Avertissement
Cet article et les suivants traitant du même sujet ne pourra peut-être pas intéresser les lecteurs qui ne sont pas de ma génération, mais ils pourront toujours interroger leurs parents qui ont connu ces personnes dont je parle et furent célèbres, tout au moins à leur époque. Je traiterai en plusieurs articles, les responsables politiques, les gens du spectacle, ceux du monde sportif et ceux du monde littéraire, journalistique et économique.
1/Les Responsables politiques
Valery Giscard d’Estaing.
Je l’ai connu grâce à Philippe Malaud, alors directeur du cabinet de Couve de Murville, ministre des Affaires Etrangères sous la Présidence du Général De Gaulle. Il deviendra plus tard ministre de la Fonction Publique. Nous sommes en 1968. Philippe Malaud est l’ami et le conseiller privé de Michel Gillibert, comme lui habitant la Saône et Loire qui deviendra, sous la Présidence Mitterrand, secrétaire d’Etat aux handicapés. Michel Gillibert avait créé une société la SIATLI (société internationale pour le développement du tourisme et des loisirs) dont j’étais le directeur financier et qui prévoyait de couvrir la France de drugstores à l’image de ceux existant à Saint-Germain-les Près et rue de Berry.
Giscard d’Estaing, ministre des Finances, venait de créer les Clubs Perspectives et Réalités dont je deviens le responsable pour le département de la Loire. J’aurai l’occasion de le rencontrer lors de nos réunions souvent agréables et parfois instructives du samedi matin Boulevard Saint-Germain, sans jamais avoir de tête à tête avec lui qui d’ailleurs ne se justifiait pas, contrairement à Michel Poniatowski, le responsable national des Clubs, l’ami proche de Giscard qui, malgré ses origines princières, avait, lui, un contact simple et très chaleureux. Ce qui m’a le plus étonné lors de ces réunions, c’était le copinage des journalistes et des hommes politiques.
Je me suis éloigné des Clubs quand j’ai appris qu’ils se rapprochaient de l’Opus Dei espagnol et des jeunes conservateurs anglais. Cependant j’ai continué à suivre Valery Giscard d’Estaing, un vrai réformateur et apprécié sa très haute intelligence, même si je n’approuvais pas toutes ses décisions. J’ai certainement croisé Boulevard Saint-Germain Jean-Pierre Raffarin, jeune giscardien, futur Président des Clubs Perspectives et Réalités de son département, la Vienne, diplôme de l’Ecole Supérieure de Commerce, mais lui de Paris.
Jacques Barrot
Son père, prénommé Noël, était d’Yssingeaux comme ma mère où j’ai vécu pendant la guerre. J’en parle dans mon livre « Quand les soldats américains nous jetaient des fleurs »* Pharmacien, il avait été député et questeur de l’Assemblée Nationale. Sa sœur habitant Saint-Etienne m’avait fait le catéchisme et préparé à ma communion solennelle, aidée de celle de Jacques, Josette alors étudiante en pharmacie à Lyon. Je reverrai celle-ci à Nice où elle s’était retirée avec son mari et je lui apporterai, très fier, ma photo de premier communiant. Le fils de Josette, le docteur Chambon, était chirurgien et devenu PDG de la clinique Saint-Charles à Roussillon, je lui apporterai mon aide dont je parle dans « Une vie au service de l’hospitalisation privée »**. Jacques Barrot a bien voulu préfacer mon livre « La bonne taille des hôpitaux »***,Bernard Gaïsset alors directeur de l’Agence Régionale d’Hospitalisation de Normandie avait bien voulu le postfacer . Plus tard, devenu Commissaire européen, Jacques Barrot m’avait donné carte blanche pour rédiger la préface d’une nouvelle édition du livre où je devais ajouter des services que je n’avais pas traités la première fois comme la Psychiatrie et l’Hospitalisation à domicile. Plus tard, après avoir lu « Je vous ai bien aimés, docteurs »**** il m’écrira pour me féliciter et me dire que ce livre riche de nombreuses observations sur le monde médical et de nature à intéresser l’ancien Ministre de la Santé.
Dans un de mes Blogs ***** je citerai Jacques Barrot comme parangon du Responsable Politique dans notre pays.
Son fils Jean-Noël devenu ministre, je le suis avec beaucoup d’intérêt et je ne manque pas de lui faire connaitre mes différents écrits. J’ajoute que l’épouse de Jacques Barrot est venue à la tête de son entreprise participer à plusieurs séminaires à la Charpinière.
Lucien Neuwirth.
L’homme politique connu en France pour avoir permis aux femmes d’utiliser des pilules contraceptives. Lors des élections législatives de 1973, je me présente dans la circonscription de Saint-Etienne dont il est le député sortant, non pas pour prendre sa place, mais pour parler d’économie alors que je viens de publier mon essai « La Loire en Péril ». Pendant la campagne, il me demandera de le rencontrer, nous nous étions réunis au Helder place Dorian café salon de thé bien connu des stéphanois, et il m’avouera que l’économie n’était pas son fort, me faisant donc implicitement confiance Ce qui d’ailleurs est le cas de la majorité des hommes et femmes politiques français d’hier et encore aujourd’hui, hélas ! Nous nous reverrons plusieurs fois à la Charpinière où il viendra déjeuner.
Michel Durafour
Il m’avait demandé à me rencontrer après qu’il ait appris que j’étais Président du Club Perspectives et Réalités et m’avait proposé d’être son adjoint à la Mairie. Mais devant la pression de ses adjoints, dont l’un était un ami de longue date, qui ne souhaitaient pas me voir siéger parmi eux, il s’était rétracté. Il avait dû justifier son renoncement, lors d’un déjeuner pris ensemble au restaurant en me disant que si j’avais été maire-adjoint, je n’aurais pas pu être le conseiller financier de la ville qui aurait souhaité emprunter. Je n’étais pas dupe car je n’avais jamais recherché des financements pour les communes, mais il l’avait très bien compris… Les mœurs politiques sont impitoyables et la prière “Mon Dieu, garder moi de mes amis, mes ennemis, je m’en charge“ attribuée à Voltaire est tout fait appropriée.
Lors de la campagne pour les élections législatives, il était intervenu pour me dissuader de me présenter à Saint-Etienne en face de Lucien Neuwirth, mais encouragé à être candidat dans la Vallée de l’Ondaine pour succéder à Claudius Petit qui ne se représentait pas. J’aurais sûrement été élu, ayant de la famille à Firminy et le nouveau député étant un fonctionnaire européen inconnu. Mais je ne voulais pas alors entamer une carrière politique, je voulais seulement parler alors d’économie.
*,**,***, **** et ****Aux éditions Ifrhos
*****Chroniques pages 194 à 197
NB La suite des responsables politiques que j’ai rencontré ou failli rencontrer au prochain numéro.
OBSERVATION : Si un lecteur veut acquérir un de mes ouvrages, il peut dorénavant écrire au éditions Ifrhos à l’adresse suivante : editionsifrhos@orange.fr
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