Avertissement :
Cet article s’adresse tout particulièrement aux personnes gravement malades, à leurs
proches et à tous ceux qui ont peur de
l’être tôt ou tard.
Il
était une fois, un monarque appelé
IMAGGIO qui régnait dans la Vallée
Heureuse et son peuple qu’il aimait
servir l’adorait. Le pays était florissant, la vie merveilleuse jusqu’au jour
où sa fiancée, l’amour de sa vie, mourut dans un tragique accident. IMAGGIO
pleura pendant des mois et son cœur s’endurcit. Il se laissa abattre par la douleur et refusa toute
aide. Il éloigna de lui ses proches et devint profondément égoïste ruminant
sans cesse que la vie était dure et injuste envers lui. Il n’écoutait plus son
peuple qui souffrait, accablé d’impôts
Beaucoup mourraient de faim et étaient emprisonnés quand ils se rebellaient. C’est alors qu’un jeune
homme dénommé MINAK qui avait perdu
beaucoup de personnes qui lui étaient chères prit la tête d’une bande d’hommes révoltés,
tous animés par la haine envers le Roi. Il les réunit en secret et mit au point
avec eux un plan pour démultiplier leurs
forces et tromper la vigilance des
gardes du Roi. La guerre dura quelques mois à l’issue de laquelle ces derniers capitulèrent. MINAK se déclara roi de la
Vallée Heureuse qui devint alors la Vallée Morte.
Christian BOUKARAM , oncologue radiologue,
professeur de neurologie à l’hôpital de
Montréal qui nous conte cette fable dans son ouvrage « Le pouvoir anti-cancer des émotions »*
nous explique :
- Le royaume représente notre corps, un ensemble de
cellules qui vivent en harmonie, dans des conditions adéquates. La question est : qui décide de ces
conditions ?
-Le roi est
notre conscience, celle qui gouverne nos pensées, nos choix, nos émotions et
nos croyances, il est le chef qui influence l’ensemble des cellules
- Les gardes sont les cellules de notre système
immunitaire qui défendent notre corps contre les intrus et les rebelles.
-MINAK personnifie la cellule négative qui donne vie
à l’armée des révolutionnaires, lesquels représentent le cancer.
-Le plan secret élaboré est une modification de l’ADN.
Pour le docteur BOUKARAM, les causes des cancers
sont non seulement les prédispositions
génétiques et les facteurs de risque
connus, comme les habitudes de vie et les inflammations chroniques, mais aussi les
émotions négatives.
Les 7 émotions négatives fondamentales que sont :
Le stress, l’ennui, la colère la culpabilité, la tristesse, la solitude et l’inutilité.
Si nous ne pouvons pas agir sur les prédispositions
génétiques que nous avons reçues en héritage, nous pouvons, par contre, agir sur nos modes
de vie et éliminer ou tout au moins neutraliser nos émotions négatives.
Une
des armes les plus efficaces pour agir sur ces dernières est le rire.
.Le premier qui a découvert les bienfaits du rire fut
l’américain Norman COUSIN, il y a maintenant, un demi-siècle. Atteint d’une
spondylarthrite ankylosante, et condamné à brève échéance par les médecins, il
refusa leur pronostic. Il prit son destin en main, guérit tout seul en s’administrant de fortes doses de vitamines C sous forme de
crèmes glacées et en se faisant projeter les meilleurs films comiques existants. « 10
minutes d’un bon rire calmaient ses douleurs et favorisaient son sommeil »disait-il.
Il publia un livre « La volonté de
guérir »** qui relate son expérience. Ouvrage que je prête depuis des
décennies à toute personne de mon entourage qui se trouve confrontée à une
maladie grave.
Aujourd’hui, le docteur PATCH ADAM aux USA, projette
de construire en Virginie un hôpital où
les étudiants apprendraient à intégrer notamment le rire dans leur arsenal
thérapeutique. Que de chemin parcouru !
Même si nous n’en avons pas envie, nous devons nous efforcer à rire,
ce qui améliore notre sensation de
bien-être, grâce notamment à la libération des endorphines dans notre cerveau. Un rire est plus contagieux qu’un
microbe. Il a un effet immédiat contrairement aux médicaments. Qui plus est, il
renforce nos défenses immunitaires.
Le rire qui ne coûte rien à la Sécurité Sociale devrait
être prescrit en priorité par les médecins d’autant que contrairement aux
anti-inflammatoires et autres médicaments on ne lui connaît pas d’effets
indésirables. Hélas le rire ne s’achète
pas en pharmacie. Il ne suffit pas de le commande r et de présenter sa carte
vitale !
En pratique,
comment rire plus souvent, plus longtemps et surtout plus régulièrement. Nous
ne pouvons pas de nous contenter de voir un film drôle de temps en temps, ou écouter
à la radio à l’heure du petit déjeuner des réparties plus ou moins foireuses
d’un humoriste.
Il
nous faut considérer le rire au même
titre qu’un traitement médical dont la
prescription doit être observée chaque jour.
Il faut d’autant
plus l’utiliser, que nous en avons besoin quand nous sommes malades.
Pour cela, il faut tout d’abord fréquenter les gens
gais et fuir comme la peste les grincheux, à moins d’être capable nous-mêmes de
les faire rire. Côtoyer des gens optimistes, d’autant plus si vous ne l’êtes
pas vous-même.
Ensuite, il faut savoir se moquer des autres, sans
les blesser, bien entendu et surtout se
moquer de soi-même. Savoir pratiquer l’autodérision. A partir d’un certain âge,
les dysfonctionnements du corps, sans parler de ceux de l’esprit, sont des
motifs permanents de rire et non de geindre. La sagesse populaire dit : "Il vaut mieux en rire qu’en
pleurer", dit-on et c’est tout à fait vrai.
Faire rire les autres qui peuvent à leur tour vous
faire rire. Il s’agit d’enclencher ce
cercle vertueux. Faire rire les amis qui sont dans la peine, plutôt que de les
plaindre, est le devoir impérieux d’un
véritable ami.
Enfin, il faut sélectionner des films et des pièces
de théâtre, comme celles de FEYDEAU auxquelles, me semble-t-il, il est difficile de résister. Des spectacles
qui provoquent l’hilarité ne sont pas très nombreux– il est moins facile de
faire rire que de faire pleurer- La location des DVD devrait être remboursée par l’Assurance Maladie au même titre que les
antalgiques..
En conclusion comme disait Oscar Wilde « Les gens se prennent trop au
sérieux. C’est le péché originel du monde. Si les hommes des cavernes avaient
su rire, l’histoire aurait été différente. ».et j’ajoute : « certainement
beaucoup moins dramatique ».
**Editions du Seuil
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