dimanche 28 septembre 2014

La fin annoncée de l'hôpital traditionnel : Pourquoi la France prend du retard




Au début furent inventés les hospices, simples lieux d’hébergement des malades et des indigents. Avec les progrès de la médecine et de la chirurgie, les malades ont pu y être soignés et même guéris pour certains. Les hôpitaux modernes ont commencé à leur succéder avec la création de plateaux techniques comprenant  des  blogs opératoires, des locaux de consultations et d’examens notamment radiologiques. Puis des méga centres hospitaliers, notamment les CHR, centres hospitaliers régionaux, se sont constitués, flattant l’orgueil des élus locaux, en premier lieu, des maires, présidents de leurs  conseils d’administration  ainsi que celui de leurs responsables  hospitaliers, administratifs et médicaux.
Leur importance était mesurée, et l’est encore aujourd’hui en grande partie, au nombre de leurs lits. C’est pour cela qu’ils rivalisèrent:  à qui serait le plus grand, jusqu’à créer au nom de l’hospitalo-centrisme, longtemps, en cour des monstres ingérables et fort coûteux. De plus leur budget de fonctionnement, jusqu’à la mise en place récente de la tarification à la pathologie, était calculé sur le nombre de journées qu’ils avaient réalisées et non sur leur activité réelle.
Depuis quelques années une tendance très lourde est apparue accentuée par la mise en place de la tarification à la pathologie : les séjours dans les hôpitaux diminuent et dans certains cas disparaissent,  rendant inévitable la fin  de l’hôpital hébergeur. Celui-ci à l’avenir sera essentiellement constitué de plateaux techniques et de quelques services spécialisés comme ceux des soins intensifs et de la réanimation et l’accueil des urgences. 
Deux modes de prise en charge nouvelles  ont vu le jour et vont remplacer de plus en plus l’hospitalisation traditionnelle, l’ hospitalisation temporaire- au maximum, la journée- pour la chirurgie et l’hospitalisation à domicile pour la médecine.
La chirurgie ambulatoire   Les progrès de l’anesthésie réanimation et des techniques chirurgicales comme la coelioscopie ont facilité les interventions permettant au malade opéré de rentrer chez lui le jour même de son intervention. Dans mon article du 8 Juin 2014 intitulé : Nécessité fait Loi : Le cas de la chirurgie ambulatoire, j’ai exposé les avantages de cette pratique pour les malades et pour le budget  de  l’ Assurance  Maladie.
L’hospitalisation à domicile. Les malades peuvent recevoir chez eux les mêmes soins qu’à l’hôpital. Outre l’avantage insigne qu’elle représente pour eux, elle est nettement moins  chère, quand on compare son coût à celui d’un service de médecine.

Pourquoi la France prend du retard
Le gouvernement confronté au déficit de la Sécurité Sociale voudrait développer ces deux alternatives à l’hospitalisation qui lui permettraient de réduire d’une manière significative les dépenses d’hospitalisation qui représentent 50% des dépenses totales de santé. Mais la tâche est très ardue. Un rapport conjoint de l’IGAS ( Inspection Générale des Affaires Sociales) et de l’IGF ( Inspection Générale des Finances)   cité par le journal Le Point, relève que de 2007 à 2013 la croissance de la chirurgie ambulatoire n’ a pas été significative contrairement à ce qu’avait espéré le gouvernement et que les objectifs qu’il s’était fixé ne seraient pas atteints. J’ai expliqué dans mon article du 8 juin  pourquoi les cliniques privées, essentiellement de province, avaient développé cette chirurgie exigeante, le manque de lits freinant leur activité et en premier lieu celle des chirurgiens rémunérés en fonction de celle-ci. Pourquoi leurs collègues du secteur public les imiteraient-ils, - pas d’intérêt, pas d’action -sauf si  leurs malades l’exigent  et qu’ils risquent de leur préférer un chirurgien du privé . Quant à l’hospitalisation à domicile, très en retard par rapport à d’autres pays ce ne sont pas les médecins salariés qui peuvent en être le fer de lance, comme l’ont été en leur temps les chirurgiens libéraux pour la chirurgie ambulatoire.
Mais le frein le plus puissant au développement de ces alternatives à l’hospitalisation traditionnelle; est le manque courage de nos responsables politiques, en premier lieu la Ministre de la Santé. Ils ont peur d’affronter l’opposition conjuguée des syndicats et des élus locaux car la réduction des dépenses se traduira inévitablement par des suppressions de poste, notamment, voire des suppressions d’établissements. Ils ont peur de la rue, comme leurs prédécesseurs et ils ne veulent pas se risquer d’être impopulaires et compromettre alors gravement leur carrière.

Cette remarque vaut hélas pour toutes les réformes importantes dont notre pays a besoin.

    

samedi 20 septembre 2014

Pourquoi est-il si difficile de dire " Je ne sais pas"




La première fois que j’ ai entendu  prononcer cette réplique, c’était en 1968, dans une réunion à laquelle je participais et  où le directeur financier de Radio Luxembourg avait ainsi sobrement répondu à la question qui lui  était posée - je ne me souviens plus sur quoi elle reposait,  mais je me souviens par contre  qu’ il était le plus compétent d’entre nous pour y répondre - Il ne nous avait pas donné un avis, exprimé  une opinion et encore moins disserté sur le sujet. Il l’avait immédiatement clos par cet aveu d’ignorance.
Nous confondons  trop souvent : savoir et avoir une opinion. Dans « Mérites - tu vraiment ton salaire ?  je m’étonne des questions parfois posées dans la Presse à ses lecteurs comme celle-ci : «  Estimez - vous positif le bilan d’ OBAMA à mi–mandat ? » à laquelle ceux-ci répondirent OUI à 63%, NON à 37% et JE NE SAIS PAS à  0%. S’ils n’avaient pas confondu les deux, ils  auraient avoué à plus de 50% qu’ils ne savaient pas. En effet,  comment pouvaient-ils  porter un jugement valable sur l’action politique d’un chef d’Etat étranger, et même avoir une simple opinion un peu fondée, tellement les différents aspects de cette action sont nombreux et souvent complexes ?  Ces enquêtes journalistiques relèvent de la démocratie d’opinion aujourd’hui très à la mode. Que les citoyens donnent leur opinion sur des sujets qui les concernent. Par exemple, s’il est demandé à des parents d’élèves s’ils sont favorables ou non à la modification des rythmes scolaires pour leurs propres enfants, la réponse sera toujours un avis autorisé. Cela est souhaitable et même indispensable dans une démocratie moderne. Par contre qu’on leur fasse croire qu’ils sont capables d’avoir une opinion sérieuse sur beaucoup de sujets qui le plus souvent les dépassent, et ,sous-entendu, qu’on en tiendra compte, c’est purement démagogique.   
Plus on sait, plus on a conscience, non pas  que l’on ne sait rien - comme le faisait dire PLATON à SOCRATE et sur lequel on peut gloser à l’infini quand on n’a rien à faire - mais que l’on a encore à apprendre, parfois beaucoup, car à mesure que l’on avance dans la compréhension d’un sujet on découvre toute sa complexité cachée aux yeux du profane. Ce qui faisait ironiser le généticien  Albert Jacquard, « comprendre que l’on n’a pas compris est ce qui est le plus difficile à comprendre ! »
Dans les réunions entre amis, dans les repas de famille, chacun peut se laisser aller à  exprimer  son opinion, sans aucune  retenue, ne serait- ce que pour provoquer et entretenir le débat, cela n’a pas de conséquence, d’autant que l’on profère beaucoup de bêtises dans  ces occasions là  et que l’objectif principal n’est pas de s‘instruire grâce  la connaissance des autres, mais de se détendre et de rire si possible. Encore que les enfants, s’ils sont présents, peuvent prendre pour argent comptant ce que disent leurs parents, même s’ils s’en défendent.
Le plus souvent, si « je ne sais pas » est trop abrupt, au moins, nous devrions le remplacer par : je crois savoir, ou mieux encore par : je ne suis pas sur(e), mais je crois savoir. Dans mon métier de consultant, j’ai toujours essayé de distinguer le conseil que je donnais à mes clients fondé sur le savoir, c’est-à-dire la connaissance approfondie du sujet concerné,  du simple avis.
Cette précaution élémentaire s’impose à chacun d’entre nous et d’une manière d’autant plus impérative que notre voix est écoutée. J’ai parlé dans un article précédent des journalistes au sujet de la mort de Dominique BAUDIS du rôle néfaste de certains d'entre eux. Des hommes et des femmes qui n’ont pas toujours conscience de leur lourde responsabilité tout comme  les responsables politiques qui trop souvent s’expriment sur des sujets qu’ils ne connaissent au mieux que par la lecture des fiches qui leur ont été préparées par leurs collaborateurs.       
               

samedi 13 septembre 2014

Elizabeth HOLMES




                                                                                                                    
Il y a 10 ans, cette jeune femme qui en avait alors seulement 19, a abandonné   ses  études d’ingénieur en électricité et chimie  à l’Université de STANFORD en Californie, alors qu’elle était major de sa promotion, pour créer sa propre entreprise.
C’est devenu, disons le en passant, presque  un phénomène de mode aujourd’hui. Même le gouvernement socialiste français qui surfe sur la mode, (il  n’est pas le seul) veut inciter les étudiants à créer leur propre entreprise.  Je renvoie le  lecteur à  mon précédent article : Entreprises :   Faut il croire aux déclarations d’amour des responsables politiques. ?*
Elizabeth HOLMES, avant de démarrer son  entreprise  s’est posé la question suivante : « que puis je faire pour changer le monde et améliorer réellement la vie des gens ?  » Une question que l’on se pose sincèrement quand on a 20 ans, rarement plus tard. Elle ne s’est pas contentée de la poser, elle a décidé d’y répondre. Pour cela, elle a choisi comme champ d’action  les  examens   sanguins  qu’elle  a  voulu rendre  plus simples et confortables,   plus  accessibles   et disponibles à tout moment, enfin  meilleur  marché. »
Son entreprise, elle l’a appelé  THERANOS.
Tout d’abord il faut souligner que l’enjeu économique est très important. Aux Etats Unis, sont effectués des milliards d’analyse  sanguine chaque année qui  coûtent  des milliards de dollars.  D’autre part, les prélèvements sont considérés comme agressifs par toutes les personnes qui craignent les aiguilles comme Elizabeth HOLMES qui en a, elle-même, une peur bleue, ce qui explique en partie son choix. En conséquence la moitié des américains ne font pas faire les analyses que leur prescrivent leurs médecins. Une autre raison est certainement aussi la négligence et la crainte de découvrir des anomalies plus ou moins graves.
Simplicité et confort : Le prélèvement de sang se fait sur un doigt et d’une manière pratiquement indolore, les quantités prélevées sont très faibles. Ce qui a obligé la société THERANOS  à développer des nouveaux systèmes d’analyse chimique pour leurs traitements.  Avec une seule goutte de sang, 30 tests peuvent être pratiqués.
Disponibilité et accessibilité : Pour être près des gens, Elizabeth HOLMES  s’est associée à la plus grande  chaine de pharmacies, WALLGREEN’s  qui possède plus de 8500 officines dans le pays  et dans lesquels ont été  installé un lieu de prélèvement, appelé « Centre de Bien Etre THERANOS ». Les résultats sont envoyés par courrier électronique dans un délai de 4 heures.
Coût : Les prix des analyses sont  50 % moins cher que ceux remboursés dans le cas de l’assurance maladie ( Medicare).
L’  avantage   de pouvoir ainsi  pratiquer  plus souvent des analyses sanguines  est de recueillir des informations plus rapides  sur l’efficacité des médicaments. Elle permet aux firmes pharmaceutiques   de mieux ajuster les doses prescrites.  Par ailleurs avec le même échantillon de sang prélevé, des analyses complémentaires peuvent être faites à la demande du médecin sans qu’un nouveau prélèvement soit nécessaire.
Enfin si les gens réalisent plus fréquemment des analyses de sang, les maladies pourront être détectées plus tôt, y compris certaines formes de cancer dont  l’évolution peut maintenant  être suivie.
Elizabeth HOLMES a su pour développer son entreprise s’entourer de personnalités de premier plan comme l’ancien secrétaire d’Etat Henry KISSINGER. Elle a su aussi attirer des investisseurs privés – chose beaucoup plus aisée aux Etats Unis qu’en France - Tout en conservant la moitié du capital de 9 milliards de dollars, ce qui en fait la femme la plus jeune des Etats Unis à être devenu milliardaire par ses propres moyens et non pas en héritant.
En plus de ses qualités de manager, elle a une foi inébranlable dans ce qu’elle fait, ce qui caractérise d’ailleurs tous les entrepreneurs qui réussissent. Elle a aussi une très grande force de conviction puisée dans cette foi.
Son aventure s’inscrit en marge d’un vaste  mouvement  de création dans la Silicon Valley de  starts ups  qui développent  plusieurs types   d’ appareils  qui mesurent différentes fonctions du  corps grâce à la connexion avec des téléphones « intelligents », fournissant ainsi des données aux médecins et aux laboratoires ainsi qu’à  leurs utilisateurs. Cela dans le cadre d’une médecine de plus en plus  personnalisée et connectée.
Elizabeth HOLMES n’a pas agi pour simplement devenir très riche par ses propres moyens, l’argent n’est qu’un moyen, pas une fin en soi,  et l’enrichissement  personnel n’est qu’un des effets collatéraux, heureux sans plus.  Elle agit pour le bien des autres et aussi, sans qu’elle l’ait pensé au début, révolutionner le système de santé aux USA et peut être demain celui d’autres pays.

ENSEIGNEMENTS

1/ « Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées, la  valeur n’attend pas le nombre des années », faisait dire CORNEILLE à Rodrigue dans  le Cid. De même que ses aînés, Steve JOBS et Bill GATE, Elizabeth HOLMES  a prouvé  qu’il n’était pas indispensable d’avoir obtenu terminé ses études et obtenu des diplômes prestigieux pour entreprendre avec succès.
2/  Il est urgent qu’en France soit encouragé et facilité le recours aux investisseurs privés, comme aux Etats Unis pour que nos jeunes entrepreneurs ne soient pas obligés, comme c’est le cas actuellement, de partir Outre Atlantique pour trouver des investisseurs privés.
3/  Le succès de cette jeune femme  s’explique  par le fait  qu’elle a osé s’ attaquer - plus ou moins consciemment  au début - à un défi majeur de notre société développée ;  celui  de l’amélioration  constante de la santé des individus voulue par ceux-ci couplée à l’allongement permanente de leur durée de vie ( un trimestre par an d’espérance de vie) avec l’absolue nécessité de juguler l’augmentation inéluctable des dépenses qui lui sont consacrées.




 
* Les temps ont bien changé ! Quand   j’ enseignais   à l’EM Lyon dans les années 70, j’avais crée en 3° année un cours de création d’entreprise - j ‘avais appris que 30% des élèves qui sortaient d’Harvard ,mon Université  américaine de référence, créaient la leur. - Je n’avais pas alors  été  soutenu par mes collègues, bien au contraire. Ceux-ci considérant que les jeunes diplômés devaient impérativement aller se former dans les entreprises avant de créer éventuellement la leur.   Enseignement qui fut plus tard repris par HEC.   





CREATION D'UNE NOUVELLE RUBRIQUE : LE TABLEAU D'EXCELLENCE



 Les médias  nous abreuvent en permanence des faits et gestes  de célébrités, dans tous les domaines -  qui sont souvent leurs créatures - aussi bien  dans l’entertainement  comme disent les anglo - saxons, que dans les sports ou la politique. Chaque année, le journal Le Parisien  publie le hit parade des personnalités préférées des français.
Dans les dix premiers, nous retrouvons cette année,  9 membres du show business : la chanson, le cinéma, le spectacle, la télévision. Une seule personnalité n’en fait pas partie, Simone VEIL qui aurait, elle, sa vraie place  au Panthéon des femmes dont l’action publique a été remarquable. Elle se retrouve en 4° position, entre deux humoristes, Danny BOON et Florence FORESTI, cela n’a aucun sens commun. A part de vouloir  faire rire.  Questions : l’an prochain gagnera –t-elle une place ou en perdra – t – elle une ? Sera –t-elle doublée par Mimi MATHY ou Gad ELMAHEH ?  à moins  qu’ elle  ne passe devant Omar SY.
Le suspense commence et va devenir insupportable au fil des mois ! 
Je  ne  nie pas  l’  importance   des hommes et des femmes qui nous distraient et nous font oublier momentanément nos soucis, mais ils ne peuvent être placés sur le même plan que ceux et celles qui oeuvrent   à l’amélioration de la condition de leurs contemporains.  C’est pourquoi  j’ ai  décidé de faire connaître ces derniers, pas forcément célèbres, mais qui ont mérité leur salaire au regard de leur utilité économique et sociale. *  et de les inscrire à un tableau d’excellence. Je commencerai par Elizabeth Holmes, une jeune femme  qui a décidé de révolutionner certaines pratiques médicales aux USA et demain en Europe et ailleurs.
Après avoir décrit leur entreprise et expliquer les raisons de leur réussite, j’en tirerais des enseignements, qui peuvent être autant de repères pour ceux qui en cherchent dans un monde dit on déboussolé.


* Dans «  Mérites tu vraiment ton salaire ? », j’insiste  dans le premier chapitre sur l’utilité sociale que doit avoir l’action  de tout homme qui veut mériter le sien.  

samedi 6 septembre 2014

Entreprises : Faut il croire aux vibrantes déclarations d'amour des responsables politiques ? des entreprises ?



 Les déclarations d’amour envers les entreprises des responsables politiques, et plus particulièrement des responsables socialistes que nous voyons fleurir aujourd’hui,  sont elles sincères ?.
Si elles ne le sont pas, cela signifie  qu’ils ne font que s’adapter à l’air du temps, ce sont des girouettes qui  s’orientent, poussées par le vent. Comme disait Edgar FAURE, l’ancien Président du  Conseil des ministres de la IVème République, ce ne sont pas les girouettes qui changent de direction, mais  le vent. Tout le monde veut aujourd’hui créer son entreprise, même Monsieur MONTEBOURG grand contempteur de l’entreprise privée, cela en est presque risible. Une des formes  d’entreprise les plus  recherchées est celle de l’auto entrepreneur qui connaît un grand succès, mais elle n’a strictement rien à voir avec une véritable entreprise, surtout si celle-ci est sur un marché soumis aux vents violents et souvent contraires, pour rester dans la métaphore, de la concurrence internationale.   
Je ne sais plus qui a dit : les déclarations ne suffisent pas, seules comptent les preuves d’amour. Les déclarations de Madame AUBRY ne peuvent faire oublier qu’elle a imposé autoritairement et aveuglement les 35 heures dans toutes  les entreprises quelque soient  leur taille, leur activité  et leur situation.
S’ils le sont, sincères, ils doivent alors reconnaître  qu’ encore  empreints, plus ou moins consciemment,  de l’idéologie marxiste   avec le rôle prépondérant de l’Etat dans l’économie, la condamnation du capitalisme et encore récemment celle de l’économie de marché, ils se sont trompés.  Ce serait  un exercice salutaire pour notre démocratie.  En effet,  dans le cas contraire, cela voudrait dire que  seuls les citoyens ordinaires se tromperaient et que les responsables politiques seraient sensés  avoir toujours raison. Sans oublier que  les conséquences sont sans commune mesure. En se trompant, ils  trompent beaucoup de personnes qui les suivent, qui croient en eux.*
Les entreprises, leurs chefs et leur personnel ne demandent pas qu’on les aime, ils veulent simplement qu’on ne les empêche pas de vivre et de se développer. Il est vrai que les patrons ne sont pas toujours irréprochables. Dans « Mérites tu vraiment ton salaire au chapitre que je leur ai consacré,  j  ’énumère  les différents commandements  auxquels ils devraient obéir vis à vis de leurs salariés et vis à vis de leur environnement et  je leur conseille d’ être  irréprochables vis à vis de tous.
Les responsables politiques, comme je l’ai déjà souligné  dans le cas de madame DUFAUT connaissent aujourd’hui en 2014, une  désaffection que nous pouvons considérer comme historique et  qui s’explique par la  conviction  profonde qu’ils ne sont pas sincères, qu’ils n’agissent que dans  leur propre intérêt et, qui plus est, ne sont pas capables, qu’ils soient de gauche ou de droite, de résoudre les problèmes que le pays rencontre depuis des années et en premier lieu le chômage de masse.
Chacun d’entre eux doit donc, en conscience,  et s’il veut aussi s’assurer un avenir, non  pas leur faire des déclarations d’amour, mais simplement se convaincre que les entreprises privées sont  les  partenaires indispensables et incontournables sans lesquelles aucun progrès économique et donc social n’est possible et par la suite agir en conséquence.


* C’est aussi vrai pour tout leader d’opinion