Dans le préambule de mon essai « Mérites-tu
vraiment ton salaire » je consacre un paragraphe à l’injustice faite aux
ouvriers, p 28 et 29. Ceux-ci ont une vie plus courte (3 ans de moins en
moyenne). Ils souffrent davantage de nombreuses pathologies dont certaines qui
leur sont propres (maladies professionnelles). °Ils s’en prémunissent insuffisamment
et ils les soignent moins bien, pour des raisons financières, notamment.
Le
gouvernement a donc raison de vouloir corriger cette injustice, à laquelle tout
honnête homme ne peut s’opposer, mais il
n’a pas utilisé la bonne méthode.
Tout
d’abord, pour lever toute ambiguïté, et faire aussi preuve de pédagogie (il lui
en manque beaucoup) il aurait dû affirmer
que les surcoûts des mesures de correction apportées sur les salaires et
les conditions de travail, devraient être supportés par le consommateur final.
Non par les entreprises, qui n’auraient qu’à les répercuter sur leurs prix de vente. Prenons l’exemple
de la construction où un maçon se trouve
handicapé par des troubles musculo squelettiques bien avant l’âge de la
retraite légale ; le prix des logements devrait obligatoirement supporter
le coût entraîné par l’augmentation de son salaire et l’amélioration de ses
conditions d’exercice.
Il ne
suffit pas de dénoncer les conditions de travail insupportables, en se
donnant bonne conscience, en s’indignant à bon compte, comme cela est
aujourd’hui la mode, il faut payer et non pas s’en remettre à l’Etat !
Nous
pouvons également, ce qui cette fois ne
nous coûte rien, mieux en prendre en
considération les ouvriers et plus généralement le travail manuel. Vaste
programme, comme aurait dit le Général De Gaulle ! qui devrait commencer très tôt dans nos
écoles.
Ensuite,
pour la prise en compte de la pénibilité, notamment dans les calculs des
rémunérations, après avoir rassuré les entreprises, le gouvernement aurait été
bien inspiré de se souvenir que le mieux est souvent l’ennemi du bien et qu’il
lui fallait mettre au point des outils simples, mais efficaces.
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