samedi 31 janvier 2015

AUTORITE, JE CHERIS TON NOM

  

 Il aura fallu attendre l’assassinat  de 17 personnes et  l’  émotion collective  qui  s’en est suivie  pour que l’autorité fasse   enfin l' objet d'un  consensus dans la nation.

Les causes du drame que la France a vécu aux premiers jours de cette année  sont certes nombreuses et il faut toutes les prendre en compte dans l’analyse du phénomène  ( qui n’est pas nouveau, mais c’est fortement aggravé) et dans l’élaboration de solutions pour éviter que cela ne se reproduise.
Une  de  ces causes est sans conteste   l’insuffisance d’autorité, voire  son  absence  dans certains cas, à  l’école et d‘une manière plus générale dans la  société. Autorité des parents, autorité des enseignants, autorité des forces de  l’ ordre,  autorité des juges et des représentants des Pouvoirs constitués.

Mais attention !  Cette  autorité   doit être   accompagnée de bienveillance. Une scène du film « Les Arnaud » ci-dessous illustre parfaitement, à mes yeux, la conception que nous devrions avoir de l’autorité.  BOURVIL   est un juge pour enfant qui a  pris sous sa protection presque filiale un étudiant qu’interprète  Salvatore ADAMO. Celui-ci commet un crime. BOURVIL  le convoque dans son bureau. Une fois devant lui, sans lui faire le moindre reproche, il le gifle puis il  l’embrasse. Plus tard il l’adoptera pour l’aider à surmonter ses années de prison, juste punition de son forfait.

La personne, que ce soit un enfant ou un adulte sur qui l’autorité est exercée, ne doit ressentir aucune  humiliation, ni vexation, ni désintérêt de la part de celui qui lui  l’impose, quand il s’agit d’ un enseignant. Sans aller jusqu'à  l’empathie dont tout le  monde n’est pas capable et qui n’est pas toujours indispensable. Il faut aussi intéresser les élèves, cela s’appelle la pédagogie, c’est inné chez certains, d’autres ont besoin de formation. Cela étant dit, il faut que cette autorité  s’ exerce   sans faille et sans faiblesse. Mais pour cela, la condition sine qua non est que le  détenteur de l’autorité exercée dans les conditions décrites précédemment   soit soutenue par sa hiérarchie, s’il en a une, par les Pouvoirs Publics, si nécessaire,  et par  l’  Opinion  Publique, cette fameuse Opinion Publique qui semble  évoluer actuellement dans le bon sens et souhaitons le durablement, ce qui n’est pas encore totalement certain. Une fois  l’ émotion  évaporée  …..

Il  faut aussi que les parents atteints de jeunisme chronique  ( ils sont nombreux  dans toutes les classes sociales et dans tous les milieux) soutiennent les enseignants dans l’ exercice de leur autorité et qu’eux-mêmes cessent de considérer leurs enfants comme des petits monarques absolus à qui tout est dû et pour qui le mot interdit n’existe pas.  Au pire,  les  enfants, s’ils sont de famille organisées et équilibrées  fréquenteront plus tard les psychanalystes, psychologues  et psychiatres et ils  n’ auront  pas de peine pour en  trouver – nous  en formons une pléthore en France -  Par contre  ceux appartenant à  des familles déstructurées risquent   d’aller chercher des gourous, des mentors, des caïds, des chefs qui les encadreront et  les endoctrineront. Les  enfants ont besoin de cadre, d’interdits, qu’on leur dise de temps en temps  NON.  L’Etat ne peut pas se substituer aux parents défaillants, mais il doit faire respecter par eux et leurs enfants les lois de la République et  jusqu'à l’âge de 16 ans celles  qu’impose  l’  école dans  le cadre de la scolarité obligatoire.                       

En classe, la tolérance zéro devrait être instaurée sans aucune restriction. Elle est la condition nécessaire pour que l’enseignement, c’est-à-dire la transmission des savoirs en priorité,  soit correctement dispensée.   Elle devrait être expliquée aux élèves et à leurs parents  pour qu’ils la comprennent et l’acceptent.  Dans «  Mérites- tu vraiment ton salaire ? »  j’ ai   raconté combien j’avais  été profondément choqué  de voir au lycée les meilleurs professeurs être chahutés par des groupes d’ élèves qui  s’amusaient à  perturber  leurs cours, sous les yeux des autres élèves dont je faisais partie qui, lâchement, les laissaient faire, ce dont j’avais encore honte aujourd'hui.  Ce qui explique  que plus tard, devenu professeur, je n’ai jamais accepté qu’un seul de mes élèves cause la moindre  nuisance à mon cours, ne serait-ce que simplement  chuchoter avec son voisin.  


 Si  comme Paul ELUARD  nous devons chérir la liberté,  il  nous faut aussi pour en jouir pleinement  chérir l’autorité, une  autorité avec bienveillance .


jeudi 1 janvier 2015

MES VOEUX POUR 2015


La santé, le bonheur, la réussite ; depuis minuit,  tout le monde, la famille, les amis, les médias, les responsables politiques, tous ceux qui vous aiment et même ceux qui ne vous aiment pas vous les ont souhaité. Formules rituelles, creuses, vides de sens.  Peut  - on souhaiter le contraire, même si on le pense ? La seule vertu pour celui qui les reçoit est l’impression de ne pas être totalement seul,  d’ exister  encore. Je ne veux pas en rajouter !
Par contre, je formule le  vœu sincère  que  ce blog que j’ai ouvert le 25 Janvier 2014  continue à vivre, c’est-à-dire que je continue à avoir   envie  d’ y  publier régulièrement  des articles qui, je le pense avec  toute l’ immodestie qui me caractérise, pourront  vous intéresser.
Des articles qui vous apporteront des informations concises, des analyses personnelles agrémentées de  quelques réflexions. J’ai toujours présent à l’esprit ce que disait  Montherlant :

« Tant de choses ne valent pas la peine d’être dites et tant de gens ne valent pas la peine qu’on leur dise des choses : cela fait beaucoup de silence… »

Vous ne faites pas partie des gens passifs et quelque peu désabusés dont parle Montherlant car vous faites l’effort de chercher à vous instruire, à vous informer en consultant  ce blog.  Mais je veux éviter de vous parler de choses qui ne valent pas la peine d’être dites  car fondamentalement  inintéressantes ou déjà abondamment citées et commentées ailleurs. Par contre je continuerai à enrichir  le  tableau d’excellence dans lequel figurent déjà  Elizabeth HOLMES et Gunter PAULI.