samedi 24 septembre 2022

Quand les jours nous sont comptés. Le privilège du grand âge

 

Il est admis que le grand âge commence à 75 ans quand la santé commence à se dégrader durablement.

Le grand âge, c’est celui :

-Où nous n’avons plus de grands projets à réaliser ou d’actions importantes à accomplir.

-Où nous n’avons pas à nous révolter contre la vieillesse qui faisait dire au Général De Gaulle : “La vieillesse est un naufrage“ ou Oscar Wilde sur un mode humoristique : “Le drame de la vieillesse, ce n’est pas de vieillir, mais de rester jeune“

La satisfaction d’être encore vivant

Tout d’abord il faut se féliciter d’avoir vécu aussi longtemps en pensant à tous ceux qui nous ont quittés plus jeunes que nous, et auraient bien aimés être à notre place.

Plus de temps libre

L’avantage incontestable, c’est assurément le gain de temps et de liberté ! Qui nous évite par exemple les embouteillages aux heures de pointe, en choisissant le plus souvent nos jours et heures de sortie. Qui nous évite de nous stresser inutilement. De prendre tout notre temps pour dormir, manger, faire la sieste et s’adonner à mille et une occupations.

Avantage d’autant plus appréciable quand nous avons eu une vie trépidante.

Plus de temps aussi pour voir les amis si nous savons cultiver leurs relations et bien entendu la famille. Plus de temps pour ses hobbys.  Par exemple, tenir son Journal, il n’est jamais trop tard (cf Mon Blog du 10 septembre 2022 :  De l’intérêt de tenir son journal) ou encore son jardin, si on en a un.

La sagesse

Bien évidemment, la vieillesse avec nos rides apporte aussi la sagesse ! Comme le disait la courtisane et femme de lettres, Ninon de Lenclos : nos rides, témoins de notre sagesse.

Tout d’abord celle d’accepter son état. Accepter d’être vieux. Nous ne sommes plus des seniors, des gens âgés, du quatrième âge et pourquoi pas du cinquième âge ! Nous sommes des vieux et je revendique cette appellation. Chez le vieux, il y quelque chose de noble et de respectable, si on n’ajoute pas petit, bien entendu. Nous ne pouvons pas ne pas penser au poème de Victor Hugo « Booz endormi » Les femmes regardaient Booz plus qu'un jeune homme car le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand.

Se connaissant mieux, nous avons eu suffisamment le temps de s’introspecter, on sait ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas. Nous vivons enfin en paix avec nous-même. Nous avons abandonné nos chimères, nos rêves insensés, nos querelles stériles, nos regrets. Ce qui explique notamment pourquoi les gens seraient plus heureux en vieillissant, si on en croit certaines études faites sur le sujet. Mais aussi des décisions plus éclairées, des conseils plus avisés, des opinions plus nuancées dont on peut faire profiter les plus jeunes, à supposer, bien sûr, qu’ils nous écoutent. 

Vivre intensément

« Vivre plus intensément dans le présent en donnant de la vie à ses jours plutôt que des jours à sa vie ». disait le Prix Nobel de physique italien Rita Levi-Montalcini qui, à 100 ans se rendait encore chaque jour dans son laboratoire.

 « On peut naître vieux comme on peut mourir jeune. » Jean Cocteau Nous connaissons tous autour de nous des gens qui ont été vieux avant l’âge de l’être. Pour éviter d’être comme eux, même ayant atteint le grand âge, il faut échapper à la routine, s’exercer à des activités nouvelles et fuir les personnes toxiques.

On peut vivre intensément sur un rythme lent. En gérant au mieux le temps qui nous reste à vivre. Carpe Diem ! Jouissons chaque jour du présent.

La liberté

La liberté de comportement et de ton. Nous n’avons plus à nous demander ce que les autres pensent de vous, à soigner notre réputation et ne pas craindre d’être considéré comme un vieux monsieur ou une vieille dame indigne. Le grand âge permet des libertés interdites aux plus jeunes. L’une que j’apprécie beaucoup personnellement est de complimenter une jolie fille ou une jolie femme dans la rue en ajoutant parfois : “Si j’avais 30 ans de moins, je vous ferais la cour“ sans courir le moindre risque d’être insulté, voire giflé.

Pour finir cet article ce dernier trait d’humour de Jean Dutourd

“ Il faut vivre vieux, et même très vieux, et même excessivement vieux. Ainsi on a eu le plaisir, au fil des années, d’enterrer les gens qui se moquent de vous. “

 

 

 

samedi 10 septembre 2022

De l'interêt de tenir son Journal et...de le relire

 


Tout d’abord, en relatant les évènements et les moments clés de son existence, on les vit une seconde fois. C’est un peu comme si on vivait plus longtemps. Et en relisant son journal plus tard, pour en améliorer le style ou en vue de publication, on vit ces événements une troisième fois.

“L’écriture est le plus sûr moyen de multiplier la vie“ disait le romancier Jacques Laurent, alias Cécile Saint-Laurent, auteur de la célèbre Caroline Chérie.

Il permet de vivre plus intensément : donner de la vie à ses jours plutôt que des jours à sa vie. La formule n’est pas de moi, mais je ne me souviens plus de son auteur.

C’est l’expérience que je connais aujourd’hui et c’est elle qui m’a décidé d’écrire cet article.

A moins d’être hyper-mnésique, le Journal est un aide-mémoire utile, voire précieux dans certains cas, pour soi, il peut être par exemple un carnet de santé très instructif, mais aussi pour sa famille et ses amis. Il donne l’occasion de renouer avec certains d’entre eux à l’occasion d’une relecture pour corriger éventuellement la narration de certains évènements les concernant.  

Le Journal est une chronique familiale Par exemple, un enfant aimera savoir pour en parler à ses propres enfants, à quel âge, pour la première fois il a conduit seul une automobile ou reçu son premier salaire.

Si vous êtes chef ou cadre d’entreprise, le Journal relatera les principales étapes de votre entreprise, ses réussites et ses échecs qui pourront être éventuellement utiles à des enfants ou petits-enfants.

La tenue d’un Journal, c’est l’occasion de réfléchir face à certains évènements. Ecrire honnêtement et librement son journal, il ne faut pas tricher, permet de mieux se connaitre et avoir davantage confiance en soi.

Il offre l’opportunité de revenir en arrière sur sa vie et peut se substituer à des Mémoires.

Cela peut être aussi l’occasion d’améliorer ses capacités rédactionnelles et ainsi pouvoir mieux communiquer en apportant plus de clarté à ses idées, sans oublier le plaisir qu’on éprouve à trouver la bonne expression, le mot juste que connait tout scripteur qui a un peu l’âme d’un écrivain.

Enfin, selon le résultat de certaines recherches, son écriture soulagerait et aurait des vertus thérapeutiques. Il permettrait de réduire l’anxiété, d‘atténuer la dépression et surmonter un traumatisme. De guérir plus rapidement les personnes âgées qui relatent des expériences pénibles qu’elles ont connues en faisant baisser leur taux de cortisol. Elle renforcerait nos cellules immunitaires, les lymphocytes T efficaces pour lutter contre des maladies graves

Ami lecteur, essayez donc d’ouvrir votre Journal, que risquez-vous ? et osez persévérer. Je m’y suis repris en 3 fois avant de tenir le mien régulièrement.

Nota Bene : J’ai écrit cet article sur la base de mon expérience personnelle et en me référant à un article très complet paru sur Internet publié par http://cursus.edu  « Pourquoi et comment bien tenir son journal. »