samedi 30 janvier 2021

Les limites à la tolérance

 Nous ne pouvons plus aujourd’hui nous écrier : La tolérance, la tolérance…il y a des maisons pour cela ! * Marthe Richard ayant fait supprimer ces dernières.

Pourtant je veux m’élever contre cette tendance à ne pas  réagir, ou réagir avec insuffisamment de vigueur, face aux comportements inadmissibles de toutes personnes ayant une certaine audience : responsables politiques, journalistes, intellectuels… Des personnes responsables parce que lues ou écoutées par leurs concitoyens.

Quels sont ces comportements.

Les six principaux :

1/ La diffusion de mensonges avérés.

Chaque jour un responsable politique profère un mensonge sans que son interlocuteur le contredise. Cf mon Blog du 20 Juin 2020 : Et si on inversait les rôles. Où je prends l’exemple de la responsable du RN qui affirmait sur France Inter que la France était le pays d’Europe où il y avait le plus de décès de la Covid19.

Cette tendance est illustrée par le champion toutes catégories que fut Donald Trump pendant sa Présidence qui proférait en moyenne 20 mensonges par jour. Elle est très inquiétante pour l’avenir car elle trouve sa justification dans le concept de post vérité, cf Mon Blog du 27 septembre 2020 : Pourquoi des gens dotés, voire doués de raison croient aux théories du complot.

2/ La diffusion de fausses nouvelles sans qu’il y ait de la part de leurs auteurs des excuses après s’être rendu compte de leur erreur. Tout le monde peut être trompé, mais personne n’a le droit de tromper les autres, même involontairement.

3/ Les déclarations irresponsables et dangereuses. Cf mon Blog Florilège des déclarations des responsables politiques pendant la crise sanitaire. Sans que leurs auteurs, là encore, fassent amende honorable : « errore humanum est persevere diabolicum ». Quelques exemples au sujet de l’usage de la potion magique du druide marseillais pour soigner la Covid 19.   

-“C’est urgent, pourquoi encore toutes ces hésitations bureaucratiques incompréhensibles ? “ Ségolène Royal.

Elle a retiré tous ses messages sur twitter, mais elle eut été plus inspirée en reconnaissant son erreur et sa précipitation dans l’erreur.

-“De toute façon qu’est-ce qu’on risque ? Les gens meurent“. Bruno Retailleau.

-“ Pour nous [Marseillais], ça a marché. Demandez aux Parisiens qui sont morts si ça n'a pas été prouvé“ Renaud Muselier.

-“Chaque jour est un crime, je le dis et je le répéterai “Nicolas Dupont-Aignan.

4/L’appel au refus de respecter la loi et l’encouragement à la violence en s’attaquant aux forces de l’Ordre, comme cela a été le cas avec les gilets jaunes.

5/ La violence dans les propos aux conséquences incalculables. Ma mère me disait : “un coup de langue va souvent plus loin qu’un coup d’épée“.

Je ne prendrais que l’exemple de Monsieur Mélenchon, coutumier du fait, traitant le Président de la République de bandit de grand chemin.

6/ Les propos racistes et xénophobes incitant à la haine des autres.

Comment devons-nous réagir ?

1/ En dénonçant systématiquement les propos inacceptables (les propos, pas les personnes) sur les réseaux sociaux et sur d’autres médias si on en a l’opportunité comme les Blogs, voire les chroniques dans la Presse.

2/En boycottant leurs autres propos, c’est-à-dire en ne les relayant pas afin d’ éviter de leur faire involontairement de la publicité et cela aussi longtemps que ces personnes n’auront pas fait amende honorable.

Ne pas oublier que toute tolérance devient à la longue un droit acquis.

Etre tolérant, ce n’est pas tout tolérer. Seule la dangerosité d’une attitude et non la tolérance ou l’intolérance dont elle fait preuve doit déterminer qu’on la tolère ou pas.

. “On a été tétanisé par l’idée qu’on pouvait être intolérant et du coup nous avons toléré l’intolérable “ reconnait l’ancien garde des sceaux Robert Badinter.

Etre tolérant, c’est encourager tous ces agissements dangereux pour la démocratie et la cohésion sociale aujourd’hui malmenées.

 

*Exclamation attribuée à Georges Clemenceau par certains et à Paul Claudel par d’autres.



 

samedi 23 janvier 2021

L'Honnête homme et l'Environnement

 

Je ne parlerai pas de son environnement   habituel, la famille et le lieu de travail, que j’ai examinés dans les chapitres que je leur ai consacrés, mais de l’ensemble des conditions naturelles et culturelles qui agissent sur les organismes vivants et sur les activités humaines.

Si j’avais eu à décrire l’Honnête homme du 20ème siècle, je n’en aurais pas parler, même pas citer pour mémoire, mais au 21èmesiècle, la préservation de l'environnement est devenue un enjeu majeur pour notre société, face à sa dégradation à tous les niveaux causée, en grande partie, par les activités humaines. Elle est un des trois piliers de ce que l’on appelle le développement durable.

Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Les deux autres étant le pilier économique et le pilier social.

Le pilier économique : Le développement durable implique la modification des modes de production et de consommation en introduisant des actions pour que la croissance économique ne se fasse pas au détriment de l’environnement et du social.
Le pilier social : Le développement durable englobe la lutte contre l’exclusion sociale, l’accès généralisé aux biens et aux services, les conditions de travail, l’amélioration de la formation des salariés et leur diversité, le développement du commerce équitable et local.

Quelle doit être l’attitude de l’Honnête homme face à cet Environnement selon qu’il est  simple citoyen,  chef d’entreprise, ou  responsable politique ?

Tout d’abord une prise de conscience. Elle peut être récente. N’oublions pas qu’il y a encore quelques années, le réchauffement climatique causé par l’activité humaine était encore nié par un certain nombre de leaders d’opinion et même le phénomène lui-même. Aujourd’hui pratiquement plus personne ne conteste ce dernier et ses différentes manifestations. Si l’activité humaine n’est pas la seule responsable, il y a les rayonnements du soleil, elle est la seule sur laquelle nous puissions agir. 

L’honnête homme doit réfléchir comment il peut participer, à la hauteur de ses moyens, à le relever.

En tant que citoyen

En famille, il doit donner l’exemple à ses enfants et leur inculquer les gestes pour économiser les différentes énergies fossiles, l’électricité et l’eau. Il doit leur apprendre aussi à ne pas polluer les sols, l’air et les eaux et à acquérir certains réflexes.   

Dans son travail, comme nous l’avons vu, s’il a le choix, il privilégiera toujours une entreprise dont l’activité n’est pas nocive à l’Environnement. 

En tant que chef d’entreprise

Sans mettre en péril sa rentabilité, il engagera toutes actions et investissements nécessaires permettant d’atténuer, voire de supprimer dans certains cas les effets délétères de son activité sur l’environnement. 

En tant que responsable politique.

Sa constante préoccupation sera de faciliter par des mesures d’incitation et d’accompagnement, toutes les activités préservant notre écosystème.