De Gaulle a 19 ans, il sert
comme sergent dans l’infanterie avant d’intégrer SAINT CYR au mois Octobre.
Nous sommes en 1910. Sous le pseudonyme
De LUGALE, son acronyme, il publie en début de l’année une nouvelle : Le
secret du Spahi, la fille de l’AGHA.
C’est l’histoire d’un officier
français, le lieutenant MEILLAN, qui tombe amoureux de la fille d’un chef
rebelle, l’AGHA, dans le Sud Algérien.
Elle s’appelle Medella. Pour la sauver, alors qu’elle est poursuivie par
ses propres hommes, il préfère se suicider. Les honneurs militaires lui sont
rendus comme s’il était mort au combat, ses supérieurs ignorant la cause réelle
de sa mort.
De Gaulle avait écrit auparavant
toujours sous le nom De LUGALE une autre nouvelle qui se déroulait cette fois
en Nouvelle Calédonie. Un jeune officier
des troupes coloniales s’éprend de Zalaïna, la fille d’un vieux sorcier. Sachant
cette union impossible, la jeune fille lui apporte un magnifique bouquet de
fleurs. Quand il se réveille, elle est morte empoisonnée par les fleurs
vénéneuses qui leur étaient destinées et devaient leur permettre, pensait-elle,
de se retrouver unis dans l’au-delà.
Si le sergent De Gaulle, déjà
fasciné par l’héroïsme et le dépassement de soi, alors qu’il n’a pas encore 20
ans, avait écrit à ma place la fin de
l’histoire de DJEMILA, la fiancée de Tlemcen* ?
Je me suis posé la question.
Je pense qu’il aurait pu la
modifier de la manière suivante :
"Le sergent NEYRAND n’est plus un
simple sous-officier appelé dans le Génie, mais aussi le responsable d’un
réseau clandestin d’aide aux pieds noirs. Un des frères de Djemila n’est plus
un simple combattant du FLN, mais le chef d’une section anti-terroriste et son indic
à la Villa des Glycines est Karim, le souteneur de sa sœur. Quand ce dernier l’informe
de la liaison de NEYRAND avec cette dernière, il décide de lui tendre un piège
pour l’éliminer. Mais Djemila au dernier moment l’apprend et pour sauver
l’homme qu’elle aime en secret, le déjoue et en meurt."
Bien sûr, qu’il faudrait
imaginer ce piège et le comportement héroïque de Djemila qui aurait surement
beaucoup plus au futur général De Gaulle.
Si j’avais lu la fille de l’AGHA
avant d’écrire DJEMILA, c’est ainsi que j’aurais terminé mon roman et peut-être
aurait-il connu plus de succès auprès du Public qu’il n’en a.
* Les éditions IFRHOS : www.leseditionsifrhos.com
Après ce court intermède
littéraire, je reprendrais la parution des différentes déclinaisons de l’Honnête
homme du 21ème siècle avec, cette fois, l’Honnête homme médecin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire