dimanche 29 avril 2018

Pourquoi tant de disputes stériles ?


La connaissance humaine n’a jamais été aussi développée, nous n’avons jamais été aussi informés  et pourtant, nous  sommes incapables de nous mettre d’accord sur le diagnostic et les différentes solutions des problèmes que notre société  rencontre  et tente, tant bien que mal, de résoudre.

Les acteurs de ces disputes stériles sont en premier lieu les responsables politiques, les leaders d’opinion, les journalistes, mais aussi les citoyens qui aujourd’hui ne se contentent pas de donner leur opinion dans les repas de famille et au Café du Commerce. Ils la font connaître sur les réseaux sociaux, quand les médias ne la leur demandent pas sur des sujets sur lesquels ils sont incapables d’avoir une opinion fondée.

Quelques exemples relevés dans la Presse Régionale : Approuvez-vous la taxe carbone ? Le changement d’heure est-il utile ? Est-il normal que le Président de la République nomme le PDG de France Télévision ? Estimez vous positive le bilan d’OBAMA à mi-mandat ? A cette dernière question les réponses furent les suivantes : Oui 63%, Non 37 %, Je ne sais pas 0% !!! qui aurait dû être largement majoritaire.  Résultat d’une démocratie d’opinion purement démagogique. On fait croire aux gens qu’ils sont instruits et que leur avis compte.

Pourquoi sont-elles stériles ? Parce que les   acteurs concernés ne connaissent pas leur sujet.

Tout d’abord, il y a ceux, et ils sont nombreux chez nos concitoyens, qui  ne veulent pas reconnaître qu’ils  ne savent pas. J’avais consacré un article à ce sujet dans mon blog du 20 Septembre 2014 intitulé : Pourquoi est-il si difficile de dire « Je ne sais pas » que j’invite le lecteur à relire.  L’exemple des réponses à la question  sur la politique d’ OBAMA l’illustre parfaitement.

Ils sont, ensuite, souvent mal informés et ne font pas l’effort de contrôler la véracité des informations dont ils disposent. En essayant  de rechercher d’autres sources d’informations    grâce notamment à  Internet. C’est le travail de base d’un journaliste sérieux : le croisement des sources. 

Ils ne sont, tout simplement, pas suffisamment instruits pour dominer des sujets complexes sur lesquels même les experts ne sont pas d’accord entre eux.

Et surtout… Last but non least. Ils  ne font pas l’effort de réfléchir avant de se prononcer, au  risque parfois de se désavouer, de reconnaître qu’auparavant ils avaient tort.   De toute manière, ils estiment que leurs leaders d’opinion ont réfléchi pour eux et qu’ils détiennent la vérité. C’est évidemment très confortable. Ainsi un homme de gauche sera toujours persuadé  que la France manquent de fonctionnaires  et un homme de droite qu’ils sont trop  nombreux. Ils ne tiennent pas compte du fait que leurs leaders  ne cherchent pas à dire ce qu’ils pensent réellement, mais, le plus souvent à démolir les opinions de leurs adversaires politiques, même si ceux-ci sur un sujet donné ont raison. 

Phénomène récent aggravant : le développement des « fake news ». Comme le fait remarquer très justement Kamel Daoud* dans sa chronique du Point, les « fake news » ne sont pas possible sans  leurs pendants : les « fake readers ».
Les « fake readers », ce sont les faux lecteurs de l’époque Internet.     Ceux qui ne lisent pas ou peu, ou se contentent du titre d’une info, la relaient et la défendent.

Pour que vive notre démocratie, nous devons tous faire   l’effort de nourrir nos débats  de  propos plus  réfléchis et souvent plus nuancés.       



*Ecrivain algérien qui s’est fait connaître avec son ouvrage : « Le cas Meursault » que je recommande pour tous ceux qui aiment CAMUS, « l’Etranger » et l’Algérie.




samedi 14 avril 2018

La musique pour combattre nos pensées négatives


Dans un  article du 3 Janvier 2016,  j’avais  parlé du rire et de ses bienfaits pour lutter contre les pensées négatives qui trop souvent nous envahissent et nous agressent physiquement sans que nous nous en rendions toujours compte.
Je m’étais référé à  l’expérience  de Norman COUSINS et surtout de  Christian BOUKARAM .

Il y a un autre moyen pour lutter contre les pensées négatives, lui-aussi plutôt agréable, c’est la musique.

La musique est connue depuis très longtemps pour ses vertus relaxantes quand elle est douce et stimulante quand elle est, au contraire, rythmée. Enfin bienfaisante pour permettre la concentration en nous isolant du monde extérieur.

La musique fait vibrer en nous des cordes émotionnelles. Nous sommes souvent attirés par la musique qui est en résonnance avec notre état d’âme. Mais nous pouvons aussi l’utiliser pour le modifier.

Notre cerveau capte les fréquences qui nous entourent et celles-ci à leur tour influencent notre humeur.  Certains airs que nous entendons nous donnent envie de danser alors que d’autres nous inciteraient plutôt à nous détruire.

Etant une onde, la musique ne se limite pas à faire vibrer nos oreilles, elle influence notre biologie, même si nous ne comprenons pas le sens des paroles quand celles-ci l’accompagnent.

Les cellules et les molécules qui la composent vibrent selon l’énergie et l’humeur des chansons.

La musique peut renforcer notre système immunitaire et nos cellules anti tumorales.

Elle est désormais une thérapie très utilisée, comme la peinture et l’écriture, dans  les centres de traitement du cancer. Elle améliore le bien être des patients tout en réduisant leur douleur et leur anxiété.

Mais attention, il ne faut pas la subir ! Il faut la choisir et s’organiser en conséquence pour l’écouter. Par exemple, transformer en dîners musicaux ses repas du soir routiniers, pris souvent dans sa cuisine, en tête avec son conjoint à qui on a depuis longtemps plus rien d’intéressant à dire, et qu’on meuble parfois avec le bruit de la radio ou de la télévision et leurs news parfois  anxiogènes.

Rien de plus simple, il faut être équipé d’un bon lecteur, la qualité du son est importante, et d’une petite collection de CD qu’on apprécie toujours de réentendre.     

samedi 7 avril 2018

Faut-il faire payer les riches ?





Comme Madame PENICAUT, notre Ministre du Travail, que j’ai citée en exemple dans mon Blog du 7 Janvier, j’ai formé l’espoir que les contribuables qui avaient été exonérés d’IS sur leurs biens mobiliers, pourraient investir l’argent économisé (tombé du ciel, il faut bien l’avouer) dans l’économie productive.

C’est-à-dire dans nos entreprises pour leur permettre de se développer et de créer des emplois. But essentiel de la réforme fiscale mise en place par le Gouvernement et qui lui vaut beaucoup de critiques acerbes par ceux, et ils sont nombreux, qui lui réclament de l’argent.

J’ai peut-être rêvé en voulant faire confiance à leurs sens de l’intérêt général, à leur civisme…

Des études réalisées aussi bien sur le terrain qu’en laboratoire et dont j’ai fait la découverte sur LINKEDIN, aboutissent à la même conclusion et elle est consternante : Les riches se préoccuperaient moins d’autrui que les membres des autres classes sociales.

A l’université de BERKELEY. Les étudiants les plus aisés, à la vue d’une vidéo montrant des enfants atteints d’un cancer, exprimèrent une moindre empathie que les autres.

Pour le psychologue Daniel GOLEMAN, le fossé économique expliquerait le fossé empathique. Fossé qui pourrait être aggravé, ou diminué, par l’influence des gènes. Sujet d’étude sur plusieurs générations passionnant à mener. Avis aux chercheurs !

Dans une autre expérience, il a été constaté que les gens riches quand ils marchaient sur un trottoir dans la rue ne s’intéressaient pas du tout aux autres personnes qu’elles croisaient. 

Une explication est avancée par les auteurs de ces recherches : le fait de pouvoir engager du personnel pour servir leurs besoins les priveraient volontairement de toutes relations de dépendance vis-à-vis des autres. En effet, ils préfèrent payer un service plutôt que de demander l’aide d’un voisin. Les pauvres ont besoin des riches, de leur argent alors que les riches ont besoin de personne.

Il ne faut donc pas attendre que naturellement les riches volent au secours des pauvres. Certains de mes lecteurs sourirons de ma naïveté, se disant : si c’était le contraire, cela se saurait !

C’est  pourquoi l’Etat doit les faire payer, malgré eux.  Non pas pour les punir d’être riches comme beaucoup de nos compatriotes le souhaitent, tiraillés qu’ils sont entre le désir de privilège et le goût de l’égalité. Désir de privilège pour ceux de leurs compatriotes qui sont en dessous d’eux et goût de l’égalité pour ceux qui sont au-dessus.  

Mais les faire payer à la condition, bien entendu, de ne pas les faire fuir à l’étranger ou pour certains, de les décourager d’entreprendre.

En revanche, peuvent-ils être convaincus   que leur argent puisse servir en priorité au développement de l’économie ?

La  question est  essentielle et  il me paraît indispensable que nous sachions et, en priorité nos gouvernants, ce qu’ils ont fait de leurs économies d’impôts réalisées cette année.  Les résultats seront très instructifs à analyser pour tous ceux qui nous gouvernent ou aspirent à gouverner un jour.