L’Honnête homme médecin doit, comme
tout médecin, respecter le Serment d’Hippocrate et la Déclaration de Genève
figurant en annexe du Code de déontologie médicale, que le lecteur trouvera à la fin de l'article.
L’Honnête homme médecin et le
travail
Comme tout Honnête homme, son
travail doit :
-
Etre utile économiquement et socialement, lui
permettre d’exploiter ses talents et se réaliser pleinement.
Chez le médecin, il l’est dans
la grande majorité des cas, mais il y a tout de même des exceptions. Celles
d’actes inutiles, de sur indications, que je développe dans :
Je vous
ai bien aimé, docteurs ! *
Et qu’il s’interdira de
pratiquer. Ce n’est pas parce qu’installé dans le Midi de la France, sa
clientèle est insuffisante qu’il doit multiplier les actes inutiles. Pour ne
prendre que cet exemple.
Sa relation avec les malades.
« La capacité d’entrer en
dialogue avec les patients est un fait de communication, mais aussi un élément
thérapeutique réel » dit le Professeur Franco Locatelli,
directeur du Conseil Supérieur de la Santé italienne.
Il est certain que si un malade
est convaincu par son médecin de l’efficacité du traitement qu’il lui prescrit,
il aura plus de chance d’en tirer bénéfice.
Je voudrais dire qu’aujourd’hui
le médecin généraliste, surtout, mais c’est en partie vrai pour le spécialiste,
voit sa relation avec les malades rendue plus difficile qu’autrefois avec des
personnes qui avant de le consulter se sont renseigner sur Internet.
Cette capacité d’entrer en
dialogue, tous les médecins ne l’ont pas. Je citerai seulement deux exemples.
Le premier avait une relation exécrable avec les malades. Il voulait devenir
mathématicien, mais enfant de troupe, il avait fait l’Ecole militaire de Santé
de Lyon et s’était retrouvé médecin sans vraiment l’avoir voulu. Il s’était
heureusement spécialisé en radiothérapie et quand je l’ai connu, il exerçait
son métier avec plaisir en compagnie de son accélérateur linéaire et de sa
bombe au cobalt, à l’abri des malades qu’il irradiait.
Un autre qui était pédiatre
avait eu moins de chance car lui était resté pédiatre. Il manquait
naturellement d’assurance et c’est pour cela qu’il avait décidé de soigner exclusivement des enfants. Mais peut-être ignorait-il que lorsque l’on s’occupe d’enfants, l’on
s’occupe tout autant de leurs mères. En effet,
les enfants ressentent ce qu’éprouvent ces dernières. Ce qui expliquerait
peut-être l’efficacité de l’homéopathie chez les enfants dont la mère y croit.
Ces docteurs en médecine, s’ils
sont d’Honnêtes hommes, doivent cesser de soigner directement les patients et
se reconvertir dans l' Administration de la Santé, la Recherche, l’Industrie Pharmaceutique,
voire le Journalisme. Ils ont un très grand choix que n’ont pas d’autres
professions.
Son travail à l’hôpital, Hôpital
Public ou clinique privée.
Si les conditions requises pour
la sécurité de ses malades ne sont pas remplies, l’Honnête homme médecin se
doit de rechercher un autre établissement, même au détriment de sa
rémunération. Il en est de même s’il ne peut pas y exercer ses talents au
profit des malades, à cause de manque de matériel ou de personnel qualifié ou
encore d’agrément de l’hôpital par les autorités de santé. J'en ai connus.
Le développement de ses
compétences.
L’Honnête homme doit tout au
long de sa vie professionnelle développer ses connaissances, qui plus est,
quand il est médecin. Ce que stipule clairement le serment d’Hippocrate.
« Je
préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je
n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les
perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés ».
L’Honnête homme médecin et
l’argent.
Concernant son propre argent
Rappel des 5 commandements pour
tout Honnête homme.
-
Ne pas le gaspiller
-
En faire profiter autrui
-
Le faire fructifier
-
Soutenir l’emploi et participer au développement
de l’économie. Par exemple en embauchant du personnel même à temps partiel.
-
Moins l’argent obtenu est mérité (exemple de
certains héritages) plus il doit en être fait un usage désintéressé.
Concernant l’argent des autres
En l’occurrence pour le médecin,
celui essentiellement des assurés sociaux.
J’ai édicté le principe de base
suivant :
Quand l’Honnête homme se sert de
l’argent des autres, il doit le faire avec beaucoup plus de précautions que
s’il s’agissait du sien.
L’Honnête homme médecin doit
comme à titre personnel ne pas abuser des dépenses et surtout en tant que
prescripteur agir dans le souci permanent d’une bonne gestion de l’Assurance
Maladie.
Il doit se préoccuper du coût
pour la Collectivité des dépenses entraînées par ses prescriptions. Nous parlons de l’Honnête homme du 21ème
siècle. Au siècle précédent, aucun médecin ne se souciait du budget de la
Sécurité Sociale et de son fameux trou. Ainsi en 1981, nous avions une ministre
de la Santé qui, dès son arrivée, avait annoncé qu’elle ne serait pas le
ministre des comptes ! La santé n’avait alors ni prix, ni coût.
Les dépenses de santé avec le
vieillissement de la population, le souhait des gens à être mieux soignés et
vieillir en bonne santé, le développement de nouvelles techniques ne peuvent
qu’augmenter. Il faut donc tout faire pour éviter qu’un jour on ne soit pas
obligé de sélectionner les malades. C’est un grand défi à relever dans les
années à venir et l’Honnête homme médecin est en première ligne.
Le serment d’Hippocrate
stipule :
« Je
donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me
laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la
gloire ».
La recherche de
la gloire ! Le lecteur aura une pensée toute particulière pour ces
médecins, profitant de la crise sanitaire que nous connaissons, qui se
bousculent dans les stations de radio et sur les plateaux de télévision,
notamment, primus inter pares, une star médicale du Vieux Port.
Le cas du
médecin libéral exerçant en secteur 2.
Celui-ci peut
être tenté d’abuser de pratiquer des honoraires trop élevés dépassant les
plafonds de remboursement fixés par les Mutuelles. Mais le vice rejoignant là
encore la vertu, le plus souvent, il les limitera à ces plafonds pour ne pas
perdre de clients.
L’Honnête homme médecin et sa
santé.
J’ai souvent constaté que les
médecins, notamment ceux que je rencontrais le plus souvent, les chirurgiens,
négligeaient de se soigner. Pourquoi ? Manque de temps, crainte du
diagnostic…Ils savaient ce qu’ils risquaient de découvrir contrairement à des
malades ordinaires. Des études
existent-elles sur le sujet, je l’ignore.
A noter que dans la déclaration
de Genève, il est dit que le médecin doit veiller à sa propre santé, à son bien-être et au maintien de sa
formation afin de prodiguer des soins irréprochables.
Dans le prochain article nous examinerons
le cas de l’Honnête homme enseignant qui peut être aussi médecin.
Publié par les éditions IFRHOS :
www.leseditionsifrhos.com
Le serment d’Hippocrate
Le texte revu par l’Ordre des médecins en 2012.
“Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.
J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.
Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.
Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.
Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque.”
“Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.
J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.
Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.
Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.
Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque.”
La déclaration
de Genève
La déclaration
de Genève également intitulée Serment du médecin figure en annexe du code de
déontologie médicale. Cette déclaration a été adoptée par l'assemblée générale
de l'Association médicale mondiale en 1948, elle a fait l'objet de plusieurs
révisions, la dernière date d'octobre 2017.
EN QUALITÉ DE MEMBRE DE LA PROFESSION MÉDICALE
JE PRENDS L’ENGAGEMENT SOLENNEL de consacrer ma vie au service de l’humanité ;
JE CONSIDÉRERAI la santé et le bien-être de mon patient comme ma priorité ;
JE RESPECTERAI l’autonomie et la dignité de mon patient ;
JE VEILLERAI au respect absolu de la vie humaine ;
JE NE PERMETTRAI PAS que des considérations d’âge, de maladie ou d’infirmité, de croyance, d’origine ethnique, de genre, de nationalité, d’affiliation politique, de race, d’orientation sexuelle, de statut social ou tout autre facteur s’interposent entre mon devoir et mon patient ;
JE RESPECTERAI les secrets qui me seront confiés, même après la mort de mon patient ;
J’EXERCERAI ma profession avec conscience et dignité, dans le respect des bonnes pratiques médicales ;
JE PERPÉTUERAI l’honneur et les nobles traditions de la profession médicale ;
JE TÉMOIGNERAI à mes professeurs, à mes collègues et à mes étudiants le respect et la reconnaissance qui leur sont dus ;
JE PARTAGERAI mes connaissances médicales au bénéfice du patient et pour les progrès des soins de santé ;
JE VEILLERAI à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de prodiguer des soins irréprochables ;
JE N’UTILISERAI PAS mes connaissances médicales pour enfreindre les droits humains et les libertés civiques, même sous la contrainte ;
JE FAIS CES PROMESSES sur mon honneur, solennellement, librement.
EN QUALITÉ DE MEMBRE DE LA PROFESSION MÉDICALE
JE PRENDS L’ENGAGEMENT SOLENNEL de consacrer ma vie au service de l’humanité ;
JE CONSIDÉRERAI la santé et le bien-être de mon patient comme ma priorité ;
JE RESPECTERAI l’autonomie et la dignité de mon patient ;
JE VEILLERAI au respect absolu de la vie humaine ;
JE NE PERMETTRAI PAS que des considérations d’âge, de maladie ou d’infirmité, de croyance, d’origine ethnique, de genre, de nationalité, d’affiliation politique, de race, d’orientation sexuelle, de statut social ou tout autre facteur s’interposent entre mon devoir et mon patient ;
JE RESPECTERAI les secrets qui me seront confiés, même après la mort de mon patient ;
J’EXERCERAI ma profession avec conscience et dignité, dans le respect des bonnes pratiques médicales ;
JE PERPÉTUERAI l’honneur et les nobles traditions de la profession médicale ;
JE TÉMOIGNERAI à mes professeurs, à mes collègues et à mes étudiants le respect et la reconnaissance qui leur sont dus ;
JE PARTAGERAI mes connaissances médicales au bénéfice du patient et pour les progrès des soins de santé ;
JE VEILLERAI à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de prodiguer des soins irréprochables ;
JE N’UTILISERAI PAS mes connaissances médicales pour enfreindre les droits humains et les libertés civiques, même sous la contrainte ;
JE FAIS CES PROMESSES sur mon honneur, solennellement, librement.
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