samedi 6 juin 2020

Quand De Gaulle, alias De LUGALE, réécrit DJEMILA, la fiancée de Tlemcen





De Gaulle a 19 ans, il sert comme sergent dans l’infanterie avant d’intégrer SAINT CYR au mois Octobre. Nous sommes en 1910. Sous le pseudonyme De LUGALE, son acronyme, il publie en début de l’année une nouvelle : Le secret du Spahi, la fille de l’AGHA.
 
C’est l’histoire d’un officier français, le lieutenant MEILLAN, qui tombe amoureux de la fille d’un chef rebelle, l’AGHA, dans le Sud Algérien.  Elle s’appelle Medella. Pour la sauver, alors qu’elle est poursuivie par ses propres hommes, il préfère se suicider. Les honneurs militaires lui sont rendus comme s’il était mort au combat, ses supérieurs ignorant la cause réelle de sa mort.

De Gaulle avait écrit auparavant toujours sous le nom De LUGALE une autre nouvelle qui se déroulait cette fois en Nouvelle Calédonie. Un jeune officier des troupes coloniales s’éprend de Zalaïna, la fille d’un vieux sorcier. Sachant cette union impossible, la jeune fille lui apporte un magnifique bouquet de fleurs. Quand il se réveille, elle est morte empoisonnée par les fleurs vénéneuses qui leur étaient destinées et devaient leur permettre, pensait-elle, de se retrouver unis dans l’au-delà.

Si le sergent De Gaulle, déjà fasciné par l’héroïsme et le dépassement de soi, alors qu’il n’a pas encore 20 ans, avait écrit à ma place la fin  de l’histoire de   DJEMILA, la fiancée de Tlemcen* ?
Je me suis posé la question.  

Je pense qu’il aurait pu la modifier de la manière suivante :

"Le sergent NEYRAND n’est plus un simple sous-officier appelé dans le Génie, mais aussi le responsable d’un réseau clandestin d’aide aux pieds noirs. Un des frères de Djemila n’est plus un simple combattant du FLN, mais le chef d’une section anti-terroriste et son indic à la Villa des Glycines est Karim, le souteneur de sa sœur. Quand ce dernier l’informe de la liaison de NEYRAND avec cette dernière, il décide de lui tendre un piège pour l’éliminer. Mais Djemila au dernier moment l’apprend et pour sauver l’homme qu’elle aime en secret, le déjoue et en meurt."

Bien sûr, qu’il  faudrait imaginer ce piège et le comportement héroïque de Djemila qui aurait surement beaucoup plus au futur général De Gaulle.         

Si j’avais lu la fille de l’AGHA avant d’écrire DJEMILA, c’est ainsi que j’aurais terminé mon roman et peut-être aurait-il connu plus de succès auprès du Public qu’il n’en a. 

* Les éditions IFRHOS : www.leseditionsifrhos.com

Après ce court intermède littéraire, je reprendrais la parution des différentes déclinaisons de l’Honnête homme du 21ème siècle avec, cette fois, l’Honnête homme médecin.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire