samedi 21 mars 2015

SOS, PARENTS EN PERIL !




Pendant que les français débattent doctement sur les ondes et dans les journaux   sur le danger de la  fessée pour nos chers  bambins et s’interrogent pour savoir s’il faut l’interdire afin qu’ils ne soient pas traumatisés,   de plus en plus  d’  enfants, en majorité des garçons,  maltraitent leurs parents, en priorité des femmes.  En Espagne, par exemple,  10% des familles seraient  concernées. Les actes de maltraitance des parents y  sont plus nombreux  que ceux du vandalisme.

Le phénomène de la maltraitance des parents  est sous-estimé car il est nettement  plus difficile pour une mère de dénoncer à la police son propre fils  que son mari, si celui-ci la bat.  Si elle n’est pas responsable des agissements de ce dernier, par contre, elle l’est de ceux de  l’enfant qu’elle a élevé et dont elle est la  victime.   Je serais fort  étonné que demain voit le jour  une association  « Parents battus » avec un numéro de téléphone en cas d’urgence.  Une association qui encouragerait les parents à dénoncer à la police les mauvais traitements infligés par leurs enfants. A noter que  ces actes de maltraitance ne dépendent pas du milieu économique et social des familles concernées. Donc inutile, une fois de plus de mettre en avant le chômage et la précarité pour expliquer et excuser d’avance ces comportements.

Déjà PLATON  vingt- cinq siècles plus  tôt,  nous avertissait «  Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ce tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres  tremblent  devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au- dessus d’eux, l’autorité  de personne, alors c’est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie »
La  tyrannie  du désir que la société incite  à exercer sur les adultes coupables d’être adultes, nous explique le philosophe Robert Redecker.  Cette tyrannie qui  se traduit par des agressions verbales et parfois physiques.  

La maltraitance des parents est un sujet tabou, parce qu’il  il  met en exergue les conséquences graves et parfois dramatiques de la   démission des adultes et cela depuis  plusieurs décennies. Des adultes de toutes les classes sociales et de tous les  pays développés d’Europe qui ont fait de l’enfant un monarque absolu à qui rien ne doit être refusé.  Cette maltraitance honteuse est  indubitablement la preuve d’un échec cuisant  de l’ éducation   de nos enfants qu’il serait temps de revoir.  La mère battue par son fils n’est pas la  seule responsable, il y a  bien sûr le père, en premier,  ensuite  la société et tout particulièrement l’école et ses maîtres à penser qui ont mis l’enfant au cœur du système.