vendredi 10 janvier 2025

Mon voyage au Canada

 

Nous sommes en l’an 2000. Mon fils aîné Jean-Philippe m’accompagne.  Le but de ce voyage est d’étudier la possibilité d’adapter mon livre « La bonne taille d’un établissement hospitalier »* aux structures hospitalières canadiennes. Nous avons la chance d’avoir des guides de qualité et très agréables, Gisèle et sa fille Diane. Gisèle est la collaboratrice de la Présidente de la Fédération des Hôpitaux canadiens dont j’avais fait la connaissance à Washington lors du Congrès Mondial de l’Hospitalisation.

A peine installés dans notre hôtel, nous ouvrons le téléviseur de ma chambre et sommes très surpris de découvrir sur TV5 le match de football Saint Etienne-Lille retransmis du stade Geoffroy Guichard. Match décevant où les Verts sont tenus en échec par le nouveau promu en 1re Division. Pour le lecteur qui   ne le saurait pas, depuis 1987, nous recevons l’équipe de Saint-Etienne à la Charpinière à Saint-Galmier que mon épouse dirige et sommes donc intéressés par ses résultats.

Entre deux rendez-vous avec des responsables du monde de la santé, nous avons eu tout le temps de visiter Montréal et je garde notamment un agréable souvenir de nos escapades au Centre Commercial Eaton, installé en plein centre-ville, sur plusieurs niveaux et notamment de sa librairie où j'ai acheté plusieurs ouvrages dont « Amours risibles » de Milan Kundera, un de mes auteurs préférés et où nous pouvions boire un café. Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai retrouvé un bar installé dans une librairie, c’était à Milan, près de la gare Porte Garibaldi. Pour rester dans les livres, j'ai apprécié aussi la visite à la bibliothèque moderne d'HEC où j’ai pris  la pose, comme je l’avais fait dans celle d'Harvard à Boston qu’avait fréquenté notamment le Président Kennedy et comme je le ferai plus tard dans celle de Stanford à San Francisco.

Nous sommes allés un soir perdre volontairement quelques dollars canadiens au Casino qui exploite 3 000 machines à sous sur plusieurs niveaux reliés par des escalators. C'était assez impressionnant, certainement moins que Las Vegas, mais inoubliable. Il devait y avoir environ 10 000 personnes en comptant les joueurs de bandit manchots mais aussi de nombreux autres jeux, plus les clients des trois restaurants, des nombreux bars et toutes les personnes qui circulaient des uns aux autres.

Avant notre voyage à Québec, j’ignorais, je l’avoue, comme beaucoup de français, je suppose, qu’il existait une ville portant le même nom qu’une province. Cette ville où nous nous sommes rendus avec une voiture de location ressemble à Washington, celle de Montréal, plus en hauteur, ressemblant davantage à New York.

Nous sommes allés à Ottawa, la capitale du Canada, accompagnés par Gisèle où se trouvaient ses bureaux  et qui nous a fait visiter la ville et admirer  en particulier la colline du Parlement avec son imposante tour et la canal Rideau que nous avons longé un moment. Une ville belle, calme et verdoyante.  

Le meilleur souvenir de notre voyage restera la journée du dimanche passée dans un club de Golf se trouvant à une centaine de kilomètres de Montréal, appartenant aux beaux-parents de Johanna, la sœur de Diane. Malgré un temps gris et pluvieux durant toute la matinée, nous avons petit déjeuné, déjeuné et dîné avec une famille très chaleureuse et réalisé pour la première fois un parcours des 18 trous.  Jean- Philippe jouait avec les hommes, Philippe,  le mari de Diane et le mari et le beau-frère de Johanna. Moi je faisais équipe avec Diane et sa sœur. Durant les neuf premiers trous, je m'appliquais à les suivre puis pour les neufs suivants,

plus escarpés, les filles et moi avons pris la voiturette que je conduisais et dans laquelle nous transportions une bouteille de bière et des verres pour régaler les joueurs et les réchauffer.

Le parcours était magnifique. Les arbres avaient revêtu leur parure d'automne, notamment les érables, arbres symboles du pays dont les feuilles rouges sont admirables. Au I5° trou, le « path » longe la frontière avec l'Etat du Vermont où l'écrivain Soljenitsyne a vécu ses années d'exil.

J'ai qualifié affectueusement de louloutes Diane et sa sœur Johanna. Les deux sœurs  sont très actives, à quarante ans elles travaillent et continuent leurs études, elles font du sport et leurs maris dévoués s’occupent de la cuisine à la maison. Par ailleurs leur nom de famille est Derome et on ne peut pas ne pas penser à la louve qui nourrit Romulus et Remus.

Une nuit, réveillé par ma cervicalgie dont je souffre depuis des décennies après qu’une femme pressée d’emmener ses enfants à l’école ait percutée ma voiture par derrière à l’entrée du tunnel de la Croix Rousse, j'allume mon téléviseur, il doit être environ deux heures du matin. Sur une chaîne francophone une journaliste interviewe un monsieur sur les bienfaits de son remède naturel contre l'arthrose. Le sulfate de glucosamine, extrait de la carapace de certains crustacés, que l'organisme produirait pour réparer les surfaces articulaires et qu'il produirait de moins en moins avec l'âge. Ce produit est très populaire au Québec et se vend  en pharmacie sans ordonnance. J’en achète plusieurs boîtes et à mon retour je le fais découvrir à mon médecin.

*publié aux éditions IFRHOS

   Mes meilleurs vœux pour la nouvelle année

 

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