lundi 24 août 2015

Quand dire n'importe quoi,c'est ajouter, encore davantage, au malheur du monde




Je suis un peu agacé, parfois, par une pléthore d’opinions souvent contradictoires formulées par des personnes peu ou pas qualifiées, mal ou pas informées, mais encouragées par le développement exponentiel des moyens d’information et de communication, ainsi qu’ influencés, voire manipulés, par des campagnes de marketing. Des auteurs d’articles et des commentaires de lecteurs, des personnes ordinaires interviewées dans la rue ou sur un plateau de télévision, des responsables politiques qui se sentent obligés de réagir à chaud sur un sujet donné.

On dit n’importe quoi, certes par ignorance, par instinct grégaire, , - il faut bien parler de quelque chose et rapporter ce que  l’on a lu, vu ou entendu, mais surtout parce que l’on ne fait pas toujours l’effort de raisonner, un tant soit peu en faisant appel plus souvent à son bon sens.
Je prendrais  l’exemple  d’un sujet que je connais un peu, pour des raisons à la fois professionnelles et personnelles; celui de La Santé et des moyens de la préserver par des médicaments, des compléments alimentaires, des plantes ou des régimes plus ou moins diététiques.

Primo- Un produit, quel qu’il soit, est actif ou il ne l’est pas. De deux choses l’une, s’il ne l’est pas, il y a aucun risque à le prendre, tout au moins à dose raisonnable et l’effet placebo aidant, dans certains cas, il peut chez certaines personnes s’avérer efficace. Par contre, s’il l’est, il peut être bienfaisant, sous certaines conditions, mais aussi nocif, voire dangereux

Secundo: Un produit peut être plus ou moins bienfaisant ou plus ou moins nocif.
- Selon la dose prise quotidiennement et selon la durée. Une étude scientifique réalisée dans de bonnes conditions- elles ne le sont pas toutes-  a révélé qu’un produit a un effet positif sur une pathologie donnée, mais généralement les auteurs ne précisent pas, ou du moins ceux qui le rapportent; c’est que la quantité quotidienne à absorber est telle qu’il est impossible de le prendre deux jours de suite et que les effets indésirables peuvent être ravageurs. A contrario un produit peut être nocif, seulement s’il est pris en grande quantité et pendant longtemps.
- Selon chaque individu. Nous ne sommes pas identiques,( cela va sans dire, mais c’est mieux en le disant) Selon sa constitution, sa morphologie, son métabolisme, ses éventuelles allergies, - il est presque amusant de constater qu’aujourd’hui une bonne partie de la population se croit allergique au gluten et au lactose- son âge, son sexe, ses pathologies chroniques, un produit- peut se révéler efficace, chez lui , sans effet, chez un autre et nocif chez un troisième.

J’ajouterai un autre aspect moins connu du grand public, qui a donc toutes les excuses de l’ignorer, est l’influence de notre biorythme. Un médicament n’aura pas la même efficacité pris le soir avant de se coucher que le matin au saut du lit. Les interactions entre produits.

La parole est libérée chez nous, cela n’a pas toujours été le cas, tant mieux, chacun doit pouvoir s’exprimer, mais cela ne l’autorise pas à dire n’importe quoi.
Lors de rencontres entre amis, dire n’importe quoi ne prête pas trop à conséquence et ce peut être parfois jubilatoire, mais du moment où un public même restreint nous  lit ou nous écoute, nous devrions faire très attention à ce que nous disons.

Albert Camus disait : « Mal nommer les choses, c’est  ajouter au malheur du monde » je dirais en pensant qu’il ne me contredirait pas :« Dire n’importe quoi, c’est encore davantage, ajouter au malheur du monde »

Pour reprendre la célèbre harangue papale, je conclurais en disant:« N’ayez pas peur  d’avouer que vous ne savez pas et pensez  avec Socrate, que « Le plus intelligent est celui qui sait qu’il ne sait pas»

NB - Dans des articles à venir je prendrais d’autres exemples toujours sur le même thème, comme celui de l’économie, où l’on dit également souvent n’importe quoi.






mercredi 12 août 2015

Quand la vieillesse demain risque d'être un naufrage. Suite et fin.



J’avais oublié dans mes recommandations, l'une  que j’adresse en priorité aux jeunes couples.

- Faites des enfants et si vous êtes catholiques, sans être pratiquant, le Pape vous le rappelle; faites des enfants plutôt que d’avoir des animaux de compagnie. Ce ne sont pas ces derniers qui vont payer un jour vos pensions et vos dépenses de santé.

Dans un article du 23 Juin 2014, intitulé «  Quand les petits chiens remplacent les enfants »  j’avais réagi vertement  à la vue de trottoirs envahis par des petits toutous tenus en laisse souvent par des jeunes couples quand ils n’étaient pas dans leurs bras.

Dans «Mérites vraiment ton salaire?» je fustigeais sévèrement ceux qui non seulement préféraient avoir un petit chien ( je ne parle évidemment pas des chiens de chasse ou de garde) qu’un enfant, mais se permettaient d’être racistes et xénophobes à l’encontre de ceux qui faisaient des enfants à leur place.


lundi 10 août 2015

QUAND LA VIEILLESSE DEMAIN RISQUE D 'ETRE UN NAUFRAGE



Aujourd'hui, l’espérance de vie des hommes à  la naissance est de 79,3 ans et celle des femmes de 85,5 ans.
Une projection des tendances actuelle en 2050 donne 86 ans pour les hommes et 91,1 ans pour les femmes.
Soit une augmentation de 7 ans en 35 ans, 1 an tous les 5 ans, presque un trimestre par an.

Cette augmentation sera peut être encore plus rapide si l’on tient compte, comme le fait Laurent ALEXANDRE*, de l’essor des NBIC ( nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives ).

L’allongement de la durée de la vie dont nous nous félicitons tous ( enfin presque, car déjà des vieux préfèrent se suicider et d’autres demander à leurs médecins qu’on leur fasse une petite piqûre pour en finir ) peut être catastrophique.et risque d’entraîner des crises politiques, philosophiques et psychologiques. Jusqu’aux dangers de «neurogoulag» et de «neurototalitarisme». décrits par Laurent ALEXANDRE, inquiet par les projets de la firme GOOGLE.

Je m’en tiendrai aux conséquences économiques et financières

Les vieux sont sympathiques, souvent, surtout quand ce sont les siens, mais ils coûtent de plus en plus cher à la Collectivité, en pensions et en dépenses de santé.

Les pensions
Les pensions de la Sécurité Sociale calculées sur la base de la  répartition entre les actifs et les retraités. Le drame est qu’il y a de moins en moins d’actifs pour plus en plus de retraités, contrairement à la situation à l’époque où la Sécurité Sociale a été créée. La solution pour ne pas diminuer le montant des pensions est d’augmenter les cotisations des salariés et des entreprises et/ou de rallonger la durée de cotisation. Le débat est bien connu et il est très simple. Seuls les choix sont douloureux et les décisions très difficiles pour les responsables politiques et les responsables syndicaux. Ceux-ci n’ont jamais eu autant besoin de courage.
Les pensions des complémentaires Les régimes sont en quasi faillite car les réserves permettant de financer le déficit  entre les cotisations des actifs et les pensions des retraités sont pratiquement épuisées.
Les pensions des fonctionnaires C’est le budget de l’Etat qui les finance, mais celui-ci est de plus en plus difficile à supporter par le contribuable et il ne peut pas continuer à être en partie financé par des dettes aux charges demain insupportables si les taux d’intérêt que nous ne maîtrisons pas se  mettent à flamber.

Les dépenses de soins y compris celles entraînées par la dépendance.
Les dépenses de soins d’une personne de 50 ans  sont  estimées en moyenne à 2 000 euros par an
Les dépenses de soins d’une personne de 80 ans sont  estimées en moyenne à 8 000 euros par an
Cette comparaison, à elle seule, rend tout commentaire superfétatoire.

Conséquences inéluctables
Appauvrissement des personnes âgées, de leurs conjoints survivants (pensions de réversion), de leurs enfants et héritiers. Enfin  de la Collectivité, Etat et Sécurité Sociale
Rallongement de la durée de travail, délitement de la solidarité entre  générations.**

Comment peut-on s’y préparer ?
-Travailler plus longtemps, en temps partiel pour percevoir des compléments de revenu et avoir une activité intéressante, raison de plus pour en choisir une, si possible, même tardivement qui nous plaît. Avantages annexes non négligeables: se sentir encore utile aux autres et entretenir des liens sociaux.
-Epargner, dans la mesure de ses moyens, pour s’assurer un autre complément de retraite et/ou disposer d’argent en cas de besoin, notamment de financement d’un handicap.
-Mieux gérer son capital santé, non forcément pour vivre plus longtemps, mais vivre mieux, à moindre coût pour soi et pour la Collectivité, laquelle  ne sera pas sûre de vous prendre en charge comme aujourd’hui.


.* Chirurgien urologue, ancien de Sciences Po et de l’ENA, qui en plus d’écrire des livres scientifiques crée des  entreprises performantes comme le site Doctissimo bien connu des internautes et notamment des hypocondriaques.

** Laurent ALEXANDRE a écrit un essai dont le titre est : La mort de la mort, comment la technomédecine va bouleverser l’humanité. Il y a déjà quelques lustres, j’avais écrit le 1er Chapitre d’une pièce de théâtre qui se voulait drôle et que j’avais intitulé La mort est morte dans laquelle la découverte d’un remède miracle bouleversait la vie paisible d’une famille en immortalisant les parents.




dimanche 2 août 2015

De plus en plus de clandestins veulent entrer chez nous, sans même frapper à la porte. Devons nous les rejeter à la mer ou les renvoyer chez eux manu militari ?



Ils sont de plus nombreux, les hommes et de femmes qui prennent pied  sur les rives méditerranéennes de l’Europe. D’ autres encore qui atteignent les Canaries, sans compter ceux qui passent par la Turquie, la Grèce et les Balkans. Certains tentent à tout prix de rejoindre l’Angleterre. L’Angleterre qui a moins d’avantages sociaux que la France, mais plus de travail à leur offrir.
Les  causes conjuguées de cette impressionnante, exceptionnelle et inexorable migration du Sud vers le Nord sont: les guerres inter raciales, inter religieuses et inter ethniques au Proche et Moyen Orient et en Afrique, avec la décomposition des Etats  en Lybie, en Syrie et en Irak, qu’exploitent à fond les islamistes radicaux qui se répandent comme taches d’huiles des rives de l’Atlantique  à celles de l’Euphrate. Causes auxquelles il faut ajouter l’attrait de l’Europe pour des jeunes subjugués par notre niveau de vie qu’ils connaissent grâce à  la télévision et de plus en plus Internet.  N’a –t-on jamais calculé les effets ravageurs de la diffusion des chaînes occidentales, notamment TV 5 sur des jeunes africains, le plus souvent désoeuvrés qui, contrairement à leurs pères, n’acceptent pas leur sort.
A sujet, je conseille de lire ou relire le roman prophétique de Jean RASPAIL«Le camp des saints» écrit en 1973 et plusieurs fois réédité * dans lequel il imagine le déferlement des populations du tiers monde, poussées par la misère sur les côtes françaises.
Que devons-nous faire pour stopper ou tout au moins freiner cette migration et lutter contre le populisme, la xénophobie et le racisme qui nourrissent  les fantasmes les plus invraisemblables, les peurs irraisonnées, une paranoïa délirante, mais aussi contre un angélisme tout aussi dangereux ?
La seule solution, et il n’y en a pas d’autres, c’est  aider ces hommes et ces femmes à rester chez eux, notamment ceux d’Afrique par des actions individuelles et des actions collectives.
Pour moi, Julie HANNA, Jean Louis BORLOO,  ce sont les portes étendards et des exemples du combat que nous devons  tous mener.

Parmi les actions individuelles, le crowfunding. Dans mon numéro du 28 Février 2015, j’avais inscrit Julie HANNA dans mon tableau d’excellence. Chantre des nouvelles technologies dont elle est persuadée, à juste titre, qu’elles sont une chance pour l’humanité, malgré  certains effets  collatéraux  dommageables comme nous l’avons vu avec Internet, elle est le promoteur du crowfunding au service des plus déshérités de la planète.
Parmi les actions collectives, l’électrification de  l’Afrique prôné par Jean Louis BORLOO qui  consiste à électrifier 80 % du continent africain en 10 ans.
Dans toutes nos actions individuelles et collectives, comme je l’ai écrit dans « Mérites tu vraiment ton salaire ? »  il faut nous méfier des effets pervers de la solidarité  et écouter les jeunes  africains qui nous disent : «Traid, non Aid» et Esther DUFLO  qui nous met en garde «  Il faut arrêter de penser à la pauvreté comme un grand problème avec de grandes  solutions » Esther DUFLO  titulaire de la chaire  Savoirs contre pauvreté au Collège de France et conseillère du Président OBAMA. Celui-ci, sur la terre de ses ancêtres, le KENIA a affirmé ces jours-ci qu’il nous faut nous appuyer sur les femmes en priorité.
Parodiant Jean FERRAT, nous pouvons clamer: «la femme est l’avenir de l’Afrique. Y compris de l’Afrique du Nord. J’ai toujours pensé que le colonel TRINQUIER  n’avait pas tout à fait tort quand il affirmait  que nous aurions pu gagner la guerre  d’Algérie, si nous nous étions appuyés sur les femmes. Pas la guerre, bien entendu, mais la paix au bénéfice de tous, pieds noirs, algériens.et français de métropole.
Le développement exponentiel  du crowfunding  le prouve; ce sont en grande majorité  elles  qui entreprennent et empruntent.
Nous devons enfin  agir dans l’esprit de Jean Louis BORLOO qui déclare: «Dans cette affaire, (l’électrification du continent africain) c’est avant tout celle des africains, je ne suis qu’un tiers de confiance, un facilitateur au service d’un combat qui  me parait juste. Quand les choses seront lancées, si tout va bien, ma fondation  aura vocation à disparaître».
L’alimentation en nourritures et en eau de la  planète  + 9 -10 milliards en 2050, la pollution de la planète et particulièrement de la mer sont des grands défis que nous devons emprunter. Mais nous pouvons faire confiance sur l’intelligence des hommes ainsi que sur  la prise de conscience des citoyens consommateurs pour en triompher. L’augmentation constante de la durée de vie en Occident posera de plus des problèmes économiques et financiers gigantesques auxquels par la force des choses, nous devrons bien nous adapter en acceptant des sacrifices, sauf à fixer la durée de vie légale à 80 ou 85 ans.** Par contre, la lutte contre l’afflux massif des déshérités, terreau des populismes, racisme et xénophobie est loin d’être gagnée.
Chacun d’entre nous doit se mobiliser, s’engager et ne pas seulement compter sur les autres. Bien entendu nous ne pouvons qu’appeler de nos vœux le développement de la solidarité entre les pays européens et la mise en place d’une vraie politique de développement de l’Afrique. Mais en attendant  qu’ils se réalisent, il nous faut agir personnellement , ne serait-ce qu’en participant au crowfunding et demander à ceux pour qui nous allons voter en 2017 qu’ils s’engagent fermement dans cette voie et soutiennent des .initiatives comme celle de Jean Louis BORLOO.

* Chez Robert LAFFOND

** Ce sera le sujet d’un prochain article

samedi 21 mars 2015

SOS, PARENTS EN PERIL !




Pendant que les français débattent doctement sur les ondes et dans les journaux   sur le danger de la  fessée pour nos chers  bambins et s’interrogent pour savoir s’il faut l’interdire afin qu’ils ne soient pas traumatisés,   de plus en plus  d’  enfants, en majorité des garçons,  maltraitent leurs parents, en priorité des femmes.  En Espagne, par exemple,  10% des familles seraient  concernées. Les actes de maltraitance des parents y  sont plus nombreux  que ceux du vandalisme.

Le phénomène de la maltraitance des parents  est sous-estimé car il est nettement  plus difficile pour une mère de dénoncer à la police son propre fils  que son mari, si celui-ci la bat.  Si elle n’est pas responsable des agissements de ce dernier, par contre, elle l’est de ceux de  l’enfant qu’elle a élevé et dont elle est la  victime.   Je serais fort  étonné que demain voit le jour  une association  « Parents battus » avec un numéro de téléphone en cas d’urgence.  Une association qui encouragerait les parents à dénoncer à la police les mauvais traitements infligés par leurs enfants. A noter que  ces actes de maltraitance ne dépendent pas du milieu économique et social des familles concernées. Donc inutile, une fois de plus de mettre en avant le chômage et la précarité pour expliquer et excuser d’avance ces comportements.

Déjà PLATON  vingt- cinq siècles plus  tôt,  nous avertissait «  Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ce tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres  tremblent  devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au- dessus d’eux, l’autorité  de personne, alors c’est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie »
La  tyrannie  du désir que la société incite  à exercer sur les adultes coupables d’être adultes, nous explique le philosophe Robert Redecker.  Cette tyrannie qui  se traduit par des agressions verbales et parfois physiques.  

La maltraitance des parents est un sujet tabou, parce qu’il  il  met en exergue les conséquences graves et parfois dramatiques de la   démission des adultes et cela depuis  plusieurs décennies. Des adultes de toutes les classes sociales et de tous les  pays développés d’Europe qui ont fait de l’enfant un monarque absolu à qui rien ne doit être refusé.  Cette maltraitance honteuse est  indubitablement la preuve d’un échec cuisant  de l’ éducation   de nos enfants qu’il serait temps de revoir.  La mère battue par son fils n’est pas la  seule responsable, il y a  bien sûr le père, en premier,  ensuite  la société et tout particulièrement l’école et ses maîtres à penser qui ont mis l’enfant au cœur du système.


jeudi 26 février 2015

TABLEAU D'' EXCELLENCE : JULIE HANNA



Après Elizabeth HOLMES qui révolutionne les  pratiques médicales aux Etats Unis et demain en Europe,  Gunter PAULI,  le héraut de l’économie bleue, qui agit dans le monde entier pour jeter les bases d’une nouvelle économie, Julie HANNA mérite de figurer sur  notre  tableau d’excellence, chantre  des nouvelles technologies dont elle est persuadée qu’elles sont une chance pour l’humanité, elle est le promoteur du crowfunding  au service  des plus démunis de la planète.

D’origine égyptienne, Julie HANNA n’a que  7 ans quand elle doit fuir la Jordanie pour Beyrouth à cause de la guerre, puis le Liban déchiré par la guerre civile  pour les Etats Unis. Ses parents et elle  trouvent refuge à New York puis s’installent définitivement  dans l’Alabama où des communautés  aident les immigrés  à bâtir une nouvelle existence.

Après avoir obtenu un baccalauréat d’informatique, Julie HANNA débute une carrière dans les nouvelles technologies où elle réussit brillamment. Elle crée des entreprises, comme Scalix devenue leader mondial dans  d’Open source ou encore Healhteon, leader de l’information médicale sûre. Elle   conseille des nouvelles sociétés de technologie, notamment des Start Up. Elle investit dans des  Business Angels. Travaillant  au croisement  des technologies et de l’innovation sociale, elle est passionnée par l’utilisation de la force démocratique que représente les  nouvelles technologies pour connecter les gens, notamment les plus faibles et surtout   pour créer un monde plus juste.
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 « C’est seulement ces dernières années que j’ai  réalisé » dit- elle dans une interview accordée à Elizabeth Mac Bride de  BBC NEWS  « que je voyais dans les yeux des gens en plus de la gentillesse, de la compassion. Le regard sur mes  parents montrait que leur dignité était partie en lambeaux et cela provoquait en moi un sentiment profond de honte. » A travers la société KIVA elle veut  combattre la pauvreté et la désespérance qui peut pervertir la vie des gens qui ont vu leurs racines arrachées, comme ses parents,  et  à qui il est refusé de saisir des opportunités qui peuvent se présenter à eux.
Le microcrédit  peut aider plus que simplement les entrepreneurs qui reçoivent des prêts, Julie HANNA voit la finance  hautement humaine, compassionnelle, comme une des meilleures manières d’aider les pays développés à transformer leur économie.

Depuis 2009, elle est Présidente de KIVA, une compagnie à but non lucratif créée en 2005  qui aide à obtenir des micro crédits  à des petites sociétés ou des entrepreneurs indépendants à travers le monde. Par exemple un prêt de 25 $  pour une librairie à Amman en Jordanie. Le plus souvent les prêts sont remboursées à hauteur  de 98 % et les sommes récupérées  sont, en général  à nouveau prêtées à d’autres emprunteurs.
1,2 millions de prêteurs par l’intermédiaire de KIVA ont prêté à 0% d’intérêt  595 Millions de dollars à 1,4 milliards d’emprunteurs de 75 pays, en moyenne des prêts d’environ 500 dollars. Les investisseurs choisissent leurs emprunteurs dont ils découvrent le profil sur le site web de la Compagnie. Les dépenses du site  sont, elles, financées  par des donations.
La  Compagnie a des partenaires dans le monde entier. 

KIVA est la pionnière du crowfunding, prêt peer to peer, de particulier à particulier. Elle est la  plus importante au monde.
Le magazine FORTUNE a placé KIVA au Top 50 des websites et l’a surnommé « The hottest non profit on the planet »  Le site Web à but non lucratif le plus chaleureux de la planète.
Julie HANNA a reçu deux fois le prix décerné par le Forum des Femmes Entrepreneurs.

ENSEIGNEMENTS
1/ Les Etats Unis,  malgré tous leurs défauts,  reste la terre d’accueil des déracinés, comme les parents de Julie HANNA et une terre de réussite comme pour leur fille.
2/ Tous  les entrepreneurs ne sont pas tous  motivés  par l’appât du gain et l’enrichissement personnel. 
2/ Le  crowfunding   est comme l’économie bleue, le moyen, certes lent, mais  le plus sûr pour sortir une partie de l’humanité de son sous- développement.




samedi 31 janvier 2015

AUTORITE, JE CHERIS TON NOM

  

 Il aura fallu attendre l’assassinat  de 17 personnes et  l’  émotion collective  qui  s’en est suivie  pour que l’autorité fasse   enfin l' objet d'un  consensus dans la nation.

Les causes du drame que la France a vécu aux premiers jours de cette année  sont certes nombreuses et il faut toutes les prendre en compte dans l’analyse du phénomène  ( qui n’est pas nouveau, mais c’est fortement aggravé) et dans l’élaboration de solutions pour éviter que cela ne se reproduise.
Une  de  ces causes est sans conteste   l’insuffisance d’autorité, voire  son  absence  dans certains cas, à  l’école et d‘une manière plus générale dans la  société. Autorité des parents, autorité des enseignants, autorité des forces de  l’ ordre,  autorité des juges et des représentants des Pouvoirs constitués.

Mais attention !  Cette  autorité   doit être   accompagnée de bienveillance. Une scène du film « Les Arnaud » ci-dessous illustre parfaitement, à mes yeux, la conception que nous devrions avoir de l’autorité.  BOURVIL   est un juge pour enfant qui a  pris sous sa protection presque filiale un étudiant qu’interprète  Salvatore ADAMO. Celui-ci commet un crime. BOURVIL  le convoque dans son bureau. Une fois devant lui, sans lui faire le moindre reproche, il le gifle puis il  l’embrasse. Plus tard il l’adoptera pour l’aider à surmonter ses années de prison, juste punition de son forfait.

La personne, que ce soit un enfant ou un adulte sur qui l’autorité est exercée, ne doit ressentir aucune  humiliation, ni vexation, ni désintérêt de la part de celui qui lui  l’impose, quand il s’agit d’ un enseignant. Sans aller jusqu'à  l’empathie dont tout le  monde n’est pas capable et qui n’est pas toujours indispensable. Il faut aussi intéresser les élèves, cela s’appelle la pédagogie, c’est inné chez certains, d’autres ont besoin de formation. Cela étant dit, il faut que cette autorité  s’ exerce   sans faille et sans faiblesse. Mais pour cela, la condition sine qua non est que le  détenteur de l’autorité exercée dans les conditions décrites précédemment   soit soutenue par sa hiérarchie, s’il en a une, par les Pouvoirs Publics, si nécessaire,  et par  l’  Opinion  Publique, cette fameuse Opinion Publique qui semble  évoluer actuellement dans le bon sens et souhaitons le durablement, ce qui n’est pas encore totalement certain. Une fois  l’ émotion  évaporée  …..

Il  faut aussi que les parents atteints de jeunisme chronique  ( ils sont nombreux  dans toutes les classes sociales et dans tous les milieux) soutiennent les enseignants dans l’ exercice de leur autorité et qu’eux-mêmes cessent de considérer leurs enfants comme des petits monarques absolus à qui tout est dû et pour qui le mot interdit n’existe pas.  Au pire,  les  enfants, s’ils sont de famille organisées et équilibrées  fréquenteront plus tard les psychanalystes, psychologues  et psychiatres et ils  n’ auront  pas de peine pour en  trouver – nous  en formons une pléthore en France -  Par contre  ceux appartenant à  des familles déstructurées risquent   d’aller chercher des gourous, des mentors, des caïds, des chefs qui les encadreront et  les endoctrineront. Les  enfants ont besoin de cadre, d’interdits, qu’on leur dise de temps en temps  NON.  L’Etat ne peut pas se substituer aux parents défaillants, mais il doit faire respecter par eux et leurs enfants les lois de la République et  jusqu'à l’âge de 16 ans celles  qu’impose  l’  école dans  le cadre de la scolarité obligatoire.                       

En classe, la tolérance zéro devrait être instaurée sans aucune restriction. Elle est la condition nécessaire pour que l’enseignement, c’est-à-dire la transmission des savoirs en priorité,  soit correctement dispensée.   Elle devrait être expliquée aux élèves et à leurs parents  pour qu’ils la comprennent et l’acceptent.  Dans «  Mérites- tu vraiment ton salaire ? »  j’ ai   raconté combien j’avais  été profondément choqué  de voir au lycée les meilleurs professeurs être chahutés par des groupes d’ élèves qui  s’amusaient à  perturber  leurs cours, sous les yeux des autres élèves dont je faisais partie qui, lâchement, les laissaient faire, ce dont j’avais encore honte aujourd'hui.  Ce qui explique  que plus tard, devenu professeur, je n’ai jamais accepté qu’un seul de mes élèves cause la moindre  nuisance à mon cours, ne serait-ce que simplement  chuchoter avec son voisin.  


 Si  comme Paul ELUARD  nous devons chérir la liberté,  il  nous faut aussi pour en jouir pleinement  chérir l’autorité, une  autorité avec bienveillance .


jeudi 1 janvier 2015

MES VOEUX POUR 2015


La santé, le bonheur, la réussite ; depuis minuit,  tout le monde, la famille, les amis, les médias, les responsables politiques, tous ceux qui vous aiment et même ceux qui ne vous aiment pas vous les ont souhaité. Formules rituelles, creuses, vides de sens.  Peut  - on souhaiter le contraire, même si on le pense ? La seule vertu pour celui qui les reçoit est l’impression de ne pas être totalement seul,  d’ exister  encore. Je ne veux pas en rajouter !
Par contre, je formule le  vœu sincère  que  ce blog que j’ai ouvert le 25 Janvier 2014  continue à vivre, c’est-à-dire que je continue à avoir   envie  d’ y  publier régulièrement  des articles qui, je le pense avec  toute l’ immodestie qui me caractérise, pourront  vous intéresser.
Des articles qui vous apporteront des informations concises, des analyses personnelles agrémentées de  quelques réflexions. J’ai toujours présent à l’esprit ce que disait  Montherlant :

« Tant de choses ne valent pas la peine d’être dites et tant de gens ne valent pas la peine qu’on leur dise des choses : cela fait beaucoup de silence… »

Vous ne faites pas partie des gens passifs et quelque peu désabusés dont parle Montherlant car vous faites l’effort de chercher à vous instruire, à vous informer en consultant  ce blog.  Mais je veux éviter de vous parler de choses qui ne valent pas la peine d’être dites  car fondamentalement  inintéressantes ou déjà abondamment citées et commentées ailleurs. Par contre je continuerai à enrichir  le  tableau d’excellence dans lequel figurent déjà  Elizabeth HOLMES et Gunter PAULI.