samedi 29 mars 2014

L'argent, la peine des autres et son gaspillage

Alors que l'argent est aujourd'hui dématérialisé, il a encore davantage perdu de sens à nos yeux. Cet argent que nous avons gagné, qu'il ait été tout fait mérité ou non, dont nous avons hérité, cet argent personnel, mais aussi public, nous devons prendre conscience qu'il est la peine des autres. Celle des générations d'hommes et de femmes dont le labeur, parfois le sacrifice, aux siècles précédents ont permis le développement de l'industrie puis des services dont nous profitons aujourd'hui.Léon BLOY parlait du "sang des pauvres". Ce qui dans certains cas était à peine exagéré. Celle de nos contemporains qui ne perçoivent pas le juste salaire qu'ils méritent et vivent dans la pauvreté. Dans " Mérites tu vraiment ton salaire", je parle de certains héritiers qui n'ont pas un instant mérité le leur et se comportent d'une manière éhontée. Ils ne respectent pas ce qu'ils ont reçu ; ils ne le font pas fructifier et pire le gaspillent. Comme le poète GOETHE l'affirmait avec raison : "Ce que vous avez hérité de vos ancêtres, il faut le mériter par vous-mêmes, autrement ce ne sera jamais à vous". J'avais un oncle célibataire, un des fils du juge de paix dont j'ai parlé dans un article précédent qui avait économisé toute sa vie sur sa modeste paie d'ouvrier et avait légué à ses neveux son pécule. Je n'avais pas osé toucher à l' argent qui m'était revenu et j'avais préféré en faire don à une oeuvre caritative. J'en profite pour lui rendre hommage. C'est lui qui me prêta la somme de 5000 francs pour m'aider à créer ma première entreprise, somme que je lui rendis et qu'il prêta ensuite à un autre de ses neveux. Le fondement de la critique du gaspillage de l'argent sur lequel j'aurais souvent l'occasion de revenir dans ce blog et d'en développer certains aspects est qu'il représente le fruit de la peine des autres. Qu'il ne nous appartient pas tout à fait. C'est pourquoi il faut ni le mépriser, ni le négliger,ni s'y soumettre, ni encore moins en jouir sans entraves.

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