jeudi 22 juin 2023

Ces coups de pied aux f.....qui se perdent

 


Je commence une série d’articles sur ce thème dont le sous-titre pourrait être «Ce n’est jamais de ma faute, mais celle des autres».

Les gens ont besoin, bien entendu, qu’on les aide dans les difficultés, qu’on les soutienne dans l’adversité, qu’on les défende quand cela est nécessaire, mais ils ont aussi besoin parfois d’être admonestés, et cela pour leur plus grand bien et celui de la société. Certains font profession de les défendre à tout prix, ne serait-ce parfois, que pour se donner bonne conscience. Les grandes consciences de gauche que l’on trouve chez des intellectuels et chez des artistes.

Les enfants, s’ils sont bien éduqués, ont leurs parents et parfois leurs maîtres à l’école pour les réprimander quand ils le méritent, mais adultes, ils n’ont plus personne. Il y avait autrefois dans nos paroisses le curé, s’il exerçait bien son sacerdoce, qui pouvait gronder ses ouailles du haut de sa chaire ou mêmes les punir à confesse.

On peut soi-même se réprimander, se gourmander,  reconnaissant qu’on a eu tort et bien entendu tenir compte, si possible, de ses erreurs pour ne pas les reproduire. « Errare humanum est sed perseverare diabolicum » dixit Saint Augustin dans un de ses sermons. Sans avoir fait du latin, le lecteur comprendra.

C’est toujours la faute des autres

Des personnes  qui ne se sentent pas responsables, encore moins coupables. Non pour eux, c’est toujours la faute des autres, et selon, quelles sont de gauche ou de droite, celle du Pouvoir Politique en place ou du précédent, du libéralisme toujours ultra, des riches, des patrons, des commerçants, des fonctionnaires, des politiciens, de l’Europe, de l’Amérique, des médias, des élites, des syndicats, de tout le monde ou presque, mais jamais de la leur. Un examen de conscience, ils ne connaissent pas. Pour eux, c’est devenu un réflexe. S’ils ont un problème, ils cherchent tout de suite le ou les responsables et ils trouvent, hélas, des soutiens, pas toujours désintéressés, qui leur font croire qu’ils ont raison.

Dans mon prochain Blog, je commencerai par m’adresser à mes compatriotes pour évoquer leurs rapports avec les Pouvoirs Publics. dont certains, nous le verrons, méritent d’être tancés sévèrement, toujours ayant  à l’esprit le proverbe « qui aime bien châtie bien » car je ne souhaite que du bien à mes semblables. Je n’agis pour me venger contre quiconque. Je n’en veux à personne. Je ne suis pas en colère comme c’est  la mode aujourd’hui de l’être et surtout de le dire, je ne suis pas indigné. Si je dénonce en toute sérénité leurs torts à certains, ce n’est que pour les rendre meilleurs. Un exemple simple : la conduite automobile très révélatrice du comportement de nos semblables et de nous-mêmes. Quand sur la route, un automobiliste me klaxonne parce que j’ai commis une imprudence comme celle de me rabattre sans avertir suffisamment tôt la voiture que je double, je le remercie plutôt que d’en être fâché. Peut-être que grâce à lui, je ne commettrai pas une nouvelle imprudence dans les minutes qui suivent aux conséquences néfastes

jeudi 8 juin 2023

LES COMBATS DE l'HONNËTE HOMME. LE POPULISME

 

Après l’obscurantisme et le mensonge, la lutte contre le populisme est le troisième combat que doit mener l’Honnête Homme du 21èmesiècle.

Le populisme est une idéologie qui promet aux masses populaires la satisfaction de toutes leurs revendications en renversant le Pouvoir en place. Il a vu le jour en Russie au début du siècle précédent en supprimant purement et simplement l’empire tsariste. Chez nous, les populistes veulent remplacer la Cinquième République. « Du passé, faisons table rase » est un de leurs slogans préférés appelé aussi d’un terme à la mode « dégagisme »

Les populistes pour atteindre leur objectif ne craignent pas d’énoncer des vérités mêlées de mensonges et leurs discours séduisent, sachant se nourrir habilement de toutes nos frustrations et insatisfactions. Ils exploitent le sentiment qu’ont les gens d’être malheureux, même s’ils ne le sont pas vraiment, ils les convainquent qu’ils le sont. Tous leurs problèmes rencontrés, quelque soit leur nature ont un seul et unique responsable : le pouvoir en place et l’élite qui l’entoure, son ennemi juré.

L’exemple de  la Réforme des Retraites en France

On assiste à un rejet de cette réforme parce qu’elle a été justement conçue par l’élite, incarnée au plus haut degré chez nous en la personne du Président de la République. Tous les arguments favorables à la réforme, tous les chiffres avancés sont rejetés par les tenants du populisme comme illégitimes de même que les bonnes volontés affichées de vouloir débattre et de trouver des compromis.

Personne ne se réjouit de devoir travailler deux ans de plus. Comment une majorité de nos compatriotes seraient d’accord avec une telle loi. Et pourtant comment nier que dans notre système de répartition, la trop faible natalité oblige à rallonger la durée de cotisation des actifs, à moins d’ouvrir grandes ouvertes les portes de l’immigration. Qui propose cette alternative alors qu’il est question plutôt de la réduire ? Ou encore de diminuer le montant des pensions des retraités, voire d’augmenter les cotisations des actifs.

Quand Edouard Balladur en 1993 a fait voter sa réforme, j’ai dû retarder d’un an mon départ à la retraite et ma pension a été moins importante que prévue, mais je  ne suis pas descendu pour autant dans la rue. D’ailleurs les syndicats, la CGT notamment, n’avaient alors rien fait pour nous défendre, nous les salariés du privé.

Le populisme est aussi bien de gauche que de droite. Il est honteusement exploité à leur profit par des politiciens de tous bords sans scrupule. Certains ne vont pas jusqu’à souhaiter le renversement du régime, mais ils flattent les électeurs pour se faire élire et rester en place. Par exemple, des représentants, dont mon député, d’un parti politique qui dans son programme électoral prévoyait la retraite à 65 ans votent contre la retraite à 64 ans.

Comme le dit Edgar Morin, dans « Leçons d’un siècle de vie », plus les problèmes sont complexes et plus le populisme se développe en donnant des réponses simplistes à des sujets qui ne le sont pas. Ce qui est très inquiétant pour l’avenir, et une raison supplémentaire pour le combattre.  

L’Honnête Homme du 21ème siècle doit lutter toujours à la hauteur de ses moyens contre ce fléau qu’est le populisme. C’est-à-dire chaque fois qu’il le peut dénoncer le comportement de tous ceux qui flattent bassement les gens du  peuple.

Autres combats.

En plus de ces combats contre le populisme, le mensonge et l’obscurantisme, l’Honnête Homme du 21èmesiècle, doit aussi, dans certains pays, et ils sont hélas, très nombreux, lutter aussi pour la liberté quand elle est muselée et pour la justice quand elle est absente..

 

Nota bene Pour écrire cet article, je me suis inspiré en partie du livre de Mathieu Laine « La compagnie des voyants »