jeudi 25 juillet 2024

Mon voyage à Tahiti Suite et fin.

 

Dans mon exposé précédent, j’ai oublié de parler des fleurs blanches de tiaré qui avaient été déposées sur mon lit quand je suis arrivé, des fleurs emblème national de la Polynésie et symbole de pureté et d’amour. 

Je poursuis mon récit. Le lendemain de notre visite du tour de l’île de Tahiti, Charles, cette fois accompagné de sa fille Carole, m’emmène sur l’île de Moorea. Nous prenons le ferry-boat dans lequel mon ami a embarqué sa Jeep. L’île beaucoup plus petite ressemble à celle de Tahiti. Nous visitons le Belvédère et pour l’atteindre, nous traversons une forêt tropicale. Nous déjeunons dans un restaurant au bord de l’eau, de poisson. Pendant tout mon séjour, je n’aurai mangé, à une exception près, que du poisson, à ma grande satisfaction, du poisson de toutes sortes, préparés de nombreuses manières. Puis, après nous allons nous baigner sur une plage de sable fin et blond. La mer, à mon grand étonnement, est très peuplée. Des poissons de toutes les formes et de toutes les couleurs, mais aussi des mollusques qui ressemblent à des serpents. Comme juste avant notre baignade, un client de Charles, que nous avions rencontré, nous avait parlé du retour des serpents d’eau très dangereux, sans parler des poissons pierre, dont la morsure est très douloureuse, je n’ai pas pris le risque de séjourner très longtemps dans l’eau. Sur l’île de Moorea, nous avons vu des dauphins, avec qui les enfants jouaient, ce qui n’est pas très original, mais c’est la première fois que j’assistais, de visu, à leurs ébats. Charles, enfin m’a montré un terrain en bord de mer, sur lequel il allait construire une maison dans laquelle il espérait bien nous loger mon épouse et moi. Belle journée clôturée par un dîner chez mes hôtes, où je retrouve toute la famille.

Le vendredi, veille de mon retour, je me suis senti brutalement très fatigué, malgré les pilules du bon docteur Fichter pour effacer  les effets du décalage horaire. Je dormais littéralement debout alors que j’avais des dossiers à terminer, faire la synthèse avec ma cliente et parler « gros sous » (mes honoraires qu’il faut toujours discuter) et assurer deux rendez-vous extérieurs. Mon deuxième rendez-vous se tenait dans le centre de Papeete et avant de m’y rendre, je suis allé déjeuner dans un restaurant où, j’ai mangé de la viande de bœuf que les tahitiens importent de Nouvelle Zélande qui n’est qu’à cinq heures d’avion, il était déjà tard et il n’y avait plus de poisson.

Tous les vendredis soir à Papeete à 18 heures, c’est le Happy Hour, les hommes et les femmes se retrouvent dans des bars pour boire et danser. Nous nous retrouvons donc dans un de ces bars situé sur l’avenue du bord de mer, Charles, son fils Stéphane et moi. Un orchestre joue et sur la piste des couples dansent et se déhanchent, les femmes surtout qui le font avec beaucoup de naturel. Nous prenons une consommation. J’évite l’alcool car je sais que dans mon état, un seul verre et je serais ivre. Je vais donc boire des jus de fruits toute la soirée. A peine un quart d’heure s’est écoulé que trois femmes, une couronne de fleurs posée sur la tête nous rejoignent, apparemment trois amies de Charles. L’une directrice du musée que nous avions visité samedi dernier et aussi directrice d’un groupe de danseurs tahitiens, qu’elle cornaque partout à travers le monde, j’ai oublié son prénom, la deuxième travaille au service des impôts, elle s’appelle Natacha (Son père était russe. C’est une demi, on les dénomme ici, des sangs mêlés, des métis comme ma cliente) et la troisième est employée au service de l’Etat Civil et se prénomme Nadia, elle est plus jeune, la trentaine, alors que ses amies ont entre 45 et 50 ans. Mais cela reste difficile à estimer dans la pénombre d’une boîte de nuit. Ce que je vois surtout, ce sont leurs dents éclatantes, elles n’arrêtent pas de rire, on dirait qu’elles ne rient que pour les montrer. Charles danse avec deux d’entre elles. Il aime danser et il sait danser.

Une heure plus tard, nous changeons d’établissement et nous nous y rendons à pied, occasion pour le docteur Fichter de rencontrer des clients dans la rue. Là encore, un orchestre joue exclusivement de la musique polynésienne et la piste de danse est envahie par des couples qui évoluent enlacés. Cette fois, je me hasarde sur la piste avec nos vahinés, la directrice nous a quittés momentanément, elle est allée voir son fils. Je danse avec Natacha, puis avec Nadia. Le rythme est très chaloupé. Ma cavalière, si le haut de son corps est à une distance respectable du mien, le bas est beaucoup plus proche et sa jambe droite se glisse entre les miennes, d’une manière apparemment innocente. L’émotion me gagne, j’écris cela pour rester prude. Le lecteur comprendra. Après cette danse, oh combien éprouvante, au sens littéral de mise à l’épreuve, nous décidons d’aller dîner. Stéphane, en surnombre, prétexte un autre rendez-vous, et nous nous retrouvons deux hommes et deux femmes. Charles me propose de prendre Natacha dans sa voiture qui n’a par hasard, est-ce un hasard ? que deux places (c’est son pick-up dans lequel nous avons fait ensemble le tour de l’île) et que Nadia m’emmène dans la sienne. Soit. En sortant du bar, nos mains se frôlent et la sienne tente de saisir la mienne, sans insister. Nous montons dans sa voiture et tandis qu’elle nous conduit, j’ai tout le loisir d’admirer ses belles jambes bronzées et musclées. Elle n’est pas vraiment jolie, mais elle a un sourire sensuel. Disons-le, elle est peu résistible pour un garçon comme moi qui a quitté son épouse depuis presque quinze jours. Durant tout le repas, agrémenté par un spectacle de danses folkloriques, je me demande comment je vais pouvoir résister à une telle offre. Charles invite à danser Natacha et moi je reste sur ma chaise. A la fin du dîner, je suis sauvé par Charles, qui me propose de me raccompagner à mon hôtel, les filles continuent la fête en allant dans une autre boîte de nuit. Le lendemain matin, ma cliente accompagnée de sa fille Carole m’accompagnent à l’aéroport et m’offrent, selon la tradition, un collier de coquillages.

Il est 9 heures 30 du matin, heure locale et je suis confortablement installé dans l’avion de retour, direction Los Angeles, Paris Roissy. Nous allons décoller. J’ai un seul voisin, une française qui se rend à Los Angeles. Je suis mieux installé qu’à l’aller. J’ai été surclassé en classe affaire. J’ai cru un moment que c’était une délicate attention de ma cliente qui m’a payé le voyage. En vérité, les places en classe touriste étaient toutes occupées et les sièges en classe affaires, en cette période de vacances, ne l’étaient pas toutes.

L’espace entre les rangées des sièges est plus large. Je peux facilement étendre mes jambes. Le siège peut se transformer en chaise longue pour la nuit. A peine installés, du champagne nous est offert et une serviette chaude pour nous essuyer les mains. Je suis prêt du hublot, pour admirer le paysage. Une heureuse fin de voyage.

 

 

mercredi 17 juillet 2024

Pour un contrôle des connaisances des futurs élus de la République

 

Un élu, surtout s’il est parlementaire, vote des lois qui engagent l’avenir du pays et de ses concitoyens. Pour cela, il faut qu’il soit suffisamment informé et qu’ils possèdent un minimum de connaissances. Il est aussi parfois le conseiller de ses propres électeurs qu’il reçoit régulièrement dans les locaux de sa permanence et qui l’interroge sur des sujets très variés.  

A quoi assiste-t-on aujourd’hui ? Des députés qui ignorent où se trouve la Palestine, pensent que  Léon Blum n’a jamais été parlementaire et que la SNCF est privée puisqu’ils veulent la nationaliser.

Des députés qui n’ont aucune connaissance sérieuse en géographie, en histoire et en économie. Sur ce dernier point, ils sont hélas représentatifs de l’état d’ignorance crasse de leurs concitoyens.

Bien entendu, certains chefs de parti veulent que ceux qui les suivent soient ignorants et leur obéissent aveuglement, le doigt sur la couture du pantalon. Mais ce n’est pas du tout l’intérêt de la République.

La méconnaissance de l’économie de marché

.Quand on les interroge, les Français avouent à une écrasante majorité reconnaitre qu’ils ne comprennent pas les mécanismes du marché. Constat de la faillite de  son enseignement où l’accent est mis sur les problèmes de notre société et non sur ses réussites.

“L’état de l’enseignement de l’économie est une catastrophe et il est responsable du blocage social dans notre pays“ Qui a proféré cette condamnation sans appel ? Un représentant du patronat français, un thuriféraire du libéralisme pur et dur, non ! Un ancien premier ministre socialiste, Michel Rocard. Il avait été effrayé de constater chez les lycéens leur vision de l’économie poussée à un tel degré d’abstraction et de dogmatisme qui leur interdisaient toute utilisation dans la vie sociale. Pas étonnant que ces lycéens devenus adultes et même parlementaires soient nuls.

Ce travail de contrôle des connaissances devrait être fait, en premier lieu, par les journalistes, si ceux-ci faisaient sérieusement leur métier et étaient suffisamment instruits des sujets qu’ils traitent. J’invite le lecteur, qui ne  les aurait pas lus, à prendre connaissance des Blogs que je leur ai consacrés et que je reprends dans « Chroniques d’une décennie 2014-2024 »   qui paraîtra à la fin de l’été.

Information permanente

Les élus devraient suivre une information permanente sur tous les sujets de société. Dans un monde devenu de plus en plus complexe, ils ont besoin d’actualiser en permanence leurs connaissances. N’oublions jamais que les populistes de tous bords connaissent le succès auprès du Public parce qu’ils préconisent des solutions simples, voire simplistes. Si on veut lutter contre leur influence, il est impératif que les citoyens soient correctement informés et en premier lieu leurs représentants.

Recrutement

Bien entendu il faudrait commencer par le début, c’est-à-dire par le recrutement des candidats aux postes de représentants de la nation.

A ce sujet, je conseille au lecteur mon Blog du 7 octobre 2022 « Les graves erreurs de casting de nos élites politiques » et celui du 8 août 2020 « L’Honnête Homme et la politique » 

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jeudi 4 juillet 2024

A l'adresse des pratiquants qui ont oublié les leçons du Christ

 

j'ai été pratiquant dans mon enfance, je fus même enfant de chœur à la chapelle du Lycée Claude Fauriel à Saint-Etienne. Adolescent, je ne communiais plus sauf pour Pâques, mais tout de même, je ne manquais jamais la messe du dimanche. Il m’est arrivé plusieurs fois d’y être allé avant de rentrer à la  maison après une nuit de fête et habituellement j’y accompagnais mon père, ma mère allant à celle du matin. A la sortie de l’église, nous allions prendre tous les deux notre Ricard au comptoir du bistrot du coin. 

Aujourd’hui, comme la majorité des catholiques, je ne fréquente l’église que pour les baptêmes, les enterrements et les mariages. Ce qui ne m’empêche pas d’essayer de  me conduire en chrétien. Je reprends à mon compte le pari de Pascal :

« Je pense que Dieu existe. De deux choses l’une, soit il n’existe pas, mais j’ai passé ma vie à appliquer des préceptes de la religion et j’ai été bon avec les autres et finalement je meurs heureux. Soit il existe et dans ce cas-là, je serais récompensé de tout ce que j’ai fait de bien dans ma vie ». Je le cite dans la conclusion de l’Honnête Homme du 21èmesiècle* que j’ai complété par la déclaration de Joël De Rosnay «  Je me réveille tous les matins en pensant que vais-je pouvoir faire pour les autres »

Ce qui  n’est visiblement pas le cas de ces fervents pratiquants de la religion catholique ( je ne parle pas des autres religions, je ne les connais pas assez et j’évite de parler de sujet que je ne connais pas) qui sont en totale contradiction avec l’enseignement du Christ en étant xénophobes, racistes et antisémites et en apportant leurs voix et leurs soutiens aux extrémistes de droite et de gauche. Nous en connaissons tous.

Tout d’abord son premier commandement bien connu :Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres“. (Jean 13,34),

Et surtout la parabole du bon samaritain.

Dans cette parabole, un  homme est attaqué sur le chemin de Jéricho et c’est un bon samaritain non pas juif, même très religieux,  qui s’arrête, au risque d’être attaqué à son tour, qui soigne, donne de son argent et de son temps ; il vit l’amour vrai, lui l’étranger, celui qui est rejeté par les juifs. Il manifeste un intérêt rempli de bonté, à l’opposé des gens bien-pensants de l’époque et des lieux.  

Jésus invite à suivre son exemple et nous interpelle : « Suis-je le prochain de celui qui est étranger ? Suis-je proche de lui, par mon attitude, mon amour ? Mon désir est-il de le rejeter ou de l’aider? »

Reste le comportement de certains étrangers dans le pays qui les accueillit qui peut, à juste titre, justifier parfois des critiques, mais je traiterai de ce sujet dans un prochain article où nous verrons que là encore, l’enseignement du Christ peut être suivi.  

*Aux éditions Ifrhos