dimanche 15 mars 2020

L'Honnête homme et l'argent des autres



 L’argent public : le qualificatif public, par opposition à privé, est trompeur. En vérité, l’argent public, c’est tout simplement l’argent des autres avec la particularité qu’il est, hélas, anonyme.

 - Celui des contribuables qui financent les dépenses de l’Etat et des Collectivités locales,
- Celui des assurés sociaux qui financent le budget de l’Assurance Maladie et des Mutuelles complémentaires,
- Celui aussi des actionnaires qui financent les entreprises et des épargnants en général qui financent l’économie nationale.   

Comment doit se comporter l’Honnête homme avec l’argent des autres chaque fois qu’il est amené à le dépenser pour lui, ou pour d’autres quand il en est l’ordonnateur ?

Mais auparavant, je voudrais :
1/ citer seulement pour mémoire, car elles n’ont pas leur place chez l’Honnête homme, les tricheries petites ou grandes, pour ne pas dire escroqueries, à l’Assurance Maladie, à l’Assurance Chômage comme le travail au noir. La liste est longue…très longue.
2/ énoncer le principe de base suivant :

Quand l’Honnête homme se sert de l’argent des autres, il doit le faire avec beaucoup plus de précaution que s’il s’agissait du sien.

Principe peu suivi dans notre pays. En effet, il faut savoir que l’écrasante majorité de nos compatriotes ne veut pas faire d’effort pour réduire les dépenses publiques, comme l’avait révélé une enquête du quotidien régional Le Progrès, à la question : Etes-vous prêts à accepter des efforts pour réduire les défenses publiques, les lecteurs avaient répondu 11% OUI et 85% NON.
Plus grave encore :  ils ne sont pas assez nombreux à trouver injustifiable de réclamer indûment des aides publiques.  Dans leur rapport : « La société de défiance. Comment le modèle français s’autodétruit. » Pierre Cahuc et Yann Algan se réfèrent à une étude dans laquelle à cette question, les français ne sont que 38,6% à être d’accord, contre 86,6% au Danemark et même les autres pays latins ont un esprit civique plus grand : 61,6 % des Espagnols et 72,6% des italiens.

1/ L’argent des contribuables.

L’Honnête homme doit toujours se poser la question quand il envisage d’utiliser un service public auquel il a droit.
Est-ce bien indispensable ? Et si oui, cela ne coute-il pas trop cher ?
Je prendrais un seul exemple, celui du recours à la justice. Un recours excessif qui encombre les tribunaux déjà surchargés, de litiges qui pourraient être réglés le plus souvent à l’amiable, suivant l’adage : « Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès. »
Le cas du fonctionnaire
L’Honnête homme devra, comme nous l’avons déjà vu dans les chapitres précédents concernant sa relation au travail, exercer une fonction utile à la société et mériter son salaire.

2/ L’argent des assurés sociaux

Je m’attarderai davantage sur la gestion de notre capital santé pour laquelle nous sommes tous concernés dans un prochain chapitre qui s’intitulera L’Honnête Homme et sa santé.

3/ L’argent des actionnaires et des épargnants en général.

L’Honnête homme, s’il est chef d’entreprise, se doit, bien entendu, développer celle-ci et ainsi faire fructifier son capital et par conséquent l’argent de ses actionnaires. Mais il doit effectuer, quand il le peut, des arbitrages entre la rémunération de son personnel et celle de ses actionnaires. L’une ne doit pas se faire au détriment de l’autre. Mais je consacrerais plusieurs chapitres sur l’Honnête homme chef d’entreprise.

Dans notre société à "irresponsabilité illimitée" où 85% de nos compatriotes ne veulent pas faire d’effort pour réduire la dépense publique et 60 % sont favorables à réclamer indument des aides publiques, l’Honnête homme doit être un exemple de civisme en la matière.

Mon prochain article sera consacré à l’Honnête homme et sa santé.  






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