vendredi 7 octobre 2022

Les graves erreurs de casting de nos élites politiques

  V


Quand nous avons vu à l’œuvre Donald Trump aux 

Etats-Unis et Boris Johnson en Grande Bretagne, 

pour ne citer qu’eux, élus dans un pays démocratique, 

aux élections libres, nous nous interrogeons 

comment ces responsables politiques ont-ils pu être 

sélectionnés et devenir Chef d’Etat et de 

Gouvernement. En France, l’attitude de Ségolène 

Royal est affligeante. Quand on pense qu’elle a failli 

devenir Président de la République !

Dans son cas, l’erreur de casting avait eu lieu, quand, aux primaires socialistes,  elle avait été préférée à Laurent Fabius et à Dominique Strauss-Kahn.

Les différents niveaux de responsabilité sont :

 1/ Les instances d’un parti, sauf quand le candidat n’a pas de parti, comme cela a été le cas pour Emmanuel Macron. Dans le cas contraire, les ambitions personnelles, les calculs électoraux, les rivalités personnelles, empêchent parfois les meilleurs d’accéder à la tête de l’Etat : Raymond Barre, Jacques Delors, Michel Rocard, Alain Juppé.

2/ Les médias qui tiennent aujourd’hui un rôle central et assurément excessif.  Comme la langue pour Esope, ils sont « la meilleure et la pire des choses ». La tentation est grande pour certains, et ils y cèdent parfois, de « fabriquer » leur propre candidat et de le lancer dans une campagne marketing effrénée. Déjà l’Express en son temps avait essayé de lancer Monsieur X qui était Gaston Deferre. On l’a vu récemment avec la candidature d’Eric Zemmour.

3/ Les électeurs qui le désignent lors d’une primaire ouverte, quand il y en a une.

4/ Les citoyens qui l’élisent au suffrage universel.

Il ne suffit pas qu’un prétendant à un poste de responsabilité ait les mêmes opinions que vous, qu’il sache s’exprimer et qu’il soit ambitieux pour qu’il mérite d’être sélectionné.

A chaque niveau les questions doivent être posées pour chaque candidat qui sont autant de critères de sélection. 

Les compétences en fonction du niveau de responsabilité.

Celles requises ne seront pas les mêmes pour un candidat maire d’une petite ville que celles d’un postulant à la Fonction Suprême. L’une me paraît essentiel plus que jamais, est de savoir s’entourer de gens plus compétents que lui d’autant plus si ces responsabilités futures éventuelles sont élevées. Le monde est devenu très complexe et toute personne aussi intelligente et instruite soit-elle, ne peut pas appréhender tous les problèmes.  Je rappelle que sur l’épitaphe de Ford 1er est écrit : “à celui qui a pour seul mérite de s’entourer de gens plus intelligents que lui“. Ce qui signifie qu’il serait très instructif de connaître les conseillers du candidat, les vrais, pas ses courtisans.

J’ajouterai qu’aujourd’hui tout candidat à un poste de responsabilité doit posséder une culture économique suffisante.  Le temps est révolu où un homme politique, comme Mitterand pouvait se targuer d’être ignorant de la chose économique.

Les qualités morales indispensables.  Cf Mon Blog du 22 août 2020 : L’Honnête Homme Responsable politique

En premier lieu, celle de ne pas contribuer au mensonge, le cautionner ne serait-ce que par le silence. Une caractéristique de Trump et Johnson. Cf Mes Blogs du 5 avril et du 27 septembre 2021 : Ne laissez plus les mensonges prospérer san réagir et Aujourd’hui, le mensonge politique ne devrait plus payer.

Apaiser le débat public pour éviter que le tissu social ne se déchire. Il s’agit d’une des premières responsabilités de l’homme public.

Avoir du sang froid. Cf mon Blog du 7 novembre 2020 : Sachons garder notre sang froid en cette période agitée, même si cela peut être risqué

Difficile à mesurer, il est vrai. D’expérience comme je l’ai expliqué dans « L’Honnête Homme du 21ème siècle », on découvre que l’on en est doté dans les situations périlleuses qui l’exigent. La crise du Covid a montré de façon éclatante le manque de sang-froid dans leurs réactions de certains responsables politiques. Je conseille au lecteur qui ne le connaitrait pas de lire mon Blog du 3 juillet 2020 : Florilèges des déclarations des responsables politiques pendant la crise sanitaire.

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