samedi 19 août 2023

Les coups de pied aux f...qui se perdent. Le gaspillage de l'argent semi-public

 

J’entends par argent semi-public, celui géré par les fondations et des associations à but non lucratif. Il n’est pas la propriété de l’ETAT ou des Collectivités Publiques, ni celle de personnes physiques. 

Tout d’abord, il faut savoir que le caractère non lucratif signifie que des bénéfices éventuels, des excédents de recettes par rapport aux dépenses, ne peuvent pas être distribués, tout simplement parce qu’il n’y a pas d’associés ou d’actionnaires pour en percevoir des dividendes. Ce qui peut donc dire, contrairement à une idée très largement répandue, qu’il ne leur est pas interdit de gagner de l’argent. Un établissement à but non lucratif ne pouvant pas distribuer ses propres bénéfices, comment faire alors pour que leurs dirigeants puissent, s’ils le souhaitent, les empocher légalement ? 

Il  leur suffit de les transférer à une société commerciale par le biais de contrats de prestations dont la facturation à l’Association ou à la Fondation est nettement plus élevée que le prix de revient de ces dernières. Une autre manière de retirer des bénéfices d’une Association ou Fondation est de louer  des locaux dont les dirigeants sont  propriétaires à un prix plus élevé  que le prix du marché.

Le cas des administrateurs

Un certain nombre d’entre eux qui, sous prétexte qu’ils sont bénévoles et que l’entreprise qu’ils gèrent est à but non lucratif, ne traitent pas toujours les fonds dont ils disposent, qu’ils soient publics (certaines associations peuvent recevoir des dotations budgétaires de l’Etat) ou privés avec la même exigence d’économie qu’ils le feraient avec ceux d’une entreprise qui a besoin de gagner de l’argent  pour se développer et  dont les dirigeants doivent rendre des comptes à leurs actionnaires.

Les dons privés

La personne qui verse de l’argent à une association quelle qu’elle soit se soucie peu ou pas suffisamment de son utilisation finale. Certes, certaines associations se veulent transparentes et publient les comptes sur l’utilisation qu’elles ont fait des dons qu’elles ont reçu, mais ce ne sont pas la majorité.

Les subventions publiques

Chaque année 34 milliards d’euros de subventions sont accordés par l’ETAT et les collectivités locales à 250 000 associations qui représentent pour certaines leur seule source de financement. Ces subventions deviennent de l’argent semi-public puisque l’organisme qui les utilisent est de droit privé et n’est pas contrôlé, comme un organisme public, par la Chambre Régionale des Comptes

Ma distribution de baffes

A ces administrateurs qui gèrent mal les fonds dont ils disposent et refusent d’être critiqués au prétexte qu’ils sont bénévoles.

Je ne parle pas de ceux qui en retirent indûment de l’argent même si le procédé qu’ils utilisent est légal comme je l’ai expliqué. Ce sont des gens tout simplement malhonnêtes, même s’ils peuvent présenter une façade de personnalité très respectable, qui ne méritent même pas que

 

lundi 7 août 2023

Des coups de pieds aux f..qui se perdent.

 


Suite de l’article précédent : Le gaspillage de l’argent public

Les bénéficiaires qui en abusent

Le citoyen ordinaire, le plus souvent, n’a pas pleinement conscience de l’argent public qu’il fait dilapider par sa faute. Il pense parfois naïvement que ce sont les autres qui peuvent être fautifs, jamais lui. Je citerai quatre exemples dans des domaines volontairement très différents : les études dans l’enseignement supérieur, l’installation des jeunes médecins, la gestion de certains comités d’entreprises publiques et le recours à la justice.

Les études dans l’enseignement supérieur

Nous distinguons trois catégories de personnes qui devraient rembourser tout ou partie des dépenses que l’Etat a engagées pour elles  et qui s’élèvent à 11 630 € par an, et par étudiant, en 2021.

-Celles qui ne travaillent pas après leurs études, comme des jeunes femmes qui préfèrent se consacrer à leurs familles. Le cas est certes devenu beaucoup moins fréquent qu’autrefois où les jeunes filles fréquentaient l’Université uniquement pour trouver leur futur mari.

-Celles, par contre plus nombreuses, qui quittent l’Université sans diplôme qui représentaient en 2021, 12% de l’ensemble des étudiants. D’aucunes auront acquis des connaissances qui pourront leur être utiles dans leur vie professionnelle, mais beaucoup n’en tireront aucun bénéfice.

-Celles qui se sont lancées dans des études aux débouchés incertains et parfois très limités, dans des filières saturées comme les STAPS, sciences et techniques ou activités physiques et sportives ou les Sciences humaines et la Psychologie. A noter qu’il y a aujourd’hui plus de diplômés qu’il y a 10 ans, mais ils trouvent moins souvent un emploi en sortant de leurs études.

Quel gâchis pour  les jeunes concernés et pour la Collectivité toute entière ! Tous ces jeunes gens coûtent cher à l’ETAT, autant par leurs fautes le plus souvent, que par celles des responsables de l’Education Nationale opposés à la sélection, au nom d’un égalitarisme et d’une totale liberté de choix qui voudraient que tous fassent les études qui leur plaisent et reçoivent en fin de parcours les mêmes diplômes.

Ma distribution de baffes .

Aux étudiants ou anciens étudiants que j’ai cités et à certains responsables de l’Education Nationale qui les ont mal orientés et trompés auxquels je pourrais ajouter tous les petits malins qui s’inscrivent à l’Université uniquement pour bénéficier des avantages sociaux, mais j’ai dit en préambule à ma série d’articles que je méprisais les tricheurs quels qu’ils soient.  

L’installation des jeunes médecins

Un exemple de l’inconscience des citoyens choisi volontairement dans un univers très différent, celui de l’installation des jeunes médecins, une fois terminé leurs études. Pour des raisons bien compréhensibles, la majorité d’entre eux préfèrent les grandes villes aux zones rurales et le Midi de la France au Nord sans tenir compte des besoins réels des populations. Quand ils ouvrent leurs cabinets, la Sécurité Sociale prend en charge dans tous les cas leurs honoraires. Les architectes et les avocats peuvent, eux-aussi, s’installer où ils veulent, mais l’ETAT ne prend pas en charges les leurs. Quand on sait que les études d’un médecin coûtent 20 000 € par an, pendant 10 ans en moyenne, on ne peut être que révolté par le sort fait aux habitants des régions délaissées. J’ai beaucoup de sympathie pour les médecins et même de l’amitié pour certains d’entre eux que je leur ai témoigné dans un ouvrage*que je leur ai consacré pour me permettre de les critiquer sur ce point. C’est un sujet que je connais bien pour en avoir installé tout au long de ma carrière, notamment des spécialistes. La proposition du Professeur Patrick Berch, ancien doyen de l’Université de Paris 5 me parait la plus juste et la plus équitable. Créer un service médical public que devrait accepter les chefs de clinique et les internes pendant 2 ans dans un endroit que le Ministère de la Santé leur indiquerait en échange d’une meilleure rémunération durant leurs études et dans certains cas une amélioration de leurs conditions de travail à l’hôpital.

Ma distribution de baffes

Aux jeunes médecins, surtout à ceux qui ayant succombé à l’héliotropisme, se sentent obligés de multiplier les actes pour compenser une clientèle très disputée. Pour eux ils méritent au moins la paire.

Aux dirigeants des syndicaux professionnels libéraux qui, au nom d’un corporatisme suranné, se sont toujours opposés à toute  remise en cause de la liberté d’installation.   

La gestion de comités d’entreprises publiques

Univers très différent des deux précédents, les études supérieures et l’exercice médical, celui des Comités d’entreprise de grandes entreprises publiques  qui ont à leur disposition des centaines de millions d’euros : EDF, Air France, SNCF, RATP, France Télécom qui leur sont versés régulièrement et sans aucun contrôle. La Cour des Comptes dénonce régulièrement leur mauvaise gestion à cause du manque de compétences de leurs responsables qui n’ont jamais dirigé une entreprise et d’un laxisme irresponsable , ce qui peut même les conduire à la cessation de paiement comme ce fut le cas d’Air France. La réticence à prendre en compte les recommandations de la Cour des Comptes peut s’expliquer parfois par la connivence entre les syndicats, la direction de l’entreprise et l’Etat. J’ai connu un exemple de mauvaise gestion avec celui de Renault qui avait fait construire une maison de retraite pour ses salariés au bord de l’Océan et que l’organisme qui l’avait financée m’avait demandé d’étudier sa reconversion, l’établissement étant vide d’’occupants.

Ma distribution de baffes

A certains responsables de comités d’entreprises qui agissent sans se soucier un instant de l’argent qu’ils gaspillent

A des dirigeants d’entreprise publiques qui achètent à bon compte la paix sociale en  laissant les syndicats dicter leurs lois.

Le recours excessif à la justice

Si nos tribunaux sont surchargés et ne peuvent plus s’occuper de toutes les affaires dont ils sont saisis, et quand ils le font, c’est avec beaucoup de retard, la faute en incombe en partie à des personnes qui s’adressent à eux pour leur demander de régler un litige qui les oppose à un tiers et pourrait être réglé à l’amiable suivant l’adage «  un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès ». Ces personnes qu’on qualifie de procédurières, j’en ai connu  personnellement. Leur plaisir, leur hobby même, pour certaines est d’intenter des procès à leur propriétaire, à leur locataire, à leur voisin, à leur employeur, à l’ETAT, mais le plus emblématique des recours excessifs à la justice est aujourd’hui celui aux tribunaux pour un couple qui se sépare.

Ma distribution de baffes

A ceux qui abusent de leurs droits sans se soucier de ce qu’ils coûtent et surtout à ceux, qui en plus, ne se gênent pas pour critiquer la lenteur de la justice.

 

 

* Je vous ai bien aimés, docteurs aux éditions Ifrhos