dimanche 5 octobre 2014

DO IT NOW !



Quand  j’ai ouvert mon blog  le samedi 25 Janvier, en préambule, j’ai tenu à dire que j’étais atteint d’une pathologie chronique   : la « conseillite » dont on ne guérit pas et qui comme l’arthrose ne peut  qu’ empirer  au fil des ans. Cette affection consiste à donner des conseils pratiques aux gens, même quand ceux-ci ne vous les demandent pas.
Il y a quelques années, j’avais écrit un éditorial dans la Lettre d’IFRHOS  qui s’intitulait déjà : Do it now. Je reprenais le mot d’ordre à l'adresse de ses 13 000 collaborateurs  de la femme alors  la mieux payée des Etats Unis, Linda WACHNER , Pdg de la firme WARNACO .  Mon propos s’adressait à mes lecteurs, responsables hospitaliers que je pressais de ne point lanterner dans plusieurs domaines, leur  rappelant que l’Histoire avait toujours donné raison à ceux qui avaient su dans le passé agir le plus vite.
Il s’agissait pour eux de décisions stratégiques à prendre qui ne nécessitaient pas de réflexion supplémentaire de leur part. Il fallait simplement passer à  l’acte sans tarder dans un univers concurrentiel  et un environnement règlementaire instable qui étaient les leurs.
Cette fois-ci, je ne m’adresse pas à ceux qui  procrastinent  en remettant toujours  à plus tard ce qu’ils pourraient faire  immédiatement. Leur comportement, s’il n’est pas temporaire,  est souvent pathologique et mérite même d’ être  soigné. Nous en connaissons tous au moins un dans notre entourage.
Je ferai cependant  une exception dans le cas de la décision désagréable à prendre que la très grande majorité des gens préfèrent toujours repousser à plus tard. Il s’agit le plus souvent de dire non, d’ être désagréable avec quelqu’un et parfois lui faire de la peine. Jeune banquier, je me suis retrouvé très vite  à devoir annoncer à un client que sa demande de prêt (souvent  capitale pour lui) était refusée. Un client avec qui j’avais noué le plus souvent des liens de confiance et qui m’était sympathique. J’avais peur de lui téléphoner pour lui communiquer la mauvaise nouvelle et quand il  m’appelait je me cachais derrière mon téléphone, je lui faisais répondre par la secrétaire que j’étais absent ou occupé avec un autre client et  que je le  rappellerai. A l’époque nous avions la chance d’avoir des secrétaires qui nous étaient indispensables. J’étais très mal à l’aise. Puis un jour, mon patron m’avait  expliqué que la seule solution à prendre était d’appeler le client aussitôt connue la décision. Dès lors, je n’avais  plus connu ces heures et parfois ces  journées angoissantes.          
Je ne m’adresse pas non plus à ceux qui  précrastinent – je m’excuse, ces mots sont pas agréables à lire, encore moins à prononcer, mais je n’en ai pas d’autres à ma  disposition –Ils  agissent, au contraire, toujours le plus tôt possible, de crainte d’être mal jugés par les autres et ils veulent se montrer à tout moment hyperactifs. Ils se stressent inutilement et Ils risquent surtout de ne plus maîtriser leur temps, et d’en être les esclaves.
Aujourd’hui, je voudrais parler de  l’ application  de ce mot d’ordre non pas dans  la vie professionnelle, mais dans la vie privée, en constatant  que : ce que nous ne faisons pas tout de suite, nous risquons de le faire trop tard, voire de ne jamais le faire.
Mon conseil : Do it  now, Faites le maintenant,  concerne tout le monde. En dehors des tâches  programmées et planifiées comme certains rites, nous  avons tous dans notre vie privée des coups de fil à passer, des réponses à donner et de multiples tâches domestiques à accomplir avec plus ou moins d’entrain.  Des tâches secondaires que certains spécialistes de gestion du temps préconisent, après les avoir identifiées.de reporter  contrairement aux tâches importantes.
Le risque de différer des actes au prétexte qu’ils sont secondaires est de les oublier ou tout simplement de ne plus oser par la suite les  accomplir. Il y a bien entendu de nombreux actes quotidiens qui sont concernés, mais je   pense surtout à vos rapports avec les autres. Si un ami, une relation vous demande une information, une explication à la suite d’un désaccord qui n’est peut- être qu’un malentendu,  si vous laissez passer trop de temps, vous n’oserez plus lui répondre. C’est ainsi que l’on perd des amis.

Depuis quelques années en m’appliquant chaque jour ce précepte  j’ai pris l’habitude de réagir rapidement, par exemple quand je pense à quelqu’un, je lui téléphone dans la journée et s’il m’adresse un mail  je ne tarde pas à lui répondre.  J’ai gagné en efficacité – exécuter une tâche avec retard prend plus de temps -  j’ai l’esprit beaucoup plus libéré qu’autrefois en chassant de mon esprit les regrets  et parfois les remords de ne pas  m’  être  exécuté à temps.
Faites comme moi ! Vous verrez, vous ne le regretterez pas.    

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