vendredi 29 mars 2024

Les mots croisés, mes chers et fidèles compagnons

 

Depuis longtemps, ils sont à mes côtés, discrets et toujours disponibles, même dans les moments difficiles. Il m’est arrivé une fois dans mon existence, en pleine dépression, où je n’avais même plus envie de lire, très grave symptôme chez moi, de ne plus m’intéresser qu’à eux.

Le plaisir du joueur

Il faut, bien entendu, aimer les mots. Pour jouer, les mots fléchés sont plus pratiques, ils évitent de se référer en permanence aux définitions avec le risque de se tromper parfois entre les horizontales et les verticales.  

Remplir une grille n’empêche pas de regarder la télévision ou écouter de la musique, voire de conduire sa voiture quand, bien entendu, son passager sur le siège avant y participe et tient le stylo. Notre cerveau est capable en même temps de rechercher le mot correct. Le plaisir est grand, bien entendu, quand le joueur a rempli toutes  les cases et il l’est encore plus quand il découvre enfin la réponse à une définition ambivalente de l’auteur, les mots ayant dans notre langue parfois plusieurs sens. 

Il m’arrive de m’instruire en trouvant un mot inconnu, après avoir rempli correctement toutes les cases, voire de découvrir le sens d’un mot que je croyais connaître.  

Faire des mots fléchés permet aussi de vérifier ses connaissances dans des domaines aussi variés que l’histoire, la géographie et parfois dans l’actualité.

Certains mots sont souvent utilisés par les auteurs et les joueurs chevronnés les connaissent, ce qui leur permet d’agir plus vite, mais il leur arrive de buter sur l’un d’entre eux et d’être obligé de s’y reprendre à plusieurs fois pour le trouver, mais alors leur satisfaction est encore plus grande. Par contre ils peuvent être contrariés parce qu’en désaccord sur la définition d’un mot par l’auteur qu’ils jugent trop fantaisiste.

Pour certaines grilles, les joueurs doivent à la fin trouver un mot avec des lettres de ceux qu’il a trouvés dont il leur est donné ou pas la définition. Excellent exercice d’entrainement au scrabble.

Le plaisir de l’auteur

Des mots croisés didactiques et ludiques.

Pendant de nombreuses années, dans une revue « La lettre d’Ifrhos » destinée aux gestionnaires  hospitaliers, je publiais une grille de mots croisés dans lesquels figuraient les termes souvent très techniques que j’avais utilisés  dans les numéros précédents. Il s’agissait pour moi d’un exercice intéressant et assez excitant, je l’avoue, consistant à utiliser le minimum de cases noires et donc d’insérer le maximum de mots.

Aujourd’hui je construis des grilles de mots croisés en anglais et en italien pour mes petits enfants qui pratiquent ces langues à l’école. Demain, peut-être en construirais-je en espagnol, si l’un d’entre eux désire apprendre la langue de Cervantes. Il me plait de penser qu’Umberto Eco communiquait ainsi avec son petit-fils. Si je continuais à enseigner, que ce soit le financement des entreprises, la gestion hospitalière ou l’italien commercial, je créerais des grilles pour mes élèves, excellents outils didactiques et ludiques.

lundi 25 mars 2024

Un lecteur me répond à la suite de mon dernier article

 

Bonjour,
Sujet au combien d'actualité.
J'ai vu la carte publiée annuellement par
Economist Intelligence Unit sur l'état de la démocratie. C'est édifiant. Je vous joins le lien.
Cordialement 

 

vendredi 15 mars 2024

Les combats de l'Honnête Homme : Celui pour la démocratie et la liberté en danger

Après les combats dont j’ai parlé dans mes Blogs  des 17 février, 8 juin et 3 et 8 septembre 2023

  qu’il devait mener contre l’obscurantisme, le populisme et le mensonge,

l’Honnête Homme doit lutter, aussi, pour tenter de sauver la démocratie et la liberté en danger.

La démocratie

La démocratie libérale, telle que nous la connaissons, fondée sur un parlementarisme représentatif, expression de la volonté populaire, sur un Etat qui assure le respect des lois et l’égalité des droits et sur une économie sociale de marché risque demain de disparaître. Elle est, en effet, contestée :

-De l’extérieur par des régimes qui prétendent, mieux qu’elle, garantir à leur population stabilité politique, prospérité collective et opportunités individuelles. Aujourd’hui, le nombre de régimes autoritaires a dépassé dans le monde celui des régimes démocratiques. Il atteint 45 % et a triplé en 30 ans comme l’indique Jacques Toubon dans son livre                                                                                                                                                                 «  Je dois vous dire, vos droits sont en danger »* Elle l’est aussi par  un totalitarisme religieux, l’islam dans sa version la plus rétrograde, promu par des organisations terroristes et soutenu par des gouvernements étrangers.

-De l’intérieur, elle est fragilisée par une extrême droite qui veut se débarrasser de garanties juridiques libérales et une extrême gauche qui conteste la Loi et les Institutions comme par exemple le Conseil Constitutionnel.

La liberté

La liberté et la démocratie sont indissociables

Il ne s’agit pas de la liberté à tout prix comme le veulent les libertariens, apôtre de la liberté individuelle à tout prix. Non, c’est faire tout ce que permettent les lois comme le précise Montesquieu dont la liberté était l’essence de sa philosophie politique disait Raymond Aron.

Parmi toutes les menaces qui pèsent sur elle, il y a notamment l’essor des technologies numériques qui échappent à toute régulation démocratique et l’extension de la société de surveillance généralisée comme l’est aujourd’hui la société chinoise où tout citoyen est contrôlé dans ses faits et gestes par le Pouvoir du Parti unique.

“La liberté, c’est comme la santé, on s’en occupe quand on l’a perdue “ disait le professeur Henri Mondor. Alors n’attendons pas de l’avoir perdue !

La liberté consiste d’abord à ne pas mentir. Là où le mensonge prolifère, la tyrannie s’annonce en se perpétuantAlbert Camus. Et c’est pourquoi l’Honnête Homme doit lutter par tous les moyens dont il dispose. A commencer par la chasse aux fausses informations, volontaires ou non, et au mensonge en général, en politique en particulier. La démocratie libérale, notre démocratie à laquelle nous sommes attachés, est fondée sur la volonté du peuple qui s’ exprime par le suffrage universel, mais le peuple pour se prononcer, en toute connaissance de cause, doit pouvoir être informé correctement, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

NOTA BENE Pour écrire cet article, je me suis inspiré de plusieurs ouvrages, notamment de « Une histoire française » d’Alain Juppé** et « Des lieux qui disent » d’Edouard Philippe***.

*aux éditions Stock   **aux éditions Taillandier***aux éditions Jean Claude Lattès

 

 

 

 

vendredi 1 mars 2024

LE TABLEAU D'EXCELLENCE

 

Après avoir fait figurer dans des Blogs précédents les noms devenus parfois prestigieux  de Norman Cousins, Pablo Casals, Albert Schweitzer ou Jean Jaurès, je veux inscrire cette fois 3 jeunes femmes, lauréates du prix Solidarité du magazine Femina qui méritent, elles aussi, de s’y trouver : Kinda Garman, Ouarda Djaouane et Marine Crest-Guilluy.

Kinda Garman.  Elle a 30 ans, née en France de parents syriens, elle a imaginé et organisé  un accueil de nuit dans les locaux des entreprises pour les sans-abris.  Son association « Bureaux de cœur » qu’elle dirige ne demande aux entreprises qu’une pièce avec un canapé convertible, éventuellement une armoire, une espace cuisine accessible, des sanitaires, idéalement une douche.

Les bénéficiaires ne doivent pas être atteints de troubles psychiques sévères ou d’addiction. Ils sont considérés des « invités »  et s’engagent à respecter les horaires pour libérer les lieux. Ils sont impliqués dans un projet d’insertion et dirigés vers « Bureaux du cœur «  par des organisations partenaires : associations, Pôle emploi, CCAS. C’est un projet qui implique les salariés de l’entreprise qui peuvent s’ils le souhaitent apporter leur aide « aux invités » Déjà des grandes sociétés comme Danone et Google ont répondu présent.

Cette initiative a le mérite d’apporter une aide aux personnes en difficulté, mais aussi de donner l’occasion à des salariés d’entreprise « hôte » de s’impliquer  dans l’action humanitaire.

Ouarda Djaouane Elle a 45 ans, ancienne bénévole du Secours Populaire, elle a créé à Vierzon l’association «Apprendre le français » l’ALF qui reçoit des demandeurs d’asile, des réfugiés qui lui sont adressés par le CADA ( Centre d ‘accueil de demandeurs d’asile ) de la ville.  Grâce à des professeurs bénévoles, elle  leur enseigne notre langue qui leur permettra d’obtenir un titre de séjour puis de s’intégrer dans la Communauté française.  Apprendre le français ne se contente pas de leur donner des cours, elle les aide notamment dans leurs démarches administratives et organise pour eux des sorties culturelles.

Marine Crest-Guilluy. Elle a 38 ans, ancienne championne d’athlétisme, médecin généraliste à Marseille, elle s’intéresse à la santé du personnel soignant. Elle a créé l’association « Guérir en mer » car pour elle “un soignant qui va bien ce sont dix malades soignés qui vont mieux“. Elle a mené à bien une étude sur les bienfaits de la mer, le bruit de l’eau, la lumière, l’horizon… “Symboliquement, on laisse ses problèmes à terre“ dit-elle. 

Depuis 2021, elle a  lancé des régates qui se sont depuis développées dans huit villes côtières. Seule condition pour les participants : avoir passé un test d’évaluation d’épuisement professionnel.  

Ces trois jeunes femmes ont le mérite d’apporter des solutions concrètes et parfois originales à des situations de précarité sociale pour les deux premières et de fragilité pour la troisième. Loin des beaux discours et des postures tenus par certains qui disent avoir une sensibilité de gauche, elles agissent, elles inventent, elles animent des organisations bienfaitrices. A noter à l’adresse de ceux qui n’aiment pas les étrangers, courtisés par certains responsables politiques que deux d’entre elles ont des parents venus pour l’une du Moyen Orient, pour l’autre d’Afrique du Nord.