Je
rappelle que l’objectif du gouvernement était de construire 500 000 logements
par an, qu’il n’y en a eu que 323 000 en 2013 et que la tendance est encore à
la baisse en 2014.
Je précise que la construction d’un logement entraine la création de 1,8 à 2,5 emplois, selon ceux indirects que l’on prend ou pas en compte comme celui du banquier qui le finance. Le dicton populaire « Quand le bâtiment va, tout va » trouve là toute sa justification.
Je précise que la construction d’un logement entraine la création de 1,8 à 2,5 emplois, selon ceux indirects que l’on prend ou pas en compte comme celui du banquier qui le finance. Le dicton populaire « Quand le bâtiment va, tout va » trouve là toute sa justification.
En
retenant le ratio de 2 emplois,
cela signifie que si Madame DUFLOT
avait atteint son objectif, la création d’emploi aurait été de 355 000 ! Peut être que l’objectif de 500 000
logements n’était pas réaliste, mais alors le ministre en charge du dossier
aurait du refuser ce chiffre ou ne pas accepter le poste.
Je
ne fais pas une fixation sur Madame DUFLOT. Il se trouve qu’elle a détenu
récemment une responsabilité
ministérielle importante dans un gouvernement qui s’était fixé comme priorité
absolue la lutte contre le chômage, et que son bilan à cet égard est
catastrophique, c’est le moins qu’on puisse dire. Ce n’est pas son appartenance
politique qui est en cause, elle serait de droite, elle devrait tout autant
rendre des comptes sur son bilan, aujourd’hui plus que jamais. Car dans notre
pays la défiance de nos concitoyens envers les hommes et les femmes politiques ne cesse de
s’accroître et cela devient très dangereux.
Ils ne croient plus à la Politique et à ceux qui en ont fait leur métier. Certains
d’entre eux, de plus en plus nombreux, se tournent vers des politiciens démagogues, de tous
bords, qui savent qu’ils n’ont pratiquement aucune chance de participer un jour
à un gouvernement et qui rivalisent de propositions totalement irréalistes pour ne pas dire farfelus parfois,
tout en fustigeant allègrement les « modérés » au pouvoir.
Il
nous faut admettre que notre système démocratique « le pire à
l’exception de tous les autres », induit obligatoirement la pratique de la politique politicienne qui lui est consubstantielle et
pour laquelle nous français, il faut bien l’avouer, sommes assez friands. Pour
se faire élire puis obtenir des
postes de responsabilité, tout candidat doit accepter de tremper dans la
tambouille électorale et pour se faire élire ou nommer
utiliser des procédés pas toujours élégants. Mais s’il exerce par la suite une charge il doit, comme tout
responsable dans notre société qui se veut démocratique, rendre des comptes à
ses concitoyens et en premier lieu à ceux qui l’ont élu. De la même manière qu’un salarié rend
compte de son travail à son supérieur hiérarchique, qu’un patron rend compte
à ses actionnaires et parfois même
à ses créanciers. Maintenant que la politique est un vrai métier, il est tout à
fat normal que ceux qui l’exerce aient les mêmes devoirs que les praticiens des
autres métiers. Si un divorce s’est instauré au fil des années avec les
citoyens, c’est que ceux - ci ne comprennent et n’admettent pas que les
politiques n’aient pas les mêmes obligations qu’eux, à commencer par celle de rendre des comptes. Plus
les charges exercées par ces derniers sont élevées et plus leur responsabilité est grande. A
droite, monsieur Sarkozy envisagerait de revenir sur la scène politique. S’il
se décide à se représenter aux
suffrages des français, il devra auparavant faire le bilan de son quinquennat présidentiel avec à l’actif ses réussites comme son
action au plus fort de la crise financière et au passif ses échecs, comme
certaines réformes avortées ou l’ accroissement de la dette qui ne se s’explique pas uniquement par
les conséquences de la crise financière de 2008 ( dixit les économistes).
Les
hommes et les femmes politiques devraient admettre qu’ils se sont trompés,
qu’ils ont échoué, comme je pense tout responsable ,honnête intellectuellement,
devrait le faire. Nous progressons plus
par nos erreurs que par ce
que nous pensons être nos réussites et je suis persuadé que les politiciens se
grandiraient aux yeux de leurs concitoyens s’ils reconnaissaient qu’ils se sont trompés publiquement,
bien entendu. Les confessions, publiées parfois post mortem peuvent certes être
utiles pour ceux, très peu nombreux qui les lisent. Mais elles apparaissent
comme tout à fait dérisoires.
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