mercredi 30 mai 2018

J'ai mal à l'Italie


L’Italie est un pays que j’aime, depuis que sur les bancs du lycée, j’en ai appris la  langue  que j’ai tout de suite substituer à l’anglais comme première langue. La langue italienne incomparable à toutes les autres pour chanter, pour déclamer des poèmes et pour parler d’amour…Incomparable aussi pour plaisanter et pour rire. C’est la langue de la joie.

Je découvrais avec plaisir la littérature et la poésie, au point de m’abonner à la revue VERRI, sans oublier de feuilleter  régulièrement  le magazine GENTE, le Paris Match  transalpin, qui grâce à ses nombreuses  photographies, me permettait d’améliorer agréablement mon vocabulaire. Enfin plus tard, je collectionnais les « gialli », les romans policiers et je lis aujourd’hui dans la langue de DANTE des romans que j’achète chaque fois que j’ai la chance de me rendre en Italie. Dans ma bibliothèque les livres de BARRICO et de BASSANI voisinent avec ceux de LEVI et de SCIASCIA.

Je découvrais aussi le cinéma italien, ses grands metteurs en scène DE SICA, ANTONIONI,  FELLINI, VISCONTI…et ses inoubliables interprètes, GASMANN, MASTROIANNI, VALLONE, SORDI, MAGNANI, LOREN…  

Arrivé à Milan en 1960, je découvrais la société italienne et jetais immédiatement aux orties mes préjugés sur elle dont je ne connaissais que ses immigrés, des ritals, mineurs, maçons, venus en France pour y trouver du travail et, pour certains, fuir le fascisme. Des hommes et femmes respectables, mais le plus souvent de condition modeste, qui créait chez nos compatriotes  un complexe de supériorité ridicule . Un complexe de supériorité qu’il m’a été donné par la suite de constater avec agacement plusieurs fois chez des français rencontrés à l’étranger.      

La ville de Milan était très moderne, américanisée, plus que ne l’était à l’époque LYON, ville comparable. Elle était en plein essor. Les habitants dont je faisais la connaissance étaient des employés de bureau, mais aussi des cadres et des directeurs, sympathiques, accueillants, dynamiques, optimistes et  tous d’une extrême élégance vestimentaire.

Je fus adopté immédiatement par mes collègues de bureau dans la Compagnie d’Assurances où je travaillais et par mes camarades de la Casa Dello Studente où je logeais, à deux pas de la SCALA, qui me surnommèrent affectueusement  il « francesino ». Un petit  français qui leur ressemblait, aimant plaisanter et rire avec eux et qui, comme eux, se retournait dans la rue au passage d’une jolie fille. Ce qui ne l’empêchait pas de parler sérieusement de choses sérieuses quand il le fallait. Et cette faculté de changer de registre à tout instant et en tout lieu m’avait séduit.

Aujourd’hui, j’ai mal à cette Italie, ma seconde patrie, quand j’assiste à ce spectacle affligeant que donne la classe politique.  Quand je vois les tractations pour mettre en place   une « combinazione »  de deux  partis politiques populistes, europhobes et surtout démagogues. Imaginons une alliance LE PEN MELENCHON chez nous ! Il est vrai que ces partis extrémistes  ont su profiter du malaise de la population d’un pays  qui se sent abandonné par l’Europe dans l’accueil des migrants et qui croit que Bruxelles est le responsable de leurs difficultés financières.

J’avais été étonné quand j’étais à Milan de l’admiration que portaient les italiens à Napoléon. Ils auraient aimé avoir un leader qui lui ressemble. Ils se jetèrent un moment dans les bras de Mussolini qu’ils regrettèrent amèrement par la suite, ce qui explique qu’ils n’ont jamais voulu avoir un homme fort à la tête d’un Etat fort.  

J’ai mal à l’Italie quand je vois un octogénaire aux mœurs dissolues maintes fois condamné revenir sur le devant de la scène et  vouloir encore tirer les ficelles.

Devant la faillite des partis de gouvernement ou tout a moins leur incapacité à diriger, l’Italie n’a pas la chance d’avoir un MACRON à la tête d’un Etat fort, même si nombreux sont les français à tort ou à raison, qui critiquent leur Président.








mardi 1 mai 2018

L'incroyable popularité de notre Président


Malgré tous les français mécontents qu’engendre sa politique, il conserve autour de 40 % d’opinions favorables. Les super riches ne sont tout de même pas aussi nombreux, même si on y ajoute les premiers de cordée ! 

Résultat tout de même étonnant :

En effet, depuis un an, le nombre de mécontents s’est multiplié, au fur et à mesure de la mise en place des réformes annoncées.

-Les retraités avec l’augmentation de la CSG

-Les cheminots avec l’ouverture à la concurrence et la fin de leur statut, pourtant applicable qu’à leurs successeurs.

-Les collectivités avec la suppression de la taxe d’habitation.

-Les automobilistes et les motards avec la limitation à 80 kms heure.

-Les fonctionnaires avec la suppression d’un jour de carence et l’inquiétude sur leur pouvoir d’achat.

- Les magistrats et les avocats avec la réforme de la justice.

-Les éleveurs du Sud-Ouest avec l’introduction d’ours femelles dans les Pyrénées.

- Les partisans de l’aéroport Notre Dame des Landes

J’en oublie surement…

 Ajoutez :

 Ceux qui se plaignent de leur situation indépendante de l’action gouvernementale immédiate : le personnel des hôpitaux, celui des EPHAD et j’en passe.

Sans oublier, pour faire bonne mesure, tous ceux, par principe, systématiquement opposés, les électeurs d’extrême gauche, les électeurs d’extrême droite et une partie de  ceux des anciens partis de gouvernement défaits qui ruminent leur amertume.

 L’explication la plus  plausible : nombreux seraient nos compatriotes qui pensent plus aux autres qu’à leurs petits problèmes personnels – comme cette personne âgée interviewée au Journal de 20 heures qui s’estimait satisfaite que l’augmentation de sa CSG puisse profiter aux plus démunis qu’elle.  

Ces compatriotes   qui soutiennent un Président qui, lui, fait les réformes qu’il avait annoncées pendant sa campagne.

Si ses prédécesseurs  avaient,  un seul instant, deviné qu’ils obtiendraient un tel résultat, ils auraient engagé les réformes qu’ils n’ont pas osé  faire.