dimanche 29 novembre 2020

Pourquoi ne pas noter les journalistes politiques ?

 

Aujourd’hui, moins d’un quart des français font confiance à leurs journalistes. Certes, il nous faut relativiser ce chiffre à cause de la défiance de nos compatriotes envers toutes les organisations, défiance qui devient méfiance chez tous ceux qui rejettent le Système, notamment les complotistes. Il n’en reste pas moins vrai que ce très faible score est inquiétant pour notre démocratie et nous interpelle.

La raison principale, à mon avis, est que les journalistes politiques, notamment, ne font pas leur boulot correctement et que certains sont loin d’être des Honnêtes hommes comme je les ai décrits dans mon Blog du 2 juin 2020. L’Honnête homme journaliste.

Tout d’abord, ils manquent d’objectivité vis-à-vis du Président et du Gouvernement en exercice parce qu’ils sont politiquement opposés, ce ne sont plus alors des journalistes mais des propagandistes, et/ou parce qu’ils pensent que seules les critiques négatives intéressent leurs lecteurs et auditeurs. Ces journalistes ont tort car une très forte minorité de ceux qui les écoutent ou les lisent (presque un français sur deux, selon les sondages) ne sont pas opposés au Pouvoir en place et même d’aucuns le soutiennent. Bien entendu, plus ils sont propagandistes, plus leurs lecteurs leur sont fidèles.

Au sujet de l’objectivité, il ne sert à rien de ratiociner. L’objectivité dont je parle est tout simplement la vérité des faits et la justesse de leur interprétation. Ensuite les commentaires ne peuvent pas être totalement objectifs, mais honnêtement subjectifs, comme disait l’ancien patron du Monde, Hubert Beuve Mery.  Quand une personne invitée sur un plateau ou dans une station donne une fausse information volontairement ou involontairement, le journaliste qui l’interroge doit la corriger, sinon c’est comme si c’était lui qui l’avait proférée.

Ensuite, il y a ce que j’appellerai des fautes professionnelles comme un titre trop réducteur et /ou trop tendancieux, parler par exemple de risque de guerre civile en France, un vocabulaire trop approximatif, trop limité, le non-respect d’une enquête et la présomption d’innocence, enfin la prévention envers les entreprises, spécificité française.

Je propose donc que les journalistes politiques de radio et de télévision soient classés régulièrement en fonction des critères ci-dessus.  Je laisse volontairement de côté ceux de la Presse écrite pour ne pas rendre le classement trop long, mais sachant que nombre d’entre eux interviennent aussi dans les stations de radio et de télévision.

Agir ainsi, c’est rendre service à la profession toute entière et à notre démocratie aujourd’hui malmenée. J’avais suggéré d’interroger les journalistes dans mon Blog du 20 Juin 2020 :  Et si nous nous décidions enfin à renverser les rôles, et je persiste dans cette idée.

Maintenant il nous faut aller plus loin en donnant notre avis sur chacun d’entre eux.

J’attends de mes lecteurs des propositions sur les modalités d’une telle consultation, s’ils la jugent utile et sur éventuellement d’autres critères à prendre en compte.   

 

 

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