jeudi 11 avril 2024

MES VOYAGES : A LA DECOUVERTE DE L'AMERIQUE

 

Après avoir relaté mes visites à Playa d’Aro sur la Costa Brava, à San Francisco, à Londres et à Nice durant la décennie écoulée, voici le récit d’autres voyages à l’étranger effectués avant 2014 que j’ai le plaisir de faire revivre dans ce Blog en compagnie de mes fidèles lecteurs.

A la découverte de l’Amérique

La première fois que j’ai traversé l’Atlantique, nous étions en 1987. A 10 000 mètres au- dessus de l’océan, mon épouse et moi, assis côte à côte, près du hublot,  parlons de l’hôtel la Charpinière, réouvert l’année précédente*, où nous venons de recruter un directeur et regrettons de ne pas pouvoir surveiller ses premiers pas, mais nous  n’avions pas pu  différer un voyage que nous avions organisé depuis plusieurs semaines pour nos clients directeurs de cliniques et d’hôpitaux privés. A cette époque les Etats Unis d’Amérique étaient, dans la plupart des domaines, la référence, en particulier dans la médecine et l’organisation hospitalière.

Nous avons atterri à Boston en milieu d’après-midi, minuit passé en France,  et ma femme et moi avons commis l’erreur de nous coucher à peine arrivés à l’hôtel. Nous avons dû nous lever à grand peine une poignée d’heures plus tard pour rejoindre nos invités pour le dîner. Pour mes voyages intercontinentaux suivants, j’ai retenu la leçon et au contraire, chaque fois que j’ai pu, j’ai exposé rapidement mon visage à la lumière pour rééquilibrer mon horloge interne.

A Boston, la plus européenne des villes américaines, dit-on, nous avons  été reçus par Hewlet Packard dont je connaissais le directeur en France qui nous avait ménagé cette visite, firme très présente dans les hôpitaux avec ses équipements médicaux et qui développait des ordinateurs de gestion. Des responsables, dont une jeune française nous servant d’interprète, nous ont fait visiter ses installations et nous avons été invités par nos hôtes  à partager leur  déjeuner pris sur place. L’après-midi, sous un soleil printanier, nous avons déambulé dans la ville et nous  sommes entrés à l’Université Harvard où avec un plaisir non dissimulé, je me suis assis et fait photographier dans la Bibliothèque qu’avait notamment fréquentée John Fitzerald Kennedy et qui aujourd’hui porte son nom. J’ai toujours aimé les bibliothèques et leur silence studieux. Nous avons terminé notre séjour à Boston très agréablement par un dîner pris dans un restaurant du Port où une serviette attachée au tour du cou, nous avons dégusté des homards, spécialité de la ville.

Le lendemain, dans un petit car que nous avions loué pour transporter nos invités et escortés par notre guide interprète, une jeune femme que nous avions  recrutée pour l’occasion, nous avons rejoint New York en faisant une halte à New Haven. Nous y avons été reçus par une société très connue pour  avoir développé un logiciel de facturation de  DRG (diagnosis relatives group) permettant une tarification  à la  pathologie, et là encore nos hôtes nous ont fait partager leur repas. Décidemment nos amis américains étaient  très accueillants, certainement plus que nous français.

New York est une ville unique au monde, elle n’est pas comparable aux autres villes américaines que j’ai découvertes, Boston, Memphis, Houston et Washington dont je parlerai plus avant,  San Francisco dont j’ai parlé dans un Blog précédent intitulé « Pour l’amour du risque ». Nous y avons passé un week-end du mois de mai inoubliable où le beau temps était de la partie. Café dans un bar de la 34ème rue à la sortie de notre hôtel où trône un immense comptoir.  Ballade dans Central Park, messe à la cathédrale Saint Patrick, la plus grande église catholique romaine du continent américain. Surpris par des boutiques à l’intérieur de l’église, mais pas trop étonné, la société protestante est à l’aise avec l’argent, contrairement à la société catholique. Je m’en étais déjà rendu compte plusieurs fois avec mes clients protestants. Le prêtre qui officiait lançait régulièrement à l’assistance :“Spray !“ et ce n’est qu’au bout d’un moment que nous avons réalisé, ma femme et moi, qu’il utilisait l’impératif “Let us pray“ La quête était exécutée à l’aide d’une épuisette profonde au long manche   remplie de billets quand elle est passée devant   nous. Pas question de mettre une  ou deux pièces comme chez nous. Nous étions à New York tout de même !

Visite du MET, le musée d’art moderne qui exposait des antiquités égyptiennes et  à la sortie le spectacle inattendu d’un défilé dans la rue, musique en tête.

 Soirée à Broadway avec la comédie musicale « The Cats » dont est tirée la célèbre chanson « Memory » immortalisée par Barbara Streisand. Visite de la Trump Tower.

Nos invités avaient carte blanche et s’organisaient comme ils l’entendaient. Certains avaient tenu à assister à un match de baseball au Yankee Stadium, d’autres visiter le musée Guggenheim. Promenade tous ensemble en bateau sur la baie d’Hudson en passant au pied de la fameuse statue de la Liberté et découvrant l’immeuble des Nations Unies.

Ascension de  l’ Empire State Building et vue plongeante  et vertigineuse sur la ville. Dîner avec nos invités pour le dernier soir dans un restaurant de Chinatown après nous être promenés dans Little Italy envahie par des musiciens, toujours sous un soleil printanier.

Nous n’avons pas été étonnés par le spectacle qui nous était offert, habitués que nous étions grâce aux films américains qui avaient marqué notre jeunesse. Peut-être des voitures un peu plus longues, des gratte ciels un peu plus hauts que ceux que nous imaginions, mais la véritable surprise a été  l’obésité des femmes que nous avons rencontrées et, ce qui ne l’a pas été pour moi, leurs regards fuyants, en coulisse, quand nous en croisions qui nous plaisaient. Je savais que si les protestants étaient à l’aise dans leurs rapports avec l’argent au point de faire du commerce dans un lieu de culte, ils ne l’étaient pas avec les femmes.

Le week-end était consacré à  la détente. Cependant nous avons fait une entorse en nous rendant, toujours avec notre petit autocar, dans la banlieue de New York pour rencontrer  les responsables d’une organisation sanitaire originale qui soignait ses adhérents moyennant le paiement d’ un forfait annuel et non pas en leur facturant des actes. Les médecins de cette organisation avaient donc tout intérêt a faire de la prévention pour que leurs malades ne leur coûtent pas trop cher.      

La suite du récit dans mon prochain article avec notre visite à Memphis puis Houston.

* « Il était une fois à Saint-Galmier…la Charpinière » aux éditions Ifrhos

 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire