jeudi 1 mai 2014

Pour une libre circulation des hommes entre les administrations publiques et les entreprises privées

Une proposition de loi devrait permettre demain aux inspecteurs du travail de sanctionner directement les dirigeants d'entreprise en infraction avec le droit du travail, en leur imposant notamment des amendes. A première analyse, nous ne pouvons qu'approuver l'octroi de moyens efficaces et expéditifs permettant de sévir contre des patrons voyous , des patrons qui trichent, des patrons qui emploient du personnel non déclaré et des patrons qui mettent en danger la sécurité de leurs collaborateurs et parfois même leur santé. Qui plus est, des patrons qui par leurs pratiques faussent totalement la concurrence. Qui peut ne pas être d'accord ? A condition cependant, que les hommes et les femmes chargés de faire respecter la loi dans les entreprises se comportent d'une manière objective, sans à priori, sans esprit partisan et sans idéologie aucune. Dans mon dernier article, j'ai raconté avoir eu une pensée pour Dominique BAUDIS quand j'ai du comparaître devant un tribunal correctionnel, poursuivi par un inspecteur du travail rendu célèbre dans la région par ses agissements et que visiblement sa hiérarchie était incapable d'en contrôler les dérapages. Il n'était pas le seul et plusieurs chefs d'entreprise pourraient témoigner des tracas qu'ils ont connus. Dans " Mérites tu vraiment ton salaire ? " j'affirme que la solution serait de faciliter et même d'encourager la libre circulation entre l'entreprise privée et l'Administration Publique. Si l'inspecteur qui m'a trainé devant les Tribunaux et qui aujourd'hui pourrait me sanctionner à son gré, sans en référer à personne, avait été auparavant, ne serait-ce que durant quelques mois, chef du personnel d'une PME , son attitude aurait été complètement différente. Il aurait appris comment fonctionne une entreprise et découvert que la triche n'est que l'apanage d'une minorité de patrons. Retourné dans son Administration, il aurait été beaucoup plus efficace contre ces derniers, car plus à même de déjouer leurs combines. Dans l'autre sens, nous pourrions imaginer qu'un responsable financier d'entreprise devienne contrôleur fiscal et prenne ainsi conscience des difficultés et des contraintes de la fonction. Dans un souci d'efficacité et de bonne entente entre les entreprises privées et les Administrations et plus généralement entre les salariés du privé et les fonctionnaires,la libre circulation dans les deux sens entre ces derniers et l'entreprise privée qui existe déjà et depuis longtemps entre la Haute Fonction Publique et les directions générales de Grandes Entreprises est non seulement nécessaire, mais indispensable.

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