dimanche 3 septembre 2023

LES COMBATS DE L'HONNETE HOMME

 

 Je reviens sur les combats que je juge ,pour lui, prioritaires, et pour tous les hommes et femmes de bonne volonté.

Le mensonge

Suite de mon Blog du 19 avril.

Est-ce licite de mentir ?

C’est la question que se sont posées tout au long de l’histoire nos penseurs. Ils étaient divisés en deux camps, les relativistes et les absolutistes. Les majoritaires étaient les relativistes comme Platon dans  « La République » qui parle d’un noble mensonge ou Voltaire qui a écrit : “un mensonge est un vice seulement quand il fait le mal. C’est une grande vertu quand il fait le bien“.  Le mensonge pour lui n’est pas toujours un mal et parfois il peut être nécessaire. Par contre pour les absolutistes,  le mensonge en lui-même est un mal, indépendamment de ses conséquences parce qu’il constitue un manque de respect envers l’autre,  une forme de violence. Montaigne qui haïssait le mensonge considérait la vérité comme la première des vertus.

Je pencherais personnellement plutôt du côté des absolutistes en admettant  cependant quelques exceptions comme ceux faits à un malade qui ne veut surtout pas connaitre la vérité, par exemple.

Les gros mensonges plutôt que les petits.

“Plus c’est gros et plus ça passe !“ Je crois que cette déclaration a été attribuée à Georges Marchais, l’ancien secrétaire général du Part Communiste Français, mais un lecteur averti saura me corriger.

Hitler, un des maîtres en la matière  explique très bien pourquoi dans son ouvrage « La lutte » “Les gens sont plus facilement victimes des gros mensonges que des petits parce qu’ils mentent pour des petites choses, mais ils ont honte des mensonges trop grands. Donc, ils ne pensent pas que d’autres qu’eux puissent ne pas être gênés d’en commettre“.

Les journalistes et le mensonge

Chaque fois qu’un politicien profère un mensonge, le journaliste qui se veut honnête homme devrait le démonter au lieu d’accepter de le propager.  Je m’en étais offusqué dans mon Blog du 20 novembre 2020 « Pourquoi ne pas noter les journalistes politiques ? » où je reprochais à ces derniers de ne pas corriger une fausse information proférée par une personne qu’ils interviewaient.

Le bon journaliste est de plus en plus nécessaire au fur et à mesure  que se développent les plates formes technologiques et les réseaux sociaux qui nous inondent de mensonges sur lesquels surfe l’extrême droite et mettent sérieusement en péril la démocratie. C’est pourquoi je considère que le premier combat de tous les instants  de l’Honnête Homme du 21ème siècle est celui contre le mensonge. 

Le langage du mensonge

C’est l’ABC de la politique. Pour conquérir le pouvoir, il faut tout d’abord conquérir le langage.

Un exemple. Dire parler au nom du peuple. Comme l’écrit fort justement Jean François Khan dans son dernier ouvrage : « Comment on en est arrivé là » * “Pour le gauchiste, c’est une fraction de la population aussi minoritaire soit-elle qui pense comme lui“.

Quand un slogan commence par les mots, note avec bon sens Delphine Horvilleur** : Le peuple veut, le peuple pense, le peuple dit que, c’est toujours un mensonge qui est proféré car si le peuple parlait d’une seule voix, il ne serait pas dans la rue pour le scander à pleins poumons à une partie du peuple qui n’est pas lui.

·       

 *Aux éditions de l’Observatoire

·** « Vivre avec nos morts » aux éditions Grasset

NOTA BENE Je me suis inspiré pour écrire cet article du livre de Javier Cercas  « No callar » Ne pas se taire en français, qui retrace ses chroniques et essais de ces 20 dernières années et que je recommande aux lecteurs qui lisent l’espagnol.

 

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