mardi 26 décembre 2017

Les 50 bonnes habitudes à prendre en 2018 pour vivre mieux et plus longtemps






Elles ont été révélées par différentes études scientifiques réalisées de par le monde et publiées par le quotidien Il Corriere della Sera.



1 : Marcher                                      2 : Courir                           3 : Faire du stretching

4 : Soulever des poids                   5 : Jouer au tennis           6 : Dormir suffisamment et bien

7 : Ne pas fumer                             8 : Faire des enfants       9 : Se marier ou vivre en couple

10 : Maintenir son poids de forme 11 : Vivre dans la nature 12 : Faire le ménage

13 : Prendre des vacances           14 : Avoir des relations sexuelles   15 : Ne pas se stresser

16 : Rester jeune                            17 : Ne pas rester assis toute la journée 18 : Etre volontaire

19 : Assurer le babysitting des petits enfants 20 : Cultiver des plantes 21 Maintenir son cerveau actif

22 : Consommer des protéines végétales 23 : Manger des noix  24 : Prendre du soleil, mais pas trop

25 : Boire du café                          26 :  Consommer du curcuma     27 : Boire de l’alcool avec modération

28 : Manger des piments piquants 29 : Manger davantage de fruits et légumes 30 : Manger du poisson

31 : Eviter les boissons sucrées 32 : Passer aux céréales intégrales 33 : Manger peu de viandes rouges

34 : Manger des petits fruits : fraises, framboises, mûres et airelles     35 : Suivre le mode de manger japonais : Hara hachu bu ! Arrêter de manger avant d’être rassasié. Ma mère disait : sortir de table avec un restant d’appétit.

36 : Suivre la diète méditerranéenne.                   37 : Consommer suffisamment de calcium qu’on trouve en dehors des laitages notamment dans les légumes verts, le tofu et le poisson.

38 : Faire de la prévention          39 : Prendre soin de ses dents                  40 : Rester hydraté

41 : Se donner un objectif           42 : Penser positivement             43 : Vieillir avec sérénité

44 : Avoir un animal domestique              45 : Conserver ses amis   46 : Etre généreux et soutenir les autres.                         47 :    Pratiquer la méditation                    48 : Chanter                      49 Faire de la musique                        50 : Rire



.En synthèse nous  pouvons  dire  que l’essentiel est de :

1/  Secouer son corps, surtout s’il est rétif à l’exercice ; l’image de la montre qu’on remonte en la secouant est très parlante le concernant.( cf Dr Salzmann)

2/ Pratiquer les émotions positives.

3/ Manger modérément et limiter les protéines animales.



CONSEILS



Amusez-vous à cocher les items que vous respectez et posez vous la question pourquoi vous ne respectez pas les autres.

Servez- vous de cet inventaire pour animer un repas entre amis, pourquoi pas un réveillon ! A qui cochera le plus d’item ?  Il peut être aussi vous servir de tableau de bord avec l'objectif : 100 ans et en bonne santé !

TOUS MES VOEUX POUR LA NOUVELLE ANNEE

lundi 18 décembre 2017

Quand le plaisir de donner nous fait du bien






Dans mes articles précédents j’ai indiqué ce que devraient faire les riches qui le sont  chaque jour davantage , notamment grâce aux dispositions fiscales prises récemment en leur faveur.

Arthur Gauthier, titulaire de la chaire de Philanthropie à l’ ESSEC nous apprend, par l’intermédiaire du réseau LinkedIn,   que les  neurosciences ont découvert qu’ aider les autres, agir, efficacement, rendre ce qu’on a reçu, obéir à des impératifs morales ou religieux, stimule les mêmes régions du cerveau que  la drogue ou l’activité sexuelle. Ce phénomène est appelé le warm-glow-giving.

Il s’agit d’un altruisme impur puisqu’il obéit à des motivations à la fois altruistes et hédonistes. Autre exemple où le vice rejoint la vertu, soit dit en passant.

Arthur Gauthier confirme ce que j’ai écrit dans « Mérites tu ton salaire » au chapitre intitulé : Donner de l’argent rend plus heureux que le conserver pour soi

Je faisais état d’une étude publiée par des chercheurs américains dans la revue Science. Cette étude faisait apparaître que donner, c’était bien, mais le faire savoir, c’était  encore mieux.  Cela permettait d’embellir l’ image que nous pensions que les autres avaient de nous et nous rappelait un principe de base du marketing : «  Bien faire et le faire savoir »

La conclusion qui s’impose est assurément celle d’Elisabeth DUNN, professeur de psychologie de COLOMBIA qui travaille depuis des années sur la connaissance de soi et le bonheur.  Elle affirme :

 « Si l’argent ne nous rend pas heureux, c’est que nous l’avons mal dépensé et en repensant comment on dépense son argent, nous pourrions changer le monde et augmenter notre bonheur »

J’ajouterai à l’adresse des héritiers, des grands comme les petits, surtout des grands, bien entendu, que ce conseil leur permettrait de davantage mériter ce qu’ils ont reçu, malgré eux !














samedi 9 décembre 2017

Ce que vous avez hérité de vos ancêtres, il faut le mériter par vous-mêmes, autrement ce sera jamais à vous





Dans les articles précédents sur les conséquences des récentes dispositions fiscales, j’ai parlé des chefs d’entreprise qui méritaient leur fortune acquise par leur talent et leur travail. A l’opposé de leurs  héritiers y compris leur conjoint,  qui   ne  pouvaient pas justifier d’un quelconque enrichissement personnel.  Moralement, l’héritage en biens matériels ne peut être donc que désapprouvé puisqu’il ne rétribue aucun mérite et qui plus est, reproduit les inégalités sociales quand il ne les aggrave pas. La  France, à cet égard est un paradis pour les héritiers, comme le note Philippe Manière dans un article de l’Express, qui constate au passage que nos compatriotes s’accommodent fort bien, quoiqu’ils disent, de la reproduction des élites  et de la domination des fils d’archevêque* .  En effet 2/3 des milliardaires français doivent leur fortune à l’héritage. selon une  étude américaine réalisée sur les 1200 plus grandes mondiales.                                                                                         

N’oublions pas que dans la plupart des cas, les héritiers bénéficient également dès leur naissance d’un héritage spirituel, social et culturel au moins aussi important, sinon plus et qui n’est pas non plus mérité.  Si vous êtes nés dans une famille cultivée, financièrement aisée et qu’il vous a été donnée de faire, toujours grâce à vos parents, des études dans les meilleurs établissements, que votre mère s’est arrêtée pour vous faire travailler, que vous avez pu perfectionné vos langues étrangères grâce à des séjours à l’étranger, que vous avez pu suivre des cours de rattrapage  et/ou de bachotage, que vous avez pu découvrir les plaisirs de la lecture, du théâtre, du cinéma, de la musique, de la peinture et des sports en toutes saisons , que vous surtout hérité d’un nom et bénéficier de réseau, quel est votre mérite ?

Vous avez peut-être travaillé pour réussir vos études, mais dès le plus jeune âge, vos parents vous ont inculqué le goût du travail et vos aptitudes physiques et mentales, vous en avez aussi en grande partie hérité ! 

Le syndrome de l’héritier.

Certains enfants sachant qu’un jour qu’ils hériteront ne recherchent pas à donner leur pleine mesure  dans leur vie professionnelle, voire même, se laissent aller à ne rien faire. ** C’est particulièrement vrai pour les enfants de la 3ème génération. On avait autrefois coutume de dire que les enfants qui avaient assisté aux efforts de leurs parents pour créer leur entreprise, souvent partis de rien et que parfois ils avaient aidé à la développer, alors que les petits enfants qui n’avaient pas connu les années laborieuses et avaient été élevés dans la facilité la ruinaient ou au mieux s’en débarrassaient. 

Il est particulièrement révoltant  de voir des enfants gaspiller l’argent que leurs grands  parents ont eu parfois  tant de peine à économiser toute leur vie en se privant volontairement de dépenses de confort ou de loisirs. 

Les disputes entre héritiers

Non seulement les bénéficiaires d’un héritage n’ont aucun mérite à quelques exceptions près, mais le comportement de certains est mesquin et parfois ignobles.

Les disputes qu’il génère entre héritiers sont révélatrices de la noirceur de l’âme humaine. Sur fond de vieilles rancunes,  de jalousies ressassées et de règlements de compte, elles fissurent les familles quand elles ne les détruisent pas. Qui n’en connaît pas ?


Le lecteur comprendra que l’on ne puisse pas défendre le droit à l’héritage dans ces conditions.


Pourtant, notre société, si elle est prospère pour la majorité de ses membres l’est grâce au libéralisme économique fondé sur trois valeurs inséparables que sont : la liberté individuelle, la responsabilité personnelle et la propriété privée. Sans cette dernière, les deux premières disparaissent. Les pays communistes en ont fait l’amère expérience.

Alors la question primordiale  est  la suivante : Comment ne pas ébranler un des piliers de notre société en  supprimant  le droit systématique à l’héritage ?


Le législateur peut déjà supprimer les dispositions du Code Civil qui datent de 1804 qui obligent les parents à réserver une grande partie de leurs biens à leurs héritiers, ce qui n’est pas le cas aux Etats Unis dont j’ai parlé dans mes précédents articles en parlant d’évergétisme. 

Mais  il  faut surtout  faire prendre conscience aux héritiers et futurs héritiers de faire le meilleur usage des biens qu’ils n’ont pas un instant  mérités et suivre le conseil de GOETHE.

«  Ce que vous avez hérité de  vos ancêtres,  il faut le mériter par vous-mêmes, autrement ce ne sera jamais à vous »


Reste  à savoir comment faire prendre conscience de cette exigence morale ?


Je propose à mes lecteurs de me faire connaître leurs solutions, s’ils en ont,et j’en reparlerais avec plaisir  dans un prochain article.


  


·       Fils à papa pistonné pour obtenir un poste comme l’étaient des membres de la famille de certains papes.

·       **« Hériter sans se déchirer » de Ginette LESPINE aux éditions Albin MICHEL.

dimanche 12 novembre 2017

Les riches méritent-ils d'être encore plus riches ? SUITE




Ce qui compte, ce n’est pas ce qu’ils  gagnent, mais  ce qu’ils font de leur argent !



Tout  d’abord une mise au point s'impose. Quand on parle des riches, qui sont-ils ? On pense tout de suite aux 100 premières (on parlait autrefois des 200 familles) qui vont gagner chacune en moyenne 582 380 euros par an selon le Ministère des Finances, grâce aux mesures fiscales annoncées.  Mais il y a tous les autres ! Selon l’Observatoire des Inégalités, est considérée comme riche toute personne qui possède un patrimoine supérieur à 370 000  euros, soit  10 % des français. Bien entendu, il faut tenir compte des revenus, on peut avoir un patrimoine de plusieurs centaines de millions d’euros et ne percevoir que le SMIC… Au contraire ne pas avoir de patrimoine personnel et avoir des revenus du triple ou quadruple du SMIC. Mais ce sont des cas marginaux, en règle générale, les revenus sont plus ou moins corrélés avec le patrimoine.


Pratique de l’évergétisme aujourd’hui.

L’exemple de Bill Gates

Créateur et ancien patron de Microsoft, il a décidé de consacrer plus de la moitié de sa fortune, méritée en grande partie par son talent, à une fondation dont les missions consistent à lutter contre les épidémies dans les pays sous-développés et à aider à la reconstruction des quartiers délabrés de grandes villes américaines où Donal Trump a recruté ses électeurs. Non seulement, il y consacre son argent, mais il s’y implique personnellement,  aidé par son épouse. De nombreux autres exemples pourraient être évoqués qui montrent que les riches américains, non seulement veulent donner leur argent, mais aussi de leur temps afin de  faire bénéficier les autres de leur expérience et de leur talent.

Le milliardaire Waren Buffett, lui préfère confier  ses  propres  fonds à d’autres fondations dont celle de Bill Gates, considérant  que les qualités qu’il a  pour gagner de l’argent ne sont pas forcément les mêmes pour le distribuer.

Les exemples d’évergétisme sont surtout américains pour plusieurs raisons :

-        La couverture sociale outre atlantique est beaucoup plus faible que chez nous, ce qui nécessite donc davantage de financements privés. Il ne faut pas être  grand clerc pour prédire que dans les prochaines années, l’Etat français diminuant ses aides pour des raisons budgétaires, le recours au financement privé devrait augmenter.

-        La liberté de disposer de sa fortune comme on l’entend, des Waren Buffett ne peuvent pas exister en France, à moins qu’ils n’aient pas d’enfants. J’en reparlerais quand je traiterais le sujet des héritiers.

-        Beaucoup de richissimes américains qui ont acquis leur fortune par des moyens très discutables, surtout aux siècles précédents, et qui les faisaient qualifier par certains de « barons voleurs »  ont eu besoin de s’acheter une respectabilité.  Gageons que les nouveaux milliardaires de Russie  et des pays émergents feront de même dans les prochaines années. 


C’est déjà bien, mais ce n’est pas suffisant.

Il faut que les riches, petits, moyens et grands, non seulement financent par leurs dons les œuvres humanitaires, mais ils doivent financer aussi  par leurs investissements en capital les entreprises  françaises, surtout   les moyennes pour leur permettre de devenir  des ETI ( entreprises de taille intermédiaire) dont le nombre insuffisant en France pénalise lourdement notre économie et notamment nos exportations.

C’est là où le gouvernement actuel les attend de pied ferme. Le but ultime étant bien sûr de créer des emplois et de rendre prospères les entreprises et  leurs salariés.  Certains parlerons de patriotisme financier. Pourquoi pas ! En attendant un patriotisme européen…plus tard.

Le vice rejoignant comme souvent la vertu, il y a de fortes chances qu’ils réalisent de fortes plus-values, sans courir de grands risques s’ils savent diversifier intelligemment leurs placements et risquent à terme d’être encore plus riches.

Autre exemple du vice qui rejoint la vertu : celui des artistes qui participant à des œuvres humanitaires comme les Restos du Cœur soignent leur propre image auprès du Public et parfois leur permet de promouvoir leurs ventes d’album ou la fréquentation de leurs spectacles…

Cela m’ amène à poser une autre question à laquelle je ne répondrais pas cette fois : comment limiter la tendance à ce que les riches le soient de plus en plus ?  mais il me vient immédiatement à l’esprit des pistes à explorer :  la chasse aux privilèges et aux monopoles de fait et les  héritages. 

En plus d’investir dans le développement d’entreprises françaises, les riches, petits et grands,   peuvent eux-mêmes améliorer l’emploi en  recrutant du personnel pour leurs besoins domestiques  en supposant qu’ils en trouvent bien entendu ( problèmes d’employabilité ; de formation, de mobilité et de motivation). Combien de personnes pourraient faire appel à des aides extérieures et qui ne le font pas ! Je pense à un ami qui a un jardin et ne l’entretient pas,  il  pourrait s’assurer l’aide d’un jardinier.  A un autre qui rechigne à conduire son automobile et pourrait recruter un chauffeur à temps partiel.

Comment inciter les riches ? voire les obliger à dépenser leurs fortunes pour de bonnes actions ?

Les exhorter à pratiquer le bien, est-ce suffisant ? Peut-être faut-il aussi les encourager à le faire, notamment  par des mesures d’incitations fiscales, comme elles existent déjà pour les dons aux œuvres humanitaires. Encore plus décisif à mes yeux serait d’instruire les étudiants surtout des grandes écoles et  des écoles de commerce. Dans ces dernières où j’ai moi-même enseigné  la finance, on devrait éduquer les futurs managers à leur responsabilité à l’égard de la société.

Il s’agit d’un test capital, sans jeu de mots, de sincérité des patrons devant l’opinion publique. Leurs représentants et leurs ardents défenseurs nous ont promis de créer des emplois si on les libérait des contraintes fiscales et sociales. Ils ont la chance (comme le gouvernement) de profiter d’une économie mondiale en expansion.  Ils n’auront donc aucune excuse s’ils ne réussissent pas.



CONCLUSION

Nous vivons dans un pays de tradition majoritairement catholique qui n’a pas l’argent en odeur de sainteté, et qui n’aime donc pas ceux qui en ont.  Les riches depuis la Révolution Française sont un repoussoir pour la majorité d’entre nous, dit Alain Duhamel . Chez nos écrivains de  Balzac à Zola, ils sont décrits comme des personnages antipathiques.

Il est indispensable qu’ils  se rachètent enfin aux yeux de ceux qui ne le sont pas. L’évolution favorable, me semble-t-il  de la mentalité des français envers le monde de l’entreprise devrait les y aider.   C’est à cette condition que notre système libéral pourra perdurer.







                                                                               


lundi 16 octobre 2017

Les riches méritent-ils d'être encore plus riches ?




Ce qu’ils seront demain avec la réforme fiscale qui prévoit la suppression de l’ISF non immobilière et une limitation des impôts (flat taxe) sur les revenus du capital.
Non ! Evidemment. Qui peut soutenir le  contraire, hormis les intéressés, encore que les plus honnêtes d’entre eux…
Disons le tout de  suite, cette réforme fiscale  n’est  pas justifiée ni socialement ni moralement et elle ne peut donc qu’ être très impopulaire, mais elle l’est économiquement.
La France, comme la majorité des pays développés a un modèle économique le pire, à l’exception de tous les  autres, pour paraphraser CHURCHILL quand il parlait de la démocratie.
Un modèle qui fait consensus dans la population aujourd’hui, quoiqu’on en dise, malgré sa mauvaise image. Les responsables politiques de gauche et de droite prônent les uns un peu plus d’intervention de l’Etat, les autres, un peu moins, mais pour l’essentiel, ils acceptent notre modèle économique de marché avec, certes, toutes ses imperfections, mais son efficacité indiscutable.
De quoi rêvent aujourd’hui les français ? d’être patron, leur propre patron. Parce qu’ils rêvent d’être libres. Ne jamais oublier que le libéralisme est consubstantiel à la liberté. La liberté sous toutes ses formes dont la liberté d’entreprendre.
Quel est le modèle économique de celui qui se veut le principal opposant au Pouvoir en place ?  Le collectivisme pratiqué au Venezuela avec les succès que l’on sait. Je reste ébahi qu’on écoute ce personnage, mais peut être dans notre société du spectacle, apprécie-t-on le showman. Un showman qui serait dit-on cultivé, mais certainement pas en économie.
La mauvaise image  de notre modèle économique s’explique pour trois raisons :
- 1/ La jalousie de beaucoup de  français vis-à-vis de ceux qui sont plus riches qu’eux, attachés qu’ils sont au principe d’égalité entre citoyens, tout en ne refusant pas les privilèges dont ils peuvent parfois  bénéficier ( paradoxe français bien connu et souligné autrefois par François  De Closet)
-2/ Le comportement de certains riches dépourvus de la moindre décence, et dont l’avidité pathologique est sans limites.  Ce qui faisait dire à Chateaubriand avec juste raison que « La trop grande disproportion des conditions et des fortunes a pu se supporter tant qu’elle était cachée… »
-3 /Les imperfections de notre modèle. Il y en a deux majeures, la première est qu’il laisse beaucoup trop de monde sur le  bord de la route et depuis trop longtemps et la deuxième  est qu’il  génère une catégorie de gens riches, parfois très riches. Phénomène aggravant : ce ne sont pas seulement les chefs d’entreprise, les créateurs, les artistes dont on peut considérer qu’ils méritent leur fortune, mais c’est aussi leur famille et leurs héritiers. J’aurai l’occasion dans un prochain article de parler  de ces derniers.
Les riches,  quand ils se considèrent comme trop taxés, du moins certains d’entre eux quittent le territoire français et cela  au détriment de l’économie nationale et de leurs concitoyens.
Le raisonnement du  gouvernement  est connu  : en les incitant à rester en France ou à revenir, ils investiront leur argent dans les entreprises françaises et permettront à ces dernières de créer des emplois et de ne pas être rachetées par des capitaux étrangers. Objectif prioritaire : résorber le chômage de masse que depuis des décennies aucun gouvernement de gauche comme de droite n’a réussi à faire.
D’où l’appel aux évadés fiscaux du numéro 2 du MEDEF, Geoffroy Roux De Bezieux, peut être futur numéro 1 :  «  C’est le moment de rentrer, c’est le moment d’investir ».
A partir de ce constat, comment convaincre les  français moyens et notamment les plus modestes qu’il faut détaxer les riches pour qu’ils le soient encore plus. C’est pourquoi tous les gouvernements ont  reculé devant  cette mesure. La taxation des signes extérieurs de richesse : yatchs, avions, chevaux et voitures de luxe qui ne rapporterait que 10 millions d’euros ne fera qu’atténuer légèrement le sentiment d’injustice ressenti par la grande majorité des français.

Mais oublions un instant  ce qu’ils gagnent, et demandons-nous plutôt ce  qu’ils font de leur argent.


Rappel de la parabole des talents
Dans la Bible, à deux endroits, chez les apôtres Mathieu 25 et Luc 19, Jésus relate l’histoire d’un homme qui, avant de partir en voyage, convoqua ses serviteurs et leur confia ses biens. Le premier reçut 5 talents, le second 2 et  le troisième 1, chacun selon ses capacités et avec l’ordre de les faire fructifier. Quand il revint, il demanda des comptes à chacun de ses serviteurs. Le premier lui remit 10 talents, le second 4 et le troisième, par peur de mal faire s’était contenté d’enterrer le talent qui lui avait été confié. Le maître félicita les deux premiers, tandis qu’il réprimanda durement le troisième et le chassa de sa maison.
Il faut entendre par « talent », non seulement l’argent ; Luc parle des mines du nom de l’ancienne monnaie hébraïque, mais  aussi  des dons innés.
Il faut retenir de  la leçon du Christ qui s’adresse à nous tous  ceci : ce n’est pas en enterrant nos ressources, nos dons, nos talents et les moyens dont nous disposons que nous pourrons améliorer notre condition et celle de nos semblables, mais bien en les développant et en les faisant fructifier. Les riches, eux, qui demain avec la suppression notamment de l’ISF seront encore plus riches doivent impérativement faire fructifier leur fortune au bénéfice de leurs concitoyens.
Il sera très intéressant dans les mois qui viennent et aussi très instructif sur leur mentalité de savoir ce qu’ils vont faire de leurs économies d’ISF ! Autre signe à surveiller : leurs dons aux œuvres caritatives exonérés en grande partie de l’ISF vont-ils diminuer au grand dam des organisations ?
Ce serait un comble. L’allègement des taxes sur les riches nuirait aux œuvres humanitaires ! Terrible effet pervers.
La question essentielle est comment doivent-ils pratiquer l’évergétisme* aujourd’hui pour gagner la confiance des citoyens et réconcilier définitivement ces derniers avec l’économie libérale. En passant, aider le gouvernement actuel accusé de collusion avec eux à convaincre l’opinion publique qu’il n’en est rien.

Dans mon prochain article, je tenterai de répondre à cette question.
  

 *L’évergétisme. Obligation faite aux riches dans les sociétés grecques et romaines de dépenser en contribuant  à la prospérité de la cité en contrepartie de la dette  qu’ils avaient contractée auprès des autres. Pour accéder aux magistratures suprêmes, ils devaient rivaliser avec d’autres candidats en se montrant les plus généreux pour leur permettre de gagner la confiance de leurs concitoyens.







lundi 13 février 2017

dimanche 12 février 2017

Au secours JUPPE, les extrémistes vont gagner !




J’avais  écrit le 7 Avril  2016,  JUPPE  Président dès le mois de Novembre. Je pronostiquais alors qu’il était le leader incontesté de la droite et remporterait, haut la main, la primaire de son camp et serait facilement élu au second  tour face à la représentante de l’extrême droite. La grande majorité des français de droite et de gauche partageait ma prévision.

Las, sous les effets conjugués  des attaques de ses adversaires parfois indignes, notamment ceux de la droite extrême ( trop vieux, trop mou, trop libéral) et de la démagogie d’un candidat  qui plut aux électeurs venus voter,  Alain JUPPE, à notre grand surprise, fut éliminé.

Le vainqueur auquel se rallièrent aussitôt tous les parlementaires soucieux de conserver leurs sièges perdit rapidement au début de l’année du crédit auprès des français y compris ceux de droite. Deux thèmes principaux de sa campagne, en effet, la réduction du rôle de la Sécurité Sociale  au profit des assurances privées( la privatisation de la Sécu, pour la gauche toujours excessive)  et la diminution d’un demi-million de fonctionnaires, s’ils avaient plût à la majorité des électeurs venus se déplacer, ils étaient les plus riches et les plus privilégiés, ne passaient pas dans la population, en particulier celle de droite libérale et du centre, sans parler de l’opposition farouche de la gauche bien entendu, mais aussi des syndicats et des fonctionnaires.

Il faut remarquer que les électeurs du candidat officiel de la droite ne représentaient que 10% des électeurs et je le répète, c'étaient les pus  riches et les plus privilégiés.

J’avais écrit que le futur Président de la République, pour gouverner efficacement et réussir à mettre en œuvre ses réformes devraient s’appuyer sur une large majorité de français, on en est bien loin !

Le candidat officiel commença très rapidement après son élection de maréchal à « rétropédaler » sur son projet de la Sécurité Sociale et à vouloir donner des gages aux fonctionnaires. Comme cela ne suffisait pas à le disqualifier, des soupçons d’emplois fictifs de son épouse et de ses enfants vinrent entacher son armure de chevalier blanc, tout comme ses liens financiers avec le Patron de la première Compagnie d’ Assurances privée mettait en doute sa probité.

En attendant la gauche se réveille et au soir du premier tour, les français n’auront plus le choix qu’entre deux extrêmes. Triste perspective ! Sombre dilemme !

Reste le recours à Alain JUPPE, il n’est peut-être pas trop tard. Bien entendu, il faudra cette fois le supplier de redescendre dans l’arène ! Je comprendrais très bien qu’il refuse, mais j’espère toutefois que l’intérêt supérieur du pays, à un moment crucial de son histoire lui commande, lui, l'homme d'Etat gaulliste, d’accepter.