2/ Les gens du spectacle
Yves Montand
Pour moi, le plus grand chanteur interprète français de son temps, par ailleurs, excellent comédien. Je l’ai rencontré un soir à l’aéroport d’Orly Ouest où, comme moi, il attendait de prendre son avion, lui pour Nice, moi pour Saint-Etienne. Il était assis au salon en train de lire son journal. Je n’ai pas osé le déranger. Lui dire que j’étais un de ses fervents supporters ne l’aurait pas spécialement intéressé, sûrement habitué qu’il était aux compliments. Par contre, quelques années plus tard, je me serais peut-être permis de l’ interroger pour savoir si je pouvais lui adresser les mélodies que j’avais alors créées pour connaitre son avis d’expert. J’ajoute, qu’encore plus tard, après qu’il nous ait quitté prématurément, j’ai créé une chanson en son honneur “Salut Montant ! “ dans laquelle je reprends la majorité des titres de ses chansons comme « Les Feuilles Mortes » A Paris » ou « mon pote le gitan »
J’ajoute que dans les salons d’attente d’Orly notamment et dans certains lieux de Paris comme la Coupole où j’aime déjeuner, j’ai eu l’occasion de croiser assez souvent des personnes très connues.
Louis Velle,
L’acteur qui s’était révélé à la télévision dans la demoiselle d’Avignon avec Marthe Keller. Je parle de notre rencontre dans Il était une fois à Saint-Galmier…la Charpinière*. Il avait séjourné à l’hôtel quand il montait une pièce de théâtre « L’absence de guerre » de David Here à la Comédie de Saint-Etienne dirigée alors par Daniel Benoin, lequel nous adressait régulièrement ses invités. Il avait pris deux chambres dont l’une lui servait de bureau car il assurait les fonctions de trésorier de l’Association des auteurs professionnels. Nous avons tout naturellement sympathisé et nous avons un soir dîné avec nos épouses, la sienne étant Frédérique Hébrard, romancière et fille de l’académicien André Chamson. Nous nous sommes revus à une fête du livre à Lyon où ils nous ont dédicacé leur ouvrage « La protestante et le catholique ».
“55 jours de bonheur (et de labeur) à la Charpinière. Tout y est, le cadre, l’accueil, l’agrément, la cuisine, le sport et le repos, tout ! C’est dire à quel point je souhaite me retrouver dans ce coin de paradis. A bientôt donc “ Louis.
“On est toujours un peu triste quand on abandonne son mari…même pour quelques jours, mais beaucoup moins triste si on le laisse à la Charpinière au milieu des arbres, des oiseaux et des fleurs et sous la garde souriante et chaleureuse de Monsieur et Madame Mazenod et leur si gentille équipe. Merci d’avoir été sur notre route.“ Frédérique.
D’autres gens célèbres ont séjourné à la Charpinière et ont parfois créée une chaude ambiance le soir comme Serge Gainsbourg, mais mon épouse et moi n’habitant pas sur place, nous n’avons pas pu les rencontrer.
Fernand Reynaud.
J’ai croisé l’humoriste un soir au Crazy Horse Saloon. J’étais en compagnie du docteur Philippe Mouret avec qui je réalisais la Clinique de la Sauvegarde à Lyon et dont je parle longuement dans mon livre « Une vie au service de l’hospitalisation privée * . Déguisé en serveur, il était éméché et cherchait la bagarre.
José Artur.
Alors directeur financier de la SIATLI dont j’ai parlé dans l’article précédent consacré en partie à Valery Giscard d’Estaing, je l’ai rencontré étant membre de notre société. Quand je l’ai vu pour la première fois dans les studios dans sa célèbre émission « Le Pop Club » avec sa présentation : “Áh ! qu’il est bon de ne rien faire quand tout s’agite autour de soi“ il s’est présenté ainsi : “Je suis juif et je ne suis pas pédéraste“.
Nous avions rapidement sympathisé. J’ai participé à plusieurs émissions du Pop Club réalisé dans Paris, ailleurs que dans les studios de France Inter, une fois notamment avec Anne Marie Peysson, journaliste de RTL, une autre fois avec l’acteur Gérard Klein. Le premier soir où il m’avait invité chez lui, José Artur avait tenu à me montrer la photo de son mariage avec la comédienne Colette Castel et me montrer du doigt la jeune fille assise au premier rang, puis il s’était écrié d’une voix forte le nom de la jeune fille qui nous a tout de suite rejoint. Elle était sa nouvelle compagne. Je pense qu’il devait faire le coup à tous ses nouveaux invités.
Bruno Cremer
Il séjournait à la Charpinière lors du tournage à Saint-Etienne du film « Les Noces Blanches » avec Vanessa Paradis. Je l’ai invité un soir à dîner ailleurs qu’à l’hôtel, mais la réceptionniste a oublié de m’informer sur le jour et l’heure de notre rencontre. J’ai essayé de rattraper le coup, mais en vain. Il avait été sûrement vexé de notre rendez-vous raté par ma faute.
Marthe Mercadier
Une excellente comédienne très drôle et truculente qui, nous l’avons appris récemment par sa fille, a connu une fin misérable, abandonnée de tous. Je l’ai connue d’une manière inhabituelle dans un salon à Paris consacré à l’Hospitalisation. Je faisais à l’époque régulièrement des salons. Elle m’avait demandé de pouvoir s’ installer dans notre stand pour parler de l’œuvre humanitaire qu’elle présidait et qui envoyait en Afrique du matériel usagé. Quand nous nous reverrons, elle m’expliquera qu’elle savait emballer correctement grâce à l’expérience qu’elle avait acquise en emballant chaque soir les accessoires de théâtre lors de ces tournées. Elle m’avait révélé qu’en Afrique, c’étaient les femmes qui commandaient dans le ménage, elles laissaient leur mari parader en public, mais à la maison, c’était elles qui faisaient la loi. Nous nous reverrons plusieurs fois comme pour l’inauguration de mes bureaux à Paris rue Saint Jacques, toujours avec un grand plaisir.
Charles Trenet
J’ai commencé par le meilleur chanteur interprète et je finis par le meilleur auteur compositeur qui a marqué la chanson française.
Je l’ai retrouvé un soir dans un restaurant de Collioures que j’aimais fréquenter quand j’intervenais notamment à la clinique des Albères à Argelès dont je parle dans « Une vie au service de l’hospitalisation privée »*. Il était avec un garçon avec qui il ne se gênait pas pour lui montrer, si j’ose dire, son affection. C’était moi le plus gêné des trois.
pmazenod@wanadoo.fr
***Aux éditions Ifrhos : editionsifrhos@orange.fr
Rappel au lecteur de mon offre promotionnelle du 5 décembre pour les fêtes de fin d’année.
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