J’en ai déjà parlé dans Les Chroniques d’une décennie au chapitre « Notre rapport aux étrangers »*
Devant la montée de l’extrême droite en Europe et ailleurs dont le terreau est l’immigration mal contrôlée sur lequel elle se développe et une extrême gauche en France qui la soutient pour des raisons purement électoralistes et peut-être influencée aussi par l’islamisme radical, nous ne pouvons pas rester sans réagir.
A nouveau, je conseille la lecture du roman prophétique de Jean Raspail « Le camp des saints » dans lequel il imagine le déferlement des populations du tiers monde poussées par la misère sur les côtes françaises.
En lisant mon récit de mon voyage au Burkina Faso, le lecteur apprend ma modeste contribution. J’ajoute qu’au retour en France, j’ai créé une association, l’ADAF, Association pour le développement de l’Afrique francophone qui a aidé notamment des éleveurs de moutons du Burkina Faso. Association que j’ai confiée, l’an dernier, faute de repreneur, à une association lyonnaise de Burkinabés. J’aurais pu faire bien davantage en y consacrant plus de temps et en me rendant régulièrement sur place ; il est vrai que j’étais accaparé par mes entreprises, l’Institut Français de Réalisations Hospitalières et l’hôtel de la Charpinière, sans parler de mes écrits. C’est pourquoi je parle de ma modeste contribution.
Il y a plusieurs façons d’aider les habitants des pays du tiers monde. Déjà, à minima, soutenir financièrement des œuvres caritatives grâce à des dons qui ne pèsent vraiment pas lourd dans le budget de beaucoup de ménages, en s’assurant cependant qu’ils sont bien utilisés et sachant accessoirement, qu’ils sont déductibles fiscalement. Nous pouvons aussi former les jeunes étudiants, mais attention, ce doit être dans le but de faire profiter sur place de leurs compétences acquises. A contrario, nous voyons des jeunes médecins formés dans nos facultés qui préfèrent rester en France où les conditions d’existence matérielles sont meilleures que chez eux.
Je veux signaler ici l’aide apportée sur place par les agriculteurs français comme l’un de mes voisins d’Aveizieux, Marcel Grange, qui, une fois à la retraite, se rendait régulièrement au Togo pour faire profiter de son expérience les agriculteurs locaux. J’en ai rencontré, ils étaient cette fois ardéchois, au Burkina Faso dont je parlerai dans le dernier article consacré à mon voyage dans ce pays.
Je formule ici un léger regret : celui de l’absence de collaboration entre des associations qui oeuvrent chacune de leur côté dans la même région et pourraient s’entraider.
Les modèles dont nous devons nous inspirer.
- Celui de Julie Hanna que j’avais inscrit dans mon tableau d’excellence et dont je parle dans Chroniques d’une décennie** . Elle fut la promotrice du crowfunding au service des plus déshérités.
- Celui d’Esther Duflo titulaire de la chaire Savoirs contre pauvreté au Collège de France et conseillère du Président Obama qui dit “Il faut arrêter de penser à la pauvreté comme un grand problème avec de grandes solutions.“ Les petites solutions, c’est chacun d’entre nous, dans la mesure, bien entendu, de ses moyens financiers et son temps disponible qui peut les apporter.
Bien sûr, il faut éviter, si possible, les effets pervers de l’assistanat. Reprenant les paroles de la chanteuse colombienne Shakira très engagée dans l’action solidaire en Amérique latine, notamment avec son association « pieds déchaussés » : “ Notre philosophie est aider ceux qui aident“, nous avons fait savoir à notre filleule Gisèle quand elle a eu 18 ans que nous voulions bien continuer à l’aider financièrement à deux conditions :
1/ Qu’elle apprenne un métier
2/ Qu’elle aide les autres à son tour, à commencer par sa famille.
Je conclurai cet article en disant que ceux, qui en connaissance de cause, n’agissent pas, au moins à minima, pour aider les pays, en premier lieu ceux de l’Afrique francophone, n’ont pas le droit de se plaindre de l’immigration et de ses effets pervers.
Post Sriptum : Bien entendu, aider les pauvres d’Afrique n’empêche pas d’aider ceux qui sont dans notre pays.
*Pages 323 à 332
** Pages 190 à 193
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