dimanche 5 avril 2020

L'Honnête homme et sa santé, Suite.



Avertissement à mes lecteurs

Tout d’abord je leur présente mes excuses pour l’erreur de frappe du début du texte de mon dernier article. Il fallait lire, bien entendu, « sa santé ne concerne pas seulement lui…. » Je ferais dorénavant plus attention en me relisant.

Ensuite, je veux leur dire que si dans cette partie consacrée à la santé de l’Honnête homme, je peux paraître un peu vif et parfois virulent, c’est pour deux raisons :
1/ Je me suis consacré pendant plus d’un demi- siècle à apporter mon aide à l’amélioration des équipements hospitaliers de notre pays et suis donc beaucoup plus sensible que d’autres aux problèmes de santé.
2/J’ai été une victime collatérale du fléau qu’est le tabagisme actif et passif et j’ai rencontré dans ma vie trop d’hommes persuadés que l’alcool était pour eux un bienfait. 

Le gaspillage des dépenses de santé.

Consommation excessive de médicaments
Celle des Français est supérieure de 40 % à la moyenne européenne et un médicament sur deux est jeté à la poubelle ou au mieux retourne chez le pharmacien qui ne peut plus en faire bénéficier d’autres patients. 
Non respect des prescriptions.
Beaucoup plus grave : On considère qu’un patient sur deux ne suit pas scrupuleusement à la lettre les recommandations médicales qui lui sont faites. Exemple, pour le diabète de type 2, le plus courant, 35% ne suivent pas de régime, 30 à 40 % ne surveillent pas leur glycémie et 70 à 80 % ne pratiquent pas d’activité physique. Autre exemple parlant : celui des personnes victimes d’un infarctus continuent à négliger leur cholestérol, leur surpoids et leur hypertension.

Ces négligences coupables dans la correction de leurs facteurs de risque : tabagisme, hypertension artérielle, obésité, cholestérol, diabète qui entraînent des complications et des hospitalisations coûteuses pourraient être évitées.

Le gaspillage des dépenses de santé ne doit pas être pris à la légère car le budget de l’Assurance Maladie n’est pas extensible à souhait et si nous ne voulons pas que demain on sélectionne les malades à traiter, il faut être vigilant et se sentir responsable.

L’Honnête homme doit préserver son capital santé.
Il doit pratiquer des examens de contrôle et de surveillance, mais aussi et surtout avoir une excellente hygiène de vie, à commencer par la pratique d’une bonne diététique. « Toute prescription diététique est un acte thérapeutique médical au même titre que la prescription médicamenteuse » rappelle le Professeur Louis MONIER.

L’Honnête homme doit aussi accepter de vieillir et supporter les dysfonctionnements de leur corps : Tout médecin devrait dire sous forme de boutade à ses clients « Si vous vous levez le matin et n’avez mal nulle part, c’est que vous êtes mort »

Il doit savoir résister :
- Aux stratégies commerciales de certains laboratoires conçues pour modifier la perception qu’il a de ses troubles de santé afin de créer le besoin d’utiliser les produits qu’il vend. (démarche marketing de base). Cette pratique ne date pas d’hier.  La revue Prescrire avait cité l’exemple suivant : Dans les années 1920, une firme avait réussi à décupler ses ventes d’un antiseptique en le proposant pour le traitement d’une nouvelle maladie prétendument chronique aux conséquences sociales graves : l’halitose, qui n’est autre que la mauvaise haleine.
- Aux  tentatives de certains acteurs de santé et communicants qui attisent nos peurs et développent chez nous une angoisse permanente (une hypocondrie latente chez certains) qui nous poussent à multiplier les tests, les examens et la consommation de médicaments.

En conclusion on peut dessiner ainsi à grands traits l’Honnête homme dans son rapport à sa santé :
-        
    -    C’est quelqu’un de plutôt svelte, qui ne fume pas ou qui a cessé, qui ne boit plus maintenant que modérément de l’alcool.
On ne naît pas honnête, on le devient, car qui dans sa jeunesse n’a pas bu et fumé immodérément ?
-     -   C’est quelqu’un qui préserve son capital santé, notamment par la pratique d’une bonne diététique et qui, soucieux de l’intérêt général et donc de l’argent des autres, gère sa consommation de médicaments et d’actes médicaux avec prudence et économie.  

Dans les prochains chapitres nous aborderons les relations de l’Honnête homme et la famille.


   

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