dimanche 16 mars 2014

Les "affaires", Camus et le relativisme moral

Il ne se passe pas un jour, sans qu'une nouvelle "affaire" fasse le titre des journaux, sans qu'un nouveau " scandale" soit dénoncé. Dans "Mérites tu vraiment ton salaire ? " je dresse l'inventaire des fraudes et tricheries nombreuses commises, inventaire certainement pas exhaustif, tellement l'ingéniosité de certains d'entre nous est sans limite. J'essaie aussi d'en analyser les causes principales : l'hédonisme de notre société, la compétition économique exacerbée, la trop grande disproportion des situations individuelles révélée aujourd'hui par les médias, enfin et surtout le relativisme moral ambiant qui est peut être, comme le pense le philosophe britannique Karl POPPER, " la plus grave menace pesant sur notre société " Dans "L'homme révolté" Albert CAMUS nous explique " Si nous ne pouvons affirmer aucune valeur, tout est possible et rien n'a d'importance. Point de pour ni de contre,l'assassin n'a ni tort, ni raison. On peut tisonner les crématoires comme on peut aussi se dévouer à soigner les lépreux.Malice et vertu sont hasard ou caprice. Faute de valeur supérieure qui oriente l'action, on se dirigera dans le sens de l'efficacité immédiate. Rien n'étant ni vrai, ni faux, bon ou mauvais, la règle sera de se montrer le plus efficace, c'est à dire le plus fort. Le monde ne sera plus partagé en justes et en injustes, mais en maîtres et en esclaves." Si nous ne voulons pas que nos enfants deviennent des esclaves, réagissons et ne craignons pas d'affirmer le Bien et le Mal au risque de passer pour des vieux cons et assurons nous que nous leur donnons en toutes circonstances le bon exemple. Ce qui n'est pas toujours le cas. J'ai failli ajouter à Mérites tu vraiment ton salaire un sous titre : " Des coups de pied au c... qui se perdent. Il est facile de s'indigner à bon compte devant les turpitudes des autres,mais on oublie un peu trop facilement ses propres faiblesses.

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