jeudi 4 juillet 2024

A l'adresse des pratiquants qui ont oublié les leçons du Christ

 

j'ai été pratiquant dans mon enfance, je fus même enfant de chœur à la chapelle du Lycée Claude Fauriel à Saint-Etienne. Adolescent, je ne communiais plus sauf pour Pâques, mais tout de même, je ne manquais jamais la messe du dimanche. Il m’est arrivé plusieurs fois d’y être allé avant de rentrer à la  maison après une nuit de fête et habituellement j’y accompagnais mon père, ma mère allant à celle du matin. A la sortie de l’église, nous allions prendre tous les deux notre Ricard au comptoir du bistrot du coin. 

Aujourd’hui, comme la majorité des catholiques, je ne fréquente l’église que pour les baptêmes, les enterrements et les mariages. Ce qui ne m’empêche pas d’essayer de  me conduire en chrétien. Je reprends à mon compte le pari de Pascal :

« Je pense que Dieu existe. De deux choses l’une, soit il n’existe pas, mais j’ai passé ma vie à appliquer des préceptes de la religion et j’ai été bon avec les autres et finalement je meurs heureux. Soit il existe et dans ce cas-là, je serais récompensé de tout ce que j’ai fait de bien dans ma vie ». Je le cite dans la conclusion de l’Honnête Homme du 21èmesiècle* que j’ai complété par la déclaration de Joël De Rosnay «  Je me réveille tous les matins en pensant que vais-je pouvoir faire pour les autres »

Ce qui  n’est visiblement pas le cas de ces fervents pratiquants de la religion catholique ( je ne parle pas des autres religions, je ne les connais pas assez et j’évite de parler de sujet que je ne connais pas) qui sont en totale contradiction avec l’enseignement du Christ en étant xénophobes, racistes et antisémites et en apportant leurs voix et leurs soutiens aux extrémistes de droite et de gauche. Nous en connaissons tous.

Tout d’abord son premier commandement bien connu :Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres“. (Jean 13,34),

Et surtout la parabole du bon samaritain.

Dans cette parabole, un  homme est attaqué sur le chemin de Jéricho et c’est un bon samaritain non pas juif, même très religieux,  qui s’arrête, au risque d’être attaqué à son tour, qui soigne, donne de son argent et de son temps ; il vit l’amour vrai, lui l’étranger, celui qui est rejeté par les juifs. Il manifeste un intérêt rempli de bonté, à l’opposé des gens bien-pensants de l’époque et des lieux.  

Jésus invite à suivre son exemple et nous interpelle : « Suis-je le prochain de celui qui est étranger ? Suis-je proche de lui, par mon attitude, mon amour ? Mon désir est-il de le rejeter ou de l’aider? »

Reste le comportement de certains étrangers dans le pays qui les accueillit qui peut, à juste titre, justifier parfois des critiques, mais je traiterai de ce sujet dans un prochain article où nous verrons que là encore, l’enseignement du Christ peut être suivi.  

*Aux éditions Ifrhos

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