samedi 1 septembre 2018

Que ceux qui n'ont jamais abusé des largesses de l'Etat lèvent la main !




Nous déplorons que :

- Les dépenses publiques soient trop élevées.

- Nos impôts pour les financer soient trop lourds.

- Le financement de ces dépenses soit aussi en partie financé par la Dette que nous risquons de ne plus pouvoir un jour honorée, si par exemple les taux d’intérêt se mettent à flamber et/ou si le pays est en récession.

Nous accusons tous les gouvernements successifs de n’avoir fait qu’aggraver la situation.

Pour la Dette, je veux parler de la grande majorité d’entre nous car il y a des français irresponsables qui considèrent que ce n’est pas grave. Si nous ne pouvons plus la rembourser, eh bien tant pis pour nos créanciers ! Ils n’avaient qu’à ne pas nous prêter et ce n’est que justice car ils ont voulu s’enrichir sur notre dos avec des taux d’intérêts trop élevés !  

Nous attendons du Président actuel et de son gouvernement réussissent là où tous les autres, avant eux, ont échoué, tout en continuant cependant, à satisfaire toutes nos demandes de protection.

Mais, chacun d’entre nous, à des degrés divers, n’abuse-t-il pas ou n’a -t-il pas abusé un jour de l’argent public ? Et ainsi contribué involontairement à creuser le déficit et alourdir la dette et les impôts.

Je passerai :

 -sur les tricheries petites ou grandes pour ne pas dire escroqueries à l’assurance maladie, à l’assurance chômage comme le travail au noir. La liste est longue…

-sur le gaspillage de l’argent public aussi bien par les responsables politiques que par les citoyens.

- sur l’assurance chômage des cadres dont a parlé récemment Nicolas BOUZOU pour déplorer qu’elle soit trop généreuse.  

Je m’attarderai davantage sur la dilapidation de notre capital santé pour laquelle nous sommes tous concernés et dont j’ai eu l’occasion déjà de parler, notamment dans mon essai : « Mérites-tu vraiment ton salaire ?

Libre à nous de fumer, de boire de l’alcool avec excès, de manger sans retenue, mais il ne faudrait pas que l’Assurance Maladie prenne à sa charge tous les frais des traitements des maladies que nous allons inévitablement contracter et cela jusqu’à la fin de nos jours. Ce qui hélas n’est pas le cas.

Le problème est que la majorité de nos compatriotes ne veut pas faire d’effort pour réduire les dépenses publiques comme le révèle une récente enquête du quotidien régional Le Progrès, à la question : Etes-vous prêts à accepter des efforts pour réduire les défenses publiques, les lecteurs ont répondu 11% OUI et 85% NON.

Plus grave encore :  ils ne sont pas assez nombreux à trouver injustifiable de réclamer indûment des aides publiques.  Dans leur rapport :  « La société de défiance. Comment le modèle français s’autodétruit » Pierre Cahuc et Yann Algan se réfèrent à une étude dans laquelle à la question, les français ne sont que 38,6% à être d’accord, contre 86,6% au Danemark et même les autres pays latins ont un esprit civique plus grand : 61,6 % des Espagnols et 72,6% des italiens.

En conclusion, tous ceux qui accusent les dirigeants actuels de notre pays, en priorité ceux qui veulent demain prendre leurs places, devraient faire déjà leur propre autocritique, puis prêcher à nos concitoyens un plus grand civisme, en donnant bien entendu l’exemple. La tâche est immense dans notre société à irresponsabilité illimitée où  85% de nos compatriotes ne veulent pas faire d’effort pour réduire la dépense publique et 60 % sont favorables à réclamer indument des aides publiques.










vendredi 17 août 2018

samedi 28 juillet 2018

Européens, réveillons-nous ! Le temps nos est compté.




 L’Europe est en danger. Tous veulent sa mort : TRUMP, POUTINE, Boris JOHNSON et les Brexiters, les partis d’extrême droite déjà au pouvoir en Italie, en Hongrie et en Autriche, ceux qui progressent dangereusement comme en Allemagne et demain peut-être aussi en Pologne, en Suède et au Danemark lors des  prochaines élections nationales.

Sous prétexte de la présence de migrants qui nous « envahissent » et de la mondialisation qui nous « appauvrit », ils veulent revenir aux anciennes frontières.

Ils dénoncent tout à la fois la liberté de circulation en Europe, le fonctionnement de celle-ci qui impose des règles aux Etats membres et notre monnaie commune.

Pour quoi en sommes-nous arrivés là ? Nous connaissons les responsables de cette situation :

1/ Les responsables politiques nationaux qui depuis de nombreuses années se défaussent sur Bruxelles pour endosser la responsabilité des mesures prises quand elles sont impopulaires.

2/ La Commission européenne, trop technocratique, trop éloignée des populations qui n’a jamais fait l’effort de « vendre » ses actions et notamment celles au profit des Etats membres.

3/ Les pays les plus riches, l’Allemagne en premier qui rechignent à être solidaires des pays qui le sont moins. Nous l’avons vu pour la Grèce.

4/ Les pays les moins riches, comme la Grèce qui ont mené des politiques laxistes, en s’endettant très lourdement sans lutter, en premier lieu, contre la fraude fiscale.

Pourtant, la grande majorité des citoyens européens ont une opinion positive sur l’Union Européenne. Interrogés, ils estiment que leur pays en a bénéficié.  

Nous avons besoin, plus que jamais, d’une Europe forte et unie pour relever les défis qui nous attendent et dont certains sont déjà là :

L’immigration, la sécurité de nos territoires, le changement climatique, la transition numérique et les relations commerciales et diplomatiques avec ces pays continents que sont Chine, les Etats Unis, l’Inde, la Russie.

Quand chaque pays sera à nouveau retranché derrière ses frontières, que risque-t-il de sa passer ? Nous ne le savons que trop !

Il ne faut donc surtout pas que les nationalistes deviennent majoritaires au Prochain Parlement Européen après les élections de Mai 2019.  Pour cela, nous devons impérativement aller voter pour une des listes pro-européennes et décider nos amis et nos proches un peu timorés de se rendre aux urnes. Le plus ou moins fort taux d’abstention sera déterminant dans cette élection qui d’habitude ne mobilise pas beaucoup les électeurs.

mercredi 30 mai 2018

J'ai mal à l'Italie


L’Italie est un pays que j’aime, depuis que sur les bancs du lycée, j’en ai appris la  langue  que j’ai tout de suite substituer à l’anglais comme première langue. La langue italienne incomparable à toutes les autres pour chanter, pour déclamer des poèmes et pour parler d’amour…Incomparable aussi pour plaisanter et pour rire. C’est la langue de la joie.

Je découvrais avec plaisir la littérature et la poésie, au point de m’abonner à la revue VERRI, sans oublier de feuilleter  régulièrement  le magazine GENTE, le Paris Match  transalpin, qui grâce à ses nombreuses  photographies, me permettait d’améliorer agréablement mon vocabulaire. Enfin plus tard, je collectionnais les « gialli », les romans policiers et je lis aujourd’hui dans la langue de DANTE des romans que j’achète chaque fois que j’ai la chance de me rendre en Italie. Dans ma bibliothèque les livres de BARRICO et de BASSANI voisinent avec ceux de LEVI et de SCIASCIA.

Je découvrais aussi le cinéma italien, ses grands metteurs en scène DE SICA, ANTONIONI,  FELLINI, VISCONTI…et ses inoubliables interprètes, GASMANN, MASTROIANNI, VALLONE, SORDI, MAGNANI, LOREN…  

Arrivé à Milan en 1960, je découvrais la société italienne et jetais immédiatement aux orties mes préjugés sur elle dont je ne connaissais que ses immigrés, des ritals, mineurs, maçons, venus en France pour y trouver du travail et, pour certains, fuir le fascisme. Des hommes et femmes respectables, mais le plus souvent de condition modeste, qui créait chez nos compatriotes  un complexe de supériorité ridicule . Un complexe de supériorité qu’il m’a été donné par la suite de constater avec agacement plusieurs fois chez des français rencontrés à l’étranger.      

La ville de Milan était très moderne, américanisée, plus que ne l’était à l’époque LYON, ville comparable. Elle était en plein essor. Les habitants dont je faisais la connaissance étaient des employés de bureau, mais aussi des cadres et des directeurs, sympathiques, accueillants, dynamiques, optimistes et  tous d’une extrême élégance vestimentaire.

Je fus adopté immédiatement par mes collègues de bureau dans la Compagnie d’Assurances où je travaillais et par mes camarades de la Casa Dello Studente où je logeais, à deux pas de la SCALA, qui me surnommèrent affectueusement  il « francesino ». Un petit  français qui leur ressemblait, aimant plaisanter et rire avec eux et qui, comme eux, se retournait dans la rue au passage d’une jolie fille. Ce qui ne l’empêchait pas de parler sérieusement de choses sérieuses quand il le fallait. Et cette faculté de changer de registre à tout instant et en tout lieu m’avait séduit.

Aujourd’hui, j’ai mal à cette Italie, ma seconde patrie, quand j’assiste à ce spectacle affligeant que donne la classe politique.  Quand je vois les tractations pour mettre en place   une « combinazione »  de deux  partis politiques populistes, europhobes et surtout démagogues. Imaginons une alliance LE PEN MELENCHON chez nous ! Il est vrai que ces partis extrémistes  ont su profiter du malaise de la population d’un pays  qui se sent abandonné par l’Europe dans l’accueil des migrants et qui croit que Bruxelles est le responsable de leurs difficultés financières.

J’avais été étonné quand j’étais à Milan de l’admiration que portaient les italiens à Napoléon. Ils auraient aimé avoir un leader qui lui ressemble. Ils se jetèrent un moment dans les bras de Mussolini qu’ils regrettèrent amèrement par la suite, ce qui explique qu’ils n’ont jamais voulu avoir un homme fort à la tête d’un Etat fort.  

J’ai mal à l’Italie quand je vois un octogénaire aux mœurs dissolues maintes fois condamné revenir sur le devant de la scène et  vouloir encore tirer les ficelles.

Devant la faillite des partis de gouvernement ou tout a moins leur incapacité à diriger, l’Italie n’a pas la chance d’avoir un MACRON à la tête d’un Etat fort, même si nombreux sont les français à tort ou à raison, qui critiquent leur Président.








mardi 1 mai 2018

L'incroyable popularité de notre Président


Malgré tous les français mécontents qu’engendre sa politique, il conserve autour de 40 % d’opinions favorables. Les super riches ne sont tout de même pas aussi nombreux, même si on y ajoute les premiers de cordée ! 

Résultat tout de même étonnant :

En effet, depuis un an, le nombre de mécontents s’est multiplié, au fur et à mesure de la mise en place des réformes annoncées.

-Les retraités avec l’augmentation de la CSG

-Les cheminots avec l’ouverture à la concurrence et la fin de leur statut, pourtant applicable qu’à leurs successeurs.

-Les collectivités avec la suppression de la taxe d’habitation.

-Les automobilistes et les motards avec la limitation à 80 kms heure.

-Les fonctionnaires avec la suppression d’un jour de carence et l’inquiétude sur leur pouvoir d’achat.

- Les magistrats et les avocats avec la réforme de la justice.

-Les éleveurs du Sud-Ouest avec l’introduction d’ours femelles dans les Pyrénées.

- Les partisans de l’aéroport Notre Dame des Landes

J’en oublie surement…

 Ajoutez :

 Ceux qui se plaignent de leur situation indépendante de l’action gouvernementale immédiate : le personnel des hôpitaux, celui des EPHAD et j’en passe.

Sans oublier, pour faire bonne mesure, tous ceux, par principe, systématiquement opposés, les électeurs d’extrême gauche, les électeurs d’extrême droite et une partie de  ceux des anciens partis de gouvernement défaits qui ruminent leur amertume.

 L’explication la plus  plausible : nombreux seraient nos compatriotes qui pensent plus aux autres qu’à leurs petits problèmes personnels – comme cette personne âgée interviewée au Journal de 20 heures qui s’estimait satisfaite que l’augmentation de sa CSG puisse profiter aux plus démunis qu’elle.  

Ces compatriotes   qui soutiennent un Président qui, lui, fait les réformes qu’il avait annoncées pendant sa campagne.

Si ses prédécesseurs  avaient,  un seul instant, deviné qu’ils obtiendraient un tel résultat, ils auraient engagé les réformes qu’ils n’ont pas osé  faire.




dimanche 29 avril 2018

Pourquoi tant de disputes stériles ?


La connaissance humaine n’a jamais été aussi développée, nous n’avons jamais été aussi informés  et pourtant, nous  sommes incapables de nous mettre d’accord sur le diagnostic et les différentes solutions des problèmes que notre société  rencontre  et tente, tant bien que mal, de résoudre.

Les acteurs de ces disputes stériles sont en premier lieu les responsables politiques, les leaders d’opinion, les journalistes, mais aussi les citoyens qui aujourd’hui ne se contentent pas de donner leur opinion dans les repas de famille et au Café du Commerce. Ils la font connaître sur les réseaux sociaux, quand les médias ne la leur demandent pas sur des sujets sur lesquels ils sont incapables d’avoir une opinion fondée.

Quelques exemples relevés dans la Presse Régionale : Approuvez-vous la taxe carbone ? Le changement d’heure est-il utile ? Est-il normal que le Président de la République nomme le PDG de France Télévision ? Estimez vous positive le bilan d’OBAMA à mi-mandat ? A cette dernière question les réponses furent les suivantes : Oui 63%, Non 37 %, Je ne sais pas 0% !!! qui aurait dû être largement majoritaire.  Résultat d’une démocratie d’opinion purement démagogique. On fait croire aux gens qu’ils sont instruits et que leur avis compte.

Pourquoi sont-elles stériles ? Parce que les   acteurs concernés ne connaissent pas leur sujet.

Tout d’abord, il y a ceux, et ils sont nombreux chez nos concitoyens, qui  ne veulent pas reconnaître qu’ils  ne savent pas. J’avais consacré un article à ce sujet dans mon blog du 20 Septembre 2014 intitulé : Pourquoi est-il si difficile de dire « Je ne sais pas » que j’invite le lecteur à relire.  L’exemple des réponses à la question  sur la politique d’ OBAMA l’illustre parfaitement.

Ils sont, ensuite, souvent mal informés et ne font pas l’effort de contrôler la véracité des informations dont ils disposent. En essayant  de rechercher d’autres sources d’informations    grâce notamment à  Internet. C’est le travail de base d’un journaliste sérieux : le croisement des sources. 

Ils ne sont, tout simplement, pas suffisamment instruits pour dominer des sujets complexes sur lesquels même les experts ne sont pas d’accord entre eux.

Et surtout… Last but non least. Ils  ne font pas l’effort de réfléchir avant de se prononcer, au  risque parfois de se désavouer, de reconnaître qu’auparavant ils avaient tort.   De toute manière, ils estiment que leurs leaders d’opinion ont réfléchi pour eux et qu’ils détiennent la vérité. C’est évidemment très confortable. Ainsi un homme de gauche sera toujours persuadé  que la France manquent de fonctionnaires  et un homme de droite qu’ils sont trop  nombreux. Ils ne tiennent pas compte du fait que leurs leaders  ne cherchent pas à dire ce qu’ils pensent réellement, mais, le plus souvent à démolir les opinions de leurs adversaires politiques, même si ceux-ci sur un sujet donné ont raison. 

Phénomène récent aggravant : le développement des « fake news ». Comme le fait remarquer très justement Kamel Daoud* dans sa chronique du Point, les « fake news » ne sont pas possible sans  leurs pendants : les « fake readers ».
Les « fake readers », ce sont les faux lecteurs de l’époque Internet.     Ceux qui ne lisent pas ou peu, ou se contentent du titre d’une info, la relaient et la défendent.

Pour que vive notre démocratie, nous devons tous faire   l’effort de nourrir nos débats  de  propos plus  réfléchis et souvent plus nuancés.       



*Ecrivain algérien qui s’est fait connaître avec son ouvrage : « Le cas Meursault » que je recommande pour tous ceux qui aiment CAMUS, « l’Etranger » et l’Algérie.




samedi 14 avril 2018

La musique pour combattre nos pensées négatives


Dans un  article du 3 Janvier 2016,  j’avais  parlé du rire et de ses bienfaits pour lutter contre les pensées négatives qui trop souvent nous envahissent et nous agressent physiquement sans que nous nous en rendions toujours compte.
Je m’étais référé à  l’expérience  de Norman COUSINS et surtout de  Christian BOUKARAM .

Il y a un autre moyen pour lutter contre les pensées négatives, lui-aussi plutôt agréable, c’est la musique.

La musique est connue depuis très longtemps pour ses vertus relaxantes quand elle est douce et stimulante quand elle est, au contraire, rythmée. Enfin bienfaisante pour permettre la concentration en nous isolant du monde extérieur.

La musique fait vibrer en nous des cordes émotionnelles. Nous sommes souvent attirés par la musique qui est en résonnance avec notre état d’âme. Mais nous pouvons aussi l’utiliser pour le modifier.

Notre cerveau capte les fréquences qui nous entourent et celles-ci à leur tour influencent notre humeur.  Certains airs que nous entendons nous donnent envie de danser alors que d’autres nous inciteraient plutôt à nous détruire.

Etant une onde, la musique ne se limite pas à faire vibrer nos oreilles, elle influence notre biologie, même si nous ne comprenons pas le sens des paroles quand celles-ci l’accompagnent.

Les cellules et les molécules qui la composent vibrent selon l’énergie et l’humeur des chansons.

La musique peut renforcer notre système immunitaire et nos cellules anti tumorales.

Elle est désormais une thérapie très utilisée, comme la peinture et l’écriture, dans  les centres de traitement du cancer. Elle améliore le bien être des patients tout en réduisant leur douleur et leur anxiété.

Mais attention, il ne faut pas la subir ! Il faut la choisir et s’organiser en conséquence pour l’écouter. Par exemple, transformer en dîners musicaux ses repas du soir routiniers, pris souvent dans sa cuisine, en tête avec son conjoint à qui on a depuis longtemps plus rien d’intéressant à dire, et qu’on meuble parfois avec le bruit de la radio ou de la télévision et leurs news parfois  anxiogènes.

Rien de plus simple, il faut être équipé d’un bon lecteur, la qualité du son est importante, et d’une petite collection de CD qu’on apprécie toujours de réentendre.     

samedi 7 avril 2018

Faut-il faire payer les riches ?





Comme Madame PENICAUT, notre Ministre du Travail, que j’ai citée en exemple dans mon Blog du 7 Janvier, j’ai formé l’espoir que les contribuables qui avaient été exonérés d’IS sur leurs biens mobiliers, pourraient investir l’argent économisé (tombé du ciel, il faut bien l’avouer) dans l’économie productive.

C’est-à-dire dans nos entreprises pour leur permettre de se développer et de créer des emplois. But essentiel de la réforme fiscale mise en place par le Gouvernement et qui lui vaut beaucoup de critiques acerbes par ceux, et ils sont nombreux, qui lui réclament de l’argent.

J’ai peut-être rêvé en voulant faire confiance à leurs sens de l’intérêt général, à leur civisme…

Des études réalisées aussi bien sur le terrain qu’en laboratoire et dont j’ai fait la découverte sur LINKEDIN, aboutissent à la même conclusion et elle est consternante : Les riches se préoccuperaient moins d’autrui que les membres des autres classes sociales.

A l’université de BERKELEY. Les étudiants les plus aisés, à la vue d’une vidéo montrant des enfants atteints d’un cancer, exprimèrent une moindre empathie que les autres.

Pour le psychologue Daniel GOLEMAN, le fossé économique expliquerait le fossé empathique. Fossé qui pourrait être aggravé, ou diminué, par l’influence des gènes. Sujet d’étude sur plusieurs générations passionnant à mener. Avis aux chercheurs !

Dans une autre expérience, il a été constaté que les gens riches quand ils marchaient sur un trottoir dans la rue ne s’intéressaient pas du tout aux autres personnes qu’elles croisaient. 

Une explication est avancée par les auteurs de ces recherches : le fait de pouvoir engager du personnel pour servir leurs besoins les priveraient volontairement de toutes relations de dépendance vis-à-vis des autres. En effet, ils préfèrent payer un service plutôt que de demander l’aide d’un voisin. Les pauvres ont besoin des riches, de leur argent alors que les riches ont besoin de personne.

Il ne faut donc pas attendre que naturellement les riches volent au secours des pauvres. Certains de mes lecteurs sourirons de ma naïveté, se disant : si c’était le contraire, cela se saurait !

C’est  pourquoi l’Etat doit les faire payer, malgré eux.  Non pas pour les punir d’être riches comme beaucoup de nos compatriotes le souhaitent, tiraillés qu’ils sont entre le désir de privilège et le goût de l’égalité. Désir de privilège pour ceux de leurs compatriotes qui sont en dessous d’eux et goût de l’égalité pour ceux qui sont au-dessus.  

Mais les faire payer à la condition, bien entendu, de ne pas les faire fuir à l’étranger ou pour certains, de les décourager d’entreprendre.

En revanche, peuvent-ils être convaincus   que leur argent puisse servir en priorité au développement de l’économie ?

La  question est  essentielle et  il me paraît indispensable que nous sachions et, en priorité nos gouvernants, ce qu’ils ont fait de leurs économies d’impôts réalisées cette année.  Les résultats seront très instructifs à analyser pour tous ceux qui nous gouvernent ou aspirent à gouverner un jour.





   




samedi 17 mars 2018

Vous ne voulez pas d'immigrés, faites donc des enfants !






Une famille française type, aujourd’hui, est composée d’un couple et de deux enfants. Pour simplement renouveler la population, il faudrait que chaque famille comporte en moyenne 2, 7 enfants.

On est loin du compte et la situation n’a fait que s’aggraver ces dernières années. Le taux de natalité qui était de 2 en 2014 n’est plus en 2017 que de 1,88. Il s’agit du taux le plus faible enregistré depuis 50 ans. Encore que ce score ait été atténué par la baisse de la mortalité infantile et l’apport migratoire. Chaque année,  bon an mal an, autour de 100 000 étrangers sont naturalisés. Un peu plus de 80 000 l’ont été  en 2017. 

Il est utile de  préciser qu’1 nouveau-né sur 6  a, au moins, un parent immigré et qu’1 sur 12 a ses deux parents immigrés.  Le taux de fécondité des femmes immigrés étant plus élevé que celui des femmes de nationalité française.

Donc : Moins de naissances = Plus d’immigrés

Tout au moins en pourcentage de la population française

Ce dont personne ne peut se féliciter.  Trop d’immigrés qui ne s’intègrent pas suffisamment et les communautarismes qui se développent dangereusement dans les zones, dites de non-droit, menacent la cohésion sociale et exacerbent le racisme et la xénophobie.

Bien entendu, nous pouvons toujours nous consoler, ( quand je me vois dans la glace, je me désole, quand je me compare, je me console…) sachant que c’est encore plus vrai chez nos voisins européens, particulièrement les allemands avec qui nous nous comparons sans cesse.

Pourquoi ne faisons-nous  pas assez d’enfants ? Les  raisons sont nombreuses:

-  Economiques : revenus insuffisants et/ou emplois précaires, bien qu’ils fassent souligner qu’en France les mesures publiques de soutien à la naissance ne soient pas négligeables.

- De qualité de vie : difficultés de concilier pour la femme, travail et maternité. A ce sujet, les femmes françaises, contrairement aux allemandes, aux espagnoles et aux italiennes acceptent davantage d’avoir des enfants tout en travaillant.  

- De  santé, infertilité, maladies …

- De manque  d’harmonie dans le couple : il ne suffit pas de mettre au monde un enfant, il faut ensuite l’élever correctement dans une ambiance familiale propice.

- Absence de partenaire pour fonder une famille ou pour l’agrandir, tout simplement.

Cependant, de nombreux couples qui ont une situation matérielle et  affective  solide   pourraient avoir, eux, au moins,  un enfant supplémentaire.

Je pense plus particulièrement à ceux qui ont eu le « choix du roi » un garçon et une fille  et   se considèrent comblés.   Ils pourraient avoir un troisième enfant - on constate d’ailleurs  qu’il y a aujourd’hui moins de femmes qui ont trois enfants qu’autrefois-

En conclusion, ces derniers et ils sont nombreux, notamment dans les classes moyennes  sont mal venus pour se plaindre qu’il y ait trop d’immigrés dans notre pays avec trop d’ enfants. Des enfants  qui, pourtant,  sont là pour remplacer ceux qu’ils n’ont pas voulu  mettre au monde.

A moins… qu’ils soient capables de nous   démontrer qu’une société qui a de moins en moins d’habitants, si elle se passe des immigrés, qui donc vieillit, peut continuer à prospérer durablement et sans risques.  Cela va être difficile, à mon avis …En Espagne, le Fonds Monétaire International estime que parmi un ensemble de mesures pour répondre au vieillissement de la population, il faudra recevoir 5,5 millions d’étrangers d’ici 2050.




samedi 3 mars 2018

Le livre que je vous conseille: "L'Art de perdre" d'Alice ZENITER




Le sujet de l’immigration agite tous les pays occidentaux, à commencer par les pays européens et nous assistons  à  la montée des populistes de tous bords  qui exploitent sans vergogne la crainte des populations et risquent demain d’arriver au Pouvoir. Cette crainte  est  justifiée, contrairement à ce que pensent, chez nous, des  leaders d’opinion, myopes ou angéliques, généralement de gauche.

En effet, nous ne pouvons pas ignorer qu’il y a des musulmans français qui  refusent de s’intégrer, déclarant   même privilégier la charia, la loi islamique, à celle de la République et que parmi eux certains risquent de se radicaliser un jour.

Pour ne pas verser dans le  racisme ordinaire et la xénophobie, nous avons  besoin de   mieux comprendre qui sont  ces nombreux fils et filles d’immigrés  de la deuxième et  de la troisième génération, particulièrement des immigrés algériens et plus précisément  ceux qui ont fait le mauvais choix pendant la guerre, je veux parler des harkis.*

Alice ZENITER nous y aide. Dans son roman « L’art de perdre »** qui a reçu de nombreux prix littéraires dont le Prix Goncourt de Lycéens,   à travers son héroïne  Naïma, elle   nous fait découvrir la vie de sa famille en Kabylie,  puis son  départ en 1962  et sa nouvelle existence en France.

- Un grand père Ali,  combattant engagé sous le drapeau français dans la campagne d’Italie qui  n’approuve pas   les crimes commis par des maquisards contre  des européens, mais aussi contre  des algériens - leur but inavoué étant  de déclencher la répression de l’armée française afin de faire basculer la population algérienne vers eux, ce qu’ils vont réussir -   Ali, lui,  se voit rejeter du côté des collaborateurs, traitres à la nation algérienne sans jamais pourtant  avoir porter les armes contre ces maquisards. Il est algérien et il ne s’oppose pas à l’indépendance de son pays, mais par des voies pacifiques, et la France qu’il a servie avec honneur et courage n’est pas son ennemi.

En danger de mort, il doit quitter précipitamment son pays. La valise ou le cercueil !  On ne lui laisse pas le choix. Comme on n’a pas laissé le choix aux européens.  

- En France, l’attend un parcours semé d’embuches pour  sa famille qui  comme les autres   familles de harkis est  mal reçue, - les français ne sont pas, d’une manière générale, très accueillants  avec  les étrangers, je l’ai constaté moi-même quand je recrutais des infirmières italiennes  pour des cliniques et hôpitaux français et puis l’Algérie, les français ne veulent plus en attendre parler, surtout pas des vaincus-   Ces familles parquées dans des camps successifs puis dans des grands ensembles en proche ou lointaine banlieue.

-  La grande difficulté pour ses grands-parents  de s’intégrer à la société française dont ils ignorent la langue et  les  coutumes. Le courage de Naïma  qui  comme les autres filles s’intègre mieux que les garçons , mais doit affronter, les traditions familiales  ancestrales. Un combat d’ émancipation que mènent des millions de femmes aujourd’hui  de par le monde. Mais là, nous sommes en France !   

-  La découverte du pays de ses ancêtres sur lequel Naïma s’est informée grâce à WIKIPEDIA -  ses grands -parents lui ayant occulter totalement, à elle et à son père, leur terre natale et leur histoire familiale -  et l’incommunicabilité de cette petite fille d’algériens avec ceux et celles  qui sont restés au pays ;à l’exception de rares artistes et intellectuels.


La lecture de ce roman m’a  permis de :

- retrouver l’Algérie, un pays que j’ai beaucoup aimé quand j’étais militaire au moment où le grand père de Naïma embarquait pour la France. J’étais moi aussi, comme la plupart de mes camarades, pour l’indépendance du pays et les algériens n’étaient pas mes ennemis. Je regrette que les français ne puissent pas davantage découvrir ce  très beau  pays, juste de l’autre côté de la Méditerranée.

- combler mes lacunes sur certains aspects des rapports entre la France et ce pays depuis 1830 et sur cette longue guerre d’indépendance - j’avais déjà été éclairé par les romans de Yasmina Khadra dont j’aurais l’occasion un jour de parler -

- découvrir la tragédie qu’ont connus les immigrés, particulièrement les harkis.

-  réaliser combien est difficile pour une jeune fille algérienne de parents musulmans de s’intégrer à la société française et pratiquement impossible d’être acceptée par la société algérienne.

- enfin, last but non least, d’apprécier le style de cette jeune romancière.



*40% des enfants nés entre 2006 et 2008 ont au moins un parent ou grand parent immigré dont 16 % du Maghreb.

30% des moins de 18 ans en métropole ont un ascendant immigré sur trois générations.

Selon un récent sondage 29 % des musulmans affirment que la charia est plus importante que la loi de la République.

 **Aux éditions FLAMMARION



Nota Bene

 Pour ceux qui ne le sauraient pas encore et éviter toute confusion, un kabyle n’est pas un arabe. Ses ancêtres sont les premiers habitants de l’Algérie bien avant l’arrivée des arabes. Il se trouve qu’ils sont tous les deux musulmans quand ils ne sont pas laïcs, mais ils pourraient être chrétiens comme par exemple les arabes libanais. 
















dimanche 11 février 2018

Quand j'étais Prof dans une école de Commerce...




 Comme on ne m’avait  pas  appris  les commandements d’un patron (un bon patron) vis-à-vis de ses salariés et de son environnement,  comme je les ai décrits dans mes derniers articles, je n’ai pas pu, à mon tour,  les enseigner à mes élèves. Néanmoins, j’ai voulu leur faire découvrir, successivement, deux  autres approches de l’entreprise :

-        Sa création comme outil pédagogique

-        Sa finalité autre que celle du  profit.

J’avais tout d’abord   repris un cours sur le financement des entreprises qui était auparavant dispensé par un banquier de  la Place de Lyon.  Ce qui ne passionnait pas les élèves de troisième année qui avaient choisi cette option, pas plus que leur prof, d’ailleurs.  Il s’agissait essentiellement de passer en revue tous les types de financement existants.

Dans toute ma carrière d’enseignant, d’animateur de séminaire ou de conférencier, je me suis toujours fait un point d’honneur à intéresser mon auditoire, à défaut de la captiver, et ce n’ était pas toujours chose aisée quand je devais inculquer l’italien commercial à des jeunes filles en pleine somnolence post prandiale ou des contrats d’assurance à des jeunes gens pas encore tout à fait réveillés le samedi matin. J‘étais obligé de faire traduire par les premières une scène du Guépard de LAMPEDUSA adapté à l’écran par VISCONTI  et pour les autres leur parler des seins de Gina LOLLOBRIGIDA assurés par la LLYOD de Londres.   

Nous étions en France  dans les années 70 très influencés, moi le premier, par l’Université d’HARVARD qui était notre modèle. Plus tard quand je la visiterai à Boston, je serais très fier de m’asseoir sur les bancs de la bibliothèque où KENNEDY et bien d’autres hommes politiques et intellectuels américains usèrent leurs fonds de culotte. J’avais appris que 30 % des élèves à la fin de leurs études créaient leur entreprise. Je lançais alors, avec l’accord de la direction de l’ Ecole  Supérieure de Commerce, devenue maintenant l’  EM Lyon,  un cours sur la création d’entreprise.

Cependant, je rencontrais l’opposition de mes collègues professeurs,  notamment celui de marketing, qui affirmaient  en chœur que les élèves devaient aller se former dans une entreprise avant de créer éventuellement la leur. Pourtant j’expliquai à mes détracteurs que le but de mon cours n’était pas forcément d’inciter les élèves à créer leur entreprise, encore que certains le firent pendant leurs études, mais de leur apprendre l’ensemble des  mécanismes de son fonctionnement  .

Quand à la fin du mois, votre banquier refuse d’assurer la paie  de vos employés, vous vous posez brutalement toutes les bonnes questions : pourquoi vos entrées d’argent sont insuffisantes : simple problème de retard exceptionnel de paiement d’un  de vos clients ou plutôt des  facturations trop faibles, et en ce cas pourquoi : le nombre de vos clients trop faibles, le prix de vos produits ou services et/ou encore vos charges trop lourdes. Si le nombre de clients est en cause, votre agressivité commerciale est-elle insuffisante et/ou vos produits ou service pas assez compétitifs…Ce qui vous oblige à toujours rechercher la cause de la cause. C’est comme cela que vous devez  appréhender très vite et en profondeur les mécanismes de fonctionnement et leurs différentes interactions.

Plus tard l’enseignement de la création d’entreprises avec les business-game fut repris par HEC puis par d’autres écoles et aujourd’hui la formation à la création d’entreprise s’est banalisée.

J’ appris à cette occasion qui ne fut pas  hélas la seule, qu’il ne servait à  rien d’avoir raison trop tôt. Cela est inutile et surtout très frustrant.

Toujours à HARVARD, nombreux étaient les  élèves qui, à leur sortie intégraient  des « non profit organisations », des entreprises à but non lucratif. Comme, parmi mes clients de conseil hospitalier, je comptais des hôpitaux et des cliniques privés,  très souvent gérés par des Congrégations Religieuses, tout naturellement, je créais un cours sur la gestion hospitalière. J’ avais  à ma disposition de très nombreux études de cas réels.  Je n’avais pas besoin de les inventer. Mon objectif, outre celui d’ apprendre à mes étudiants le fonctionnement d’une entreprise à but non lucratif, était de leur trouver des débouchés en  créant une passerelle entre L’Ecole Supérieure de Commerce et l’ Ecole de Santé de Rennes censée  former les futurs directeurs d’hôpitaux publics. Mon expérience ne dura hélas qu’une année, la direction de l’Ecole prétextant, pour ne pas la renouveler, que  les Hôpitaux Publics ne versaient pas de taxe d’apprentissage, source essentielle de financement des Ecoles de Commerce !

Une occasion fut ratée de former de véritables managers d’hôpitaux publics et privés. L’Ecole de Santé de Rennes formant surtout des administrateurs compétents en droit sanitaire et social.

J’ajoute que ma collaboration avec l’Ecole Supérieure de Commerce se poursuivit avec la mise en place d’un partenariat entre elle et ma société pour développer la formation de cadres des cliniques privées, qui elles, étaient assujetties à la taxe d’apprentissage.


dimanche 28 janvier 2018

Ce que l'on ne m'a pas appris à l'Ecole de Commerce. Suite



Nous avons vu les commandements du patron vis-à-vis de ses salariés.

-        Les rémunérer selon leurs mérites

-        Donner de l’intérêt et du sens à leur travail

-        Leur assurer un minimum de sécurité et de perspectives d’évolution

-        Leur témoigner reconnaissance et considération

Mais l’entreprise ne vit pas en vase clos avec ses fournisseurs et ses clients.

Elle ne peut pas être aveugle au monde qui l’entoure et ne rien faire.

Pratiquer  le mécénat humanitaire  et social.

Comme nous l’avons vu pour les exonérés de l’ISF et particulièrement les héritiers, le patron doit se poser la question : A quoi doit servir l’argent que gagne mon entreprise, une fois mes investissements financés,  mes  salariés et  mes actionnaires rémunérés correctement ?

La réponse : Il doit pratiquer le mécénat comme le font déjà certaines grandes entreprises par l’intermédiaire de Fondations qu’elles créent à cet effet. Comme  Danone avec Danone Communities, incubateur de « social businesses ». Par exemple : Danone a apporté des fonds et son appui technique ( formulation produit, marketing, production et commercialisation) à une laiterie créée par un jeune vétérinaire autochtone du Sénégal.

Il est intéressant de souligner que les entreprises qui pratiquent le mécénat humanitaire, généralement dans des régions aux infrastructures inexistantes, peuvent en tirer profit pour leurs équipes qui interviennent sur place et doivent apprendre à s’adapter. Savoir s’adapter dans notre monde en constante mutation  est une impérieuse nécessité pour chacun d’entre nous. 
Le patron et ses équipes doivent faire aussi du mécénat social et du bénévolat dans son propre pays. Un pays  miné par le chômage et l’exclusion qui ne diminueront pas rapidement, malgré le talent de nos gouvernants actuels.

Le bénévolat présente  l’ avantage  de faire participer activement ses salariés, recherchés particulièrement pour  leur compétence. Une réponse au besoin de sens que nous avons vu précédemment.

Dans une perspective futuriste qui intègre l’environnement je citerai Roger GODINO*

« L’entreprise doit résulter d’un contrat fondateur entre les apporteurs de capitaux, les salariés, les sous-traitants, les clients, les associations partenaires gardiennes de l’environnement et de la cohésion sociale »   
S’ouvrir au monde enseignant et donner leurs chances aux jeunes

Il faut que le plus tôt possible, les jeunes découvrent l’entreprise dont ils ont une image, quand ils en ont une, trop  souvent négative, transmise par leurs parents et/ou leurs professeurs. Il faut donc que les patrons nouent des contacts avec les lycées et collèges et ouvrir leurs portes aux enseignants et à leurs élèves.

Trop de patrons, en particulier de petites entreprises,  rechignent à embaucher des apprentis au prétexte qu’ils leur font perdre du temps, qu’ils ne savent rien, qu’ils ont un mauvais esprit…(dans les écoles, on leur a surtout appris le droit du travail…). C’est regrettable.

Etre irréprochable

En France, contrairement à d’autres pays occidentaux, encore une majorité de nos concitoyens pensent que pour arriver aux sommets, il est nécessaire d’être corrompu. C’est pourquoi le patron doit chez nous plus qu’ailleurs, persuader ses propres salariés, en priorité, que sa réussite, surtout si elle s’est faite rapidement, est justifiée. Qu’il mérite donc son salaire. Pour cela il doit afficher la plus grande transparence dans ses actions.

En conclusion, je m’interroge comme l’a fait Klaus Schwab, fondateur du Forum Economique mondial de DAVOS, s’il ne faudrait pas créer un équivalent du serment d’Hippocrate des médecins dans le domaine des entreprises qui intégreraient cette notion de responsabilité globale. Sans elle, des catastrophes se reproduiront inéluctablement malgré des nouvelles règlementations plus contraignantes qui ont été mis en place  depuis la crise financière de 2008. 

·
*       Fondateur de l’INSAED et père de la CSG mise en place de la CSG. A publié : « Ré enchanter le travail. Pour une réforme du capitalisme » aux éditions La Découverte.
Certains de mes lecteurs n’ignorent pas que j’ai enseigné aussi dans une Ecole de Commerce. Je parlerai dans mon prochain article de mon expérience de prof.

vendredi 19 janvier 2018

Ce que l'on ne m'a appris à l'Ecole de Commerce




 Quand j’ai fait mes études, mes professeurs  m’ont enseigné l’économie, le marketing, la comptabilité générale et analytique, le droit fiscal, l’organisation des entreprises. Ils m’ont donné ainsi  les outils  nécessaires pour réussir dans l’entreprise, comme cadre. Aucun ne m’a appris comment je devrais me comporter ,plus tard,  si je devenais un patron d’ entreprise.

Ils auraient dû me dire que le patron, pour mériter son salaire, doit, non seulement, développer des produits et des services utiles à la société et créer des emplois, chaque fois qu’il le peut, pérennes, si possibles. Il doit aussi vis-à-vis de ses  salariés  et de son environnement  obéir à plusieurs commandements.

Vis-à-vis de ses salariés

Les rémunérer selon leurs mérites

Les mérites  peuvent être récompensés individuellement ou dans le cadre d’une équipe.  Le patron a  d’ailleurs  tout  intérêt  à avoir des collaborateurs plus motivés qui seront souvent plus productifs.

Donner de l’intérêt et du sens à leur travail.

Le salarié ne se contente pas d’être bien rémunéré, il faut qu’il trouve du sens à ce qu’il fait. Sens qui s’est beaucoup perdu avec la parcellisation des tâches, le travail à la chaine, la robotisation et l’informatisation qui ont dévalorisé le travail. « Ce dont les français ont le plus besoin, c’est de sens, pas de soins ! » dit le psychologue du travail, Pierre Eric SUTTER, fustigeant une fâcheuse tendance à médicaliser les maux du travail. Le patron   doit donc donner du sens au travail de ses salariés et pour cela il faut qu’aux yeux de tous, pas uniquement à ceux de ses actionnaires quand il en a ou à ceux de ses banquiers, il trace la stratégie de l’entreprise, qu’elle  soit lisible et qu’il en donne une image valorisante à l’extérieur.  

Leur assurer un minimum de sécurité et de perspectives d’évolution.

Dans « le choc du futur », Alvin TOFFLER* écrivait que l’homme a besoin  dans un monde en perpétuelle agitation ( nous étions en 1970 quand il publia son ouvrage !)  d’un îlot de stabilité. Celui-ci pourrait être la famille, mais c’est loin d’être toujours le cas car elle aussi soumise aujourd’hui à de fortes perturbations. Reste l’entreprise le plus souvent, dont le chef ne doit pas aggraver cette instabilité en utilisant ses salariés comme de simples  « variables d’ajustement »

L’illustration de cette responsabilité poussée à  l’extrême  avait été donnée en 2008 par Joël GAMELIN, patron de chantier naval, dont l’entreprise avait été placée en redressement judiciaire et qui n’ayant pas pu sauver les emplois de ses 120 salariés, avait préféré se suicider tout en s’excusant auprès d’eux de ne pas avoir réussi.

Les salariés ont besoin que s’offrent à eux des perspectives d’évolution individuelle. Le développement d’une entreprise est certes justifié pour des raisons économiques et financières, mais il l’est aussi parce qu’il permet de donner à ses salariés de plus grandes chances de progression et d’épanouissement personnel.

Enfin le patron doit aussi, chaque fois qu’il le peut, améliorer les conditions de travail de ses salariés, augmentant ainsi leur bien-être, ce qui se répercute   à la fois sur leur productivité et sur leur santé entraînant un gain pour l’entreprise et une économie pour le budget de l’Assurance Maladie. J’ai eu l’occasion, en d’autres circonstances, de dire que les mauvaises conditions de travail constituent la plus flagrante et  la plus révoltante des injustices sociales.
Leur témoigner reconnaissance et considération
De même que nous ne pouvons pas vivre sans un minimum de sécurité, nous ne pouvons pas vivre sans que notre utilité sociale, familiale, mais aussi professionnelle soit reconnue. La reconnaissance du travail accompli peut se manifester de différentes façons, par une augmentation de rémunération ou des perspectives de développement de carrière, mais aussi par l’intérêt que portent les autres à ce que faisons et la considération que nous en retirons. Le salarié veut entendre son patron lui dire tout simplement : « Tu as bien travaillé ! » tout comme l’élève veut l’entendre de la bouche de ses professeurs et de ses enfants.

Hervé BAZIN qui connaissait bien la nature humaine et nous en fait profiter dans ses romans, tout au moins ceux d’entre nous qui aimons lire affirmait : « les gens ont soif de considération bien plus que de mérite »

Déjà , pour PLATON, le besoin de reconnaissance, le « thymos »est la troisième composante de l’âme humaine avec la raison et le désir.

Certes, se sentir méprisé par les uns, ses supérieurs hiérarchiques, en général n’interdit pas de mépriser à son tour les autres, ceux qui se trouvent dans une position jugée inférieure. Exemple : les clients des grands magasins vis-à-vis des caissières. Mais le patron, lui, doit toujours et en toute circonstance, donner l’exemple.

Dans le prochain article je développerai les commandements vis-à-vis de son environnement

·        

·      * Aux éditions DENOEL


dimanche 7 janvier 2018

Quand notre ministre du travail donne le bon l'exemple


Dans les articles du 16 Octobre et du 12 Novembre 2017, j’avais dit que :

- L’important, ce n’était pas ce que gagnent les gens, mais ce qu’ils faisaient de leur argent.

- Les économies d’impôt obtenues grâce à la réforme fiscale supprimant l’ISF sur les valeurs mobilières devraient être réinvesties par leurs bénéficiaires intégralement dans l’économie, selon le souhait du gouvernement, avec pour objectif principal de créer des emplois.

Madame Muriel PENICAUD,  notre ministre du travail,  accessoirement  le membre le plus fortuné du gouvernement, a décidé de réinvestir ses propres économies, 68 000 euros, dans un fonds d’aides aux entreprises dans le secteur de l’économie sociale et solidaire.

Nous ne pouvons que nous en féliciter pour deux raisons :

- 1/ elle donne l’exemple en  investissant  son argent dans l’économie.

- 2/ elle choisit des entreprises, par l’intermédiaire d’un fonds, dans des entreprises dont la finalité n’est pas discutable.  Finalité de l’entreprise dont je parlerai dans mon prochain article intitulé :  Ce que je n’ai pas appris à l’Ecole de Commerce

Formons le vœu que son exemple soit largement  suivi, non seulement par les soutiens et sympathisants du gouvernement actuel,  mais par l’ensemble des anciens contribuables à l’ISF.  Quand le Président de la République reprend à son compte et à sa manière  l’appel resté célèbre  de KENNEDY : Ne demandez pas à votre pays ce qu’il peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays, il s’adresse à tous ses concitoyens y compris aux plus riches et c’est l’occasion pour ceux-ci de répondre affirmativement.

Nous avons vu que  donner, en l’occurrence ce serait plutôt accomplir une bonne action, cela procurait du plaisir, mais le faire savoir, c’était encore mieux. Donc mesdames et messieurs les ex assujettis à l’ISF, ne vous privez pas ce plaisir !

J’y vois un avantage d’une telle publicité,  le mimétisme et la vanité d’être le meilleur qui existent entre les plus riches, un mimétisme de rivalité, comme l’appelle René Girard * pourrait provoquer des émules.



*Des choses cachées depuis la fondation du monde  chez GRASSET