vendredi 1 mars 2024

LE TABLEAU D'EXCELLENCE

 

Après avoir fait figurer dans des Blogs précédents les noms devenus parfois prestigieux  de Norman Cousins, Pablo Casals, Albert Schweitzer ou Jean Jaurès, je veux inscrire cette fois 3 jeunes femmes, lauréates du prix Solidarité du magazine Femina qui méritent, elles aussi, de s’y trouver : Kinda Garman, Ouarda Djaouane et Marine Crest-Guilluy.

Kinda Garman.  Elle a 30 ans, née en France de parents syriens, elle a imaginé et organisé  un accueil de nuit dans les locaux des entreprises pour les sans-abris.  Son association « Bureaux de cœur » qu’elle dirige ne demande aux entreprises qu’une pièce avec un canapé convertible, éventuellement une armoire, une espace cuisine accessible, des sanitaires, idéalement une douche.

Les bénéficiaires ne doivent pas être atteints de troubles psychiques sévères ou d’addiction. Ils sont considérés des « invités »  et s’engagent à respecter les horaires pour libérer les lieux. Ils sont impliqués dans un projet d’insertion et dirigés vers « Bureaux du cœur «  par des organisations partenaires : associations, Pôle emploi, CCAS. C’est un projet qui implique les salariés de l’entreprise qui peuvent s’ils le souhaitent apporter leur aide « aux invités » Déjà des grandes sociétés comme Danone et Google ont répondu présent.

Cette initiative a le mérite d’apporter une aide aux personnes en difficulté, mais aussi de donner l’occasion à des salariés d’entreprise « hôte » de s’impliquer  dans l’action humanitaire.

Ouarda Djaouane Elle a 45 ans, ancienne bénévole du Secours Populaire, elle a créé à Vierzon l’association «Apprendre le français » l’ALF qui reçoit des demandeurs d’asile, des réfugiés qui lui sont adressés par le CADA ( Centre d ‘accueil de demandeurs d’asile ) de la ville.  Grâce à des professeurs bénévoles, elle  leur enseigne notre langue qui leur permettra d’obtenir un titre de séjour puis de s’intégrer dans la Communauté française.  Apprendre le français ne se contente pas de leur donner des cours, elle les aide notamment dans leurs démarches administratives et organise pour eux des sorties culturelles.

Marine Crest-Guilluy. Elle a 38 ans, ancienne championne d’athlétisme, médecin généraliste à Marseille, elle s’intéresse à la santé du personnel soignant. Elle a créé l’association « Guérir en mer » car pour elle “un soignant qui va bien ce sont dix malades soignés qui vont mieux“. Elle a mené à bien une étude sur les bienfaits de la mer, le bruit de l’eau, la lumière, l’horizon… “Symboliquement, on laisse ses problèmes à terre“ dit-elle. 

Depuis 2021, elle a  lancé des régates qui se sont depuis développées dans huit villes côtières. Seule condition pour les participants : avoir passé un test d’évaluation d’épuisement professionnel.  

Ces trois jeunes femmes ont le mérite d’apporter des solutions concrètes et parfois originales à des situations de précarité sociale pour les deux premières et de fragilité pour la troisième. Loin des beaux discours et des postures tenus par certains qui disent avoir une sensibilité de gauche, elles agissent, elles inventent, elles animent des organisations bienfaitrices. A noter à l’adresse de ceux qui n’aiment pas les étrangers, courtisés par certains responsables politiques que deux d’entre elles ont des parents venus pour l’une du Moyen Orient, pour l’autre d’Afrique du Nord.

 

 

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