Les français, l’entreprise et l’économie de
marché.
Nos
compatriotes en général n’ont pas du tout, ou pas suffisamment, conscience que
l’entreprise, privée essentiellement, est le moteur du développement de notre
société et, à ce titre, qu’elle est irremplaçable. Non seulement, elle crée des
richesses et des emplois, mais aussi, elle participe à la solidarité nationale
et remplace souvent, et de plus en plus, la famille défaillante. Il faut avoir
été chef d’entreprise pour savoir que les problèmes de santé, de relations dans
le couple, d’enfants, de logistique comme ceux des transports se répercutent
immédiatement dans la vie professionnelle du salarié que celui-ci ne les dépose
pas dans son vestiaire en arrivant et que son chef doit parfois jouer les
assistances sociales.
Il
faut dire que si l’entreprise a été mal considérée jusqu’à maintenant par les
responsables politiques qui la découvrent et la vantent parfois, le temps d’une
campagne électorale, c’est que ces derniers sont rarement issus de
l’entreprise, mais en très grande majorité des professions libérales et de la
Fonction Publique quand ils ne sont pas enseignants. Ces derniers en donnent à
leurs élèves une image en général trop
incomplète et souvent réductrice. A noter quand les responsables politiques
défendent l’entreprise, c’est la petite uniquement, comme si celle-ci était
auréolée de toutes les vertus et la grande chargée de tous les vices. A noter
également, et cela, à première vue, est très surprenant car contradictoire,
l’engouement de nos compatriotes pour la micro entreprise, la leur bien
entendu, sous le régime d’auto entrepreneur le plus souvent qui s’est
formidablement développé ces dernières années.
L’entreprise
est aussi mal considérée et même décriée par l’opinion publique à cause du
comportement de certains de ses dirigeants dont je parlerai dans un chapitre
qui leur sera consacré. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut jeter le bébé,
l’entreprise privée, avec l’eau du bain souillée par des pratiques détestables.
L’entreprise
privée est indissociable de l’ économie de marché dans lequel elle se
développe.
La
méconnaissance de l’économie
Quand
on les interroge, les Français avouent à une écrasante majorité reconnaitre
qu’ils ne comprennent pas les mécanismes du marché. Constat de la faillite
de son enseignement où l’accent est mis
sur les problèmes de notre société et non sur ses réussites.
“L’état
de l’enseignement de l’économie est une catastrophe et il est responsable du
blocage social dans notre pays“ Qui a proféré cette condamnation sans
appel ? Un représentant du patronat français, un thuriféraire du
libéralisme pur et dur, non ! Un ancien premier ministre socialiste,
Michel Rocard. Il avait été effrayé de constater chez les lycéens leur vision
de l’économie poussée à un tel degré d’abstraction et de dogmatisme qui leur
interdisaient toute utilisation dans la vie sociale. Pas étonnant que ces
lycéens devenus adultes soient nuls. Un de mes amis professeur des écoles dont
le fils préparait le concours d’HEC, conscient de son ignorance m’avait demandé
de lui donner un cours sur l’entreprise.
Ma distribution de baffes
Les
bénéficiaires sont nombreux.
Nos
compatriotes ignares en matière d’économie qui se permettent de critiquer,
voire de dénoncer les entreprises, l’économie de marché et le capitalisme
en général.
Les
enseignants qui portent une lourde responsabilité sur l’ignorance de leurs
élèves devenus adultes.
Les
responsables politiques qui ne font pas les efforts nécessaires pour défendre
l’entreprise tout au long de leur carrière.
Les
patrons qui donnent une mauvaise image de leur entreprise, en particulier, et
des autres entreprises en général, et fournissent
ainsi des arguments à leurs contempteurs.