samedi 15 février 2014

Dans quelle société vivons nous ?

Comment une société, qui se voudrait juste socialement, tolère - t - elle encore le scandale des intermittents du spectacle ? Les salariés de ses entreprises privées, en très grande majorité des ouvriers et des employés qui vont très rarement au théâtre, encore moins à l'opéra,supportent seuls le déficit de plus d' I milliard d'euros chaque année de l'assurance chômage des intermittents du spectacle. Les fonctionnaires et les membres des professions libérales beaucoup plus consommateurs qu'eux de produits culturels, en étant dispensés et profitant de prix subventionnés, puisque les coûts réels dont celui du chômage ne sont pas totalement répercutés. Les causes du déficit sont, outre cette non répercussion sur les prix, l'attitude délictueuse de certains employeurs qui trichent sur leurs déclarations et le nombre trop élevé d' intermittents du spectacle au regard des besoins réels de l'industrie du spectacle. Des garçons et des filles qui veulent, à tout prix, c'est la cas de le dire, vivre de leurs passions. La cause principale de cette injustice criante, jamais réparée, est la très (trop ?) grande proximité, de la consanguinité dans certains cas, des responsables politiques avec les médias qui ne la dénoncent pas suffisamment et du monde du spectacle avec lequel ils sont trop indulgents. Ainsi un ministre déclarait : " Il ne faut pas parler de l'argent des contribuables aux artistes, çà les perturbe ! " Si nous ne voulons pas apporter de l'eau au moulin des démagogues de tout poil qui prolifèrent en temps de crise, il est à la fois impératif et urgent de corriger cette anomalie hautement symbolique du gouffre qui sépare ceux " d'en haut " de ceux " d'en bas" et de l'incapacité foncière de réformer dans le calme notre pays.

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