Aujourd’hui de plus en plus de personnes se répandent dans
les médias pour parler haut et fort sur tous, ou presque, les sujets d’actualité.
Ils sont chouchoutés par les journalistes parce que tout simplement ils font de
l’audience. Ce sont de « bons clients » dit-on dans le milieu de la
Presse.
Ils se répandent aussi sur les réseaux sociaux. Les mêmes qui
animaient à l’apéro le bistrot de leur quartier ou de leur village maintenant
s’expriment doctement sur Twitter ou Facebook et leurs propos sont amplifiés,
démultipliés involontairement par les gens raisonnables qui ont le tort de réagir.
En effet, l’indignation qu’ils peuvent
provoquer est le carburant qui les alimente et sans lequel ils dépérissent, de
Trump au dernier petit chef des gilets jaunes en passant par Johnson,
Mélenchon, Le Pen père et fille, Tapie et bien d’autres que je ne citerais pas
pour ne pas leur faire de la publicité.
Ils prolifèrent au moment des crises sociales ; nous
l’avons vu avec le mouvement des gilets jaunes. La foule, je ne sais plus qui a
dit : l’intelligence d’un groupe égale celle du plus bête divisée
par le nombre de participants) suit instinctivement celui qui parle le
plus fort et non pas le plus juste.
Quand on étudie la Révolution Française comme je le fais
actuellement pour l’écriture de la biographie de mon aïeule Toussainte*, on
constate que ce sont toujours les grandes gueules qui sont écoutées, pas les
gens calmes et pondérés. Nous pouvons nous demander pourquoi. J’avancerais trois
explications :
-
1/ Ils ont le plus souvent un discours simpliste
qui plait car il évite à leurs auditeurs de trop réfléchir.
-
2/ Ils parlent aussi fort, c’est qu’ils sont,
pensent leurs auditeurs, sûrs d’eux-mêmes, et donc de ce qu’ils disent.
-
3/Ils ont le courage, eux, de dire la vérité contrairement
aux autres qui pratiquent la langue de bois.
En vérité, ils ne sont surs de rien sauf de ne pas être
responsables de ce qu’ils disent et des effets néfastes qu’ils peuvent
provoquer.
Ce qui peut être dramatique.
Alors nous ne pouvons, sans être sûrs d’écouter, que demander
à ces grandes gueules dont ils aiment d’ailleurs être qualifiées, comme certains
journalistes, de baisser de ton au risque pour eux un jour de ne plus être écoutés.
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