Pour mériter vraiment son salaire, l’honnête
homme doit, tout au long de sa vie, faire fructifier ses talents. Ce sont les talents d’or dont parle La
Bible, c’est à dire les biens matériels que l’on possède et dont je parlerai
dans des prochains articles que je consacrerai à l’usage de ces biens en
faisant appel à Max Weber, mais également à Saint François d’Assises. Mais ce sont aussi et surtout les dons,
aptitudes, qualités pour exercer une activité humaine.
Quand on pense talents,
on pense tout de suite aux talents
artistiques et je cite dans mon essai les comédiens qui exercent le leur toute leur vie et font notre
admiration jusqu’à leur mort, Robert Hirsh, Michel Bouquet ou Michel Galabru ou
encore le regretté Laurent
Terzieff qui, dans un
entretien à l’Express , à la
question de savoir si le théâtre était pour lui une vocation ou une passion,
avait répondu : » Je n’aime pas l ‘idée de passion et de vocation, je
crois simplement qu’il faut se regarder dans une glace et se demander :
Est-ce que j’ai un don ? Que puis je apporter aux autres ? Mais il y a des talents beaucoup plus modestes, comme celui
de prendre soin des autres pour s’occuper des malades et des personnes âgées.
La leçon que donne le Christ dans La
parabole des talents relatée par
les apôtres Mathieu et Luc que je cite dans « Mérites tu vraiment
ton salaire ? » p 93 et 94 est la suivante : Recevoir à sa
naissance un don quel qu’il soit crée une obligation de le faire fructifier au
profit des autres. Chacun d’entre nous, comme Terzieff devant sa glace doit se poser la
question : ai je un talent et
son corollaire, comment faire profiter les autres de ce talent ?
Nous avons tous des talents, parfois ignorés.
Pour les découvrir, il faut interroger ses proches ; amis, parents,
relations professionnels qui nous connaissent bien et peuvent avoir un avis
plus objectif que nous. Aujourd’hui des coachs peuvent nous y aider. Enfant, ce sont naturellement les
parents et dans une moindre mesure les enseignants qui doivent les déceler chez
lui et les lui révéler. Puis l’encourager à les développer. Comme disait
Alphonse Allais : « Il ne suffit pas d’avoir du talent, faut-il
encore savoir s’en servir ». J’ajouterai : « et le vouloir ».
Rien n’est pire que son gaspillage qui se fait au détriment des autres qui
pourraient en bénéficier, mais aussi à celui de la personne qui le possède. En
effet l’exercice d’un talent nous permet de nous réaliser pleinement et d’en être heureux.
Mais il ne lui suffit pas de développer ses
propres talents, l’honnête homme doit aussi aider les autres à leur donner l’occasion de développer les
leurs. Pour rester dans le service
à la personne, les responsables d’établissements d’accueil et de soins
aux personnes âgées devraient consacrer davantage de temps au recrutement de
leurs personnels en contact avec les malades.
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