Quand j’ai ouvert mon blog le samedi 25 Janvier, en préambule, j’ai tenu
à dire que j’étais atteint d’une pathologie chronique : la « conseillite » dont on
ne guérit pas et qui comme l’arthrose ne peut qu’ empirer au fil des ans. Cette affection consiste à
donner des conseils pratiques aux gens, même quand ceux-ci ne vous les
demandent pas.
Il y a
quelques années, j’avais écrit un éditorial dans la Lettre d’IFRHOS qui s’intitulait déjà : Do it now. Je reprenais
le mot d’ordre à l'adresse de ses 13 000 collaborateurs de la femme alors la mieux payée des Etats Unis, Linda WACHNER
, Pdg de la firme WARNACO . Mon
propos s’adressait à mes lecteurs, responsables hospitaliers que je pressais de
ne point lanterner dans plusieurs domaines, leur rappelant que l’Histoire avait toujours donné
raison à ceux qui avaient su dans le passé agir le plus vite.Il s’agissait pour eux de décisions stratégiques à prendre qui ne nécessitaient pas de réflexion supplémentaire de leur part. Il fallait simplement passer à l’acte sans tarder dans un univers concurrentiel et un environnement règlementaire instable qui étaient les leurs.
Cette fois-ci, je ne m’adresse pas à ceux qui procrastinent en remettant toujours à plus tard ce qu’ils pourraient faire immédiatement. Leur comportement, s’il n’est pas temporaire, est souvent pathologique et mérite même d’ être soigné. Nous en connaissons tous au moins un dans notre entourage.
Je ferai cependant une exception dans le cas de la décision désagréable à prendre que la très grande majorité des gens préfèrent toujours repousser à plus tard. Il s’agit le plus souvent de dire non, d’ être désagréable avec quelqu’un et parfois lui faire de la peine. Jeune banquier, je me suis retrouvé très vite à devoir annoncer à un client que sa demande de prêt (souvent capitale pour lui) était refusée. Un client avec qui j’avais noué le plus souvent des liens de confiance et qui m’était sympathique. J’avais peur de lui téléphoner pour lui communiquer la mauvaise nouvelle et quand il m’appelait je me cachais derrière mon téléphone, je lui faisais répondre par la secrétaire que j’étais absent ou occupé avec un autre client et que je le rappellerai. A l’époque nous avions la chance d’avoir des secrétaires qui nous étaient indispensables. J’étais très mal à l’aise. Puis un jour, mon patron m’avait expliqué que la seule solution à prendre était d’appeler le client aussitôt connue la décision. Dès lors, je n’avais plus connu ces heures et parfois ces journées angoissantes.
Je ne m’adresse pas non plus à ceux qui précrastinent – je m’excuse, ces mots sont pas agréables à lire, encore moins à prononcer, mais je n’en ai pas d’autres à ma disposition –Ils agissent, au contraire, toujours le plus tôt possible, de crainte d’être mal jugés par les autres et ils veulent se montrer à tout moment hyperactifs. Ils se stressent inutilement et Ils risquent surtout de ne plus maîtriser leur temps, et d’en être les esclaves.
Aujourd’hui, je voudrais parler de l’ application de ce mot d’ordre non pas dans la vie professionnelle, mais dans la vie privée, en constatant que : ce que nous ne faisons pas tout de suite, nous risquons de le faire trop tard, voire de ne jamais le faire.
Mon conseil : Do it now, Faites le maintenant, concerne tout le monde. En dehors des tâches programmées et planifiées comme certains rites, nous avons tous dans notre vie privée des coups de fil à passer, des réponses à donner et de multiples tâches domestiques à accomplir avec plus ou moins d’entrain. Des tâches secondaires que certains spécialistes de gestion du temps préconisent, après les avoir identifiées.de reporter contrairement aux tâches importantes.
Le risque de différer des actes au prétexte qu’ils sont secondaires est de les oublier ou tout simplement de ne plus oser par la suite les accomplir. Il y a bien entendu de nombreux actes quotidiens qui sont concernés, mais je pense surtout à vos rapports avec les autres. Si un ami, une relation vous demande une information, une explication à la suite d’un désaccord qui n’est peut- être qu’un malentendu, si vous laissez passer trop de temps, vous n’oserez plus lui répondre. C’est ainsi que l’on perd des amis.
Depuis
quelques années en m’appliquant chaque jour ce précepte j’ai pris l’habitude de réagir rapidement, par
exemple quand je pense à quelqu’un, je lui téléphone dans la journée et s’il
m’adresse un mail je ne tarde pas à lui
répondre. J’ai gagné en efficacité –
exécuter une tâche avec retard prend plus de temps - j’ai l’esprit beaucoup plus libéré qu’autrefois
en chassant de mon esprit les regrets et
parfois les remords de ne pas m’ être exécuté à temps.
Faites comme
moi ! Vous verrez, vous ne le regretterez pas.
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