mardi 24 octobre 2023

Des coups de pied aux f...qui se perdent et une fable sur le mensonge.

 

Suite et fin de mon Blog du 10 Octobre 2023 : Les Français et leur santé où je distribue des baffes à ceux d’entre nous qui abusent de la Solidarité Nationale.

Il y a aussi ceux qui, au nom de leur libre arbitre, ne veulent s’imposer aucune contrainte.

Un homme (ou une femme) peut estimer qu’il vaut mieux pour lui de vivre peut-être moins longtemps, mais de se priver de rien. C’est tout à fait son droit. Nous pouvons imaginer qu’il refuse d’être assuré social, qu’il « s’auto-assure » en quelque sorte, s’il le souhaite ; c’est-à-dire qu’il épargne  une partie de ses revenus pour se constituer un fonds de réserve dans le cas où il serait victime d’un accident de santé et prendre en charge sans difficultés toutes ses dépenses de soins. C’est ce que font de nombreux américains  qui ne sont ni âgés, ni handicapés, ni salariés d’une entreprise qui accepte de les assurer. Bien qu’ils soient de moins en moins nombreux chaque année, ils représentent encore aujourd’hui 8% de la population.

Bien entendu, pour pouvoir agir ainsi, il est préférable d’avoir des revenus confortables, être célibataire, et si possible de bonne constitution physique. Mais allons un peu plus loin dans notre hypothèse. Revenons à cette personne qui a décidé de ne pas souscrire à la moindre assurance santé et refuse la CME, Couverture Médicale Universelle. Elle peut décider, le jour où les coûts des soins qui lui sont indispensables sont trop élevés au point de ne pouvoir y faire face, qu’elle ne peut pas continuer à vivre ainsi et préférer mettre fin à ses jours. C’est peut-être choquant et dramatique, mais ce serait son choix et il ne pourrait être que respecté.

Bien entendu, nous ne tenons pas compte des  dégâts collatéraux éventuels sur l’entourage de cette personne exerçant son libre arbitre.

 

Une fable édifiante sur le mensonge et la vérité

Suite à mon Blog du 8 septembre 2023 Les combats de l’Honnête Homme. Le mensonge.

Le Mensonge dit à la Vérité : “Baignons-nous toutes les deux, l’eau du puits est très bonne“ La Vérité encore méfiante, tâte l’eau et trouve qu’elle est effectivement bonne. Alors toutes les deux se déshabillent pour prendre leur bain, mais subitement le Mensonge sort de l’eau et s’enfuit en endossant les vêtements de la Vérité. Celle-ci furieuse sort du puits pour reprendre ses vêtements, mais les gens voyant la Vérité nue détournent leurs regards avec rage et dégoût. La pauvre Vérité retourne au puits et disparaît pour toujours, cachant sa honte. Depuis lors le Mensonge fait le tour du monde habillé comme la Vérité satisfaisant les besoins de la société… puisque les gens n’ont aucune envie de rencontrer  la Vérité nue.

Nota bene : Fable traduite d’un auteur italien inconnu relevée sur Twiter.

 

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mardi 10 octobre 2023

Des coups de pied aux f...qui se perdent

 


Les Français et leur santé 

Ceux qui dilapident  leur capital santé en toute connaissance de cause et coutent très cher à la Collectivité, plus précisément aux assurés sociaux.

Notre capital santé peut être miné par quatre fléaux, deux déjà anciens, le tabagisme et l’alcoolisme qui sont souvent liés et des plus récents, l’addiction à la drogue et l’obésité.

L'Assurance Maladie n'est pas une assurance tous risques. Le système  de Sécurité Sociale a été conçu en 1945 pour que la solidarité nationale prenne en charge les dépenses de santé des hommes et des femmes qui pour des causes indépendantes de leur volonté sont malades ou accidentés. Il n'a pas été conçu pour:

- permettre à nos concitoyens de dépenser, selon leur bon vouloir,  une kyrielle de médicaments. Selon un rapport de l'IGAS, il y a quelques années, la consommation chez nous était supérieure à 40% à la moyenne européenne  et presque un médicament sur deux irait à la poubelle et au mieux retournerait chez le pharmacien. A noter que cette débauche de médicaments est due parfois à certains médecins traitants qui oublient de « déprescrire »*, c’est-à-dire supprimer des médicaments qui n’ont plus aucun effet bénéfique.

-prendre en charge des frais d'hospitalisation et des arrêts de travail provoqués par des comportements irresponsables comme :

-ne pas respecter les recommandations médicales. On considère qu’un patient sur deux ne les suit pas scrupuleusement. Pour le diabète de type 2, 35% ne suivent pas de régime, 35 à 40% ne surveillent pas leur glycémie et 70 à 80 % ne pratiquent pas d’activité physique. Ces négligences coupables dans la correction de leurs facteurs de risque : alcool,  tabagisme, hypertension non traitée, obésité, cholestérol entraînent des complications secondaires et des hospitalisations coûteuses qui pourraient être évitées.  

-avoir succombé aux chants des sirènes devant les stratégies commerciales de certains laboratoires. “L’élargissement du marché d’un médicament à des personnes qui ne sont, en fait, ni gravement ni réellement malades est une pratique ancienne“ rappelait la revue Prescrire et de citer l’exemple d’un laboratoire qui avait décuplé ses ventes  d’un antiseptique en le proposant pour une nouvelle maladie, « l’halitose » prétendument chronique aux conséquences sociales grave qui n’est autre que la mauvaise haleine. 

-ne pas effectuer des actes de prévention comme :

 La pratique d’une meilleure hygiène de vie à commencer par une bonne diététique. « Toute prescription diététique est un acte thérapeutique médical au même titre que la prescription médicamenteuse » rappelait le professeur Louis Monnier.

Le respect des règles simples d’hygiène corporelle.

Les examens de contrôle, de surveillance et de dépistage sans tomber dans l’excès comme le font certaines personnes hypocondriaques qui ne cessent de passer des examens inutiles.

Ma distribution de baffes

Elle s’adresse à tous nos compatriotes qui abusent consciemment ou non de la solidarité nationale, sans oublier les torts qu’ils peuvent causer parfois à leur entourage.

Dans un article prochain, je parlerai de ceux qui au nom de leur libre arbitre, refusent de se soumettre à quelque contrainte que ce soit.  

 

·      Néologisme crée par le Professeur Patrice Queneau, membre de l’Académie Nationale de Médecine, doyen honoraire de la Faculté de Médecine de Saint-Etienne.