mercredi 5 mars 2025

Soyez donc plus gentil !

 

Comme le conseillait, après avoir fait de longues recherches, disait-il, Aldous Huxley, l’auteur du meilleur des mondes, quand on lui demandait quelle était la technique pour améliorer sa vie.

Tout d’abord avec  les autres

Être gentil, c’est être, bien entendu, à l’écoute des autres, ne pas manquer de leur faire un compliment chaque fois qu’ils le méritent, leur dire merci, proposer son aide si nécessaire, sourire, partager ses connaissances. Sur ce dernier point, je m’interroge si ce n’est pas une obligation pour l’ Honnête homme du 21ème siècle *. J’aurais l’occasion d’en reparler. C’est aussi parfois  se réjouir de leur bonheur, tout le contraire de quelqu’un de jaloux.

J’ai eu la grande chance dans ma vie  d’être entouré de personnes foncièrement gentilles et j’ai toujours trouvé très injuste que les personnes gentilles soient trop souvent mésestimées, parfois considérées comme un peu simplettes ou encore timides et complexées. Lors des élections législatives de Saint-Etienne en 1973 auxquelles je m’étais présenté, dans le but principal de parler de mon livre « La Loire en péril »,  - je n’avais pas le soutien officiel d’un Parti - une candidate socialiste, jeune avocate parachutée de Paris et protégée de François Mittterand, avait osé écrire : « Les stéphanois sont gentils parce qu’ils sont complexés ».  J’aurais pu lui  répondre  qu’ils sont gentils, effectivement une enquête récente le montre, parce qu’ils n’entretiennent pas, eux, un complexe de supériorité comme les habitants d’autres villes que je ne citerai pas pour rester gentil.

Je reprends à mon compte  la définition de la sagesse de l’écrivain et humoriste américain Mark Twain :   « Le langage  qu’un sourd peut entendre et qu’un aveugle peut voir »  et j’ajoute : « s’il y avait plus de personnes gentilles, le monde serait indubitablement meilleur ».

Ensuite pour soi-même

La gentillesse n’est pas seulement bonne pour les autres, elle est aussi pour soi-même. Tout d’abord, quand vous êtes gentil, vous avez plus de chances que les gens le soient avec vous.  Par ailleurs, elle vous est bénéfique :

- en renforçant vos défenses immunitaires grâce à un taux de cortisol, l’hormone du stress,  inférieur d’environ 20 % au reste de la population.

-en réduisant la douleur , comme le rire, cf Mon Blog du 3 janvier 2016*,  , en stimulant la production d’endorphines, antalgiques naturels.

-en ayant un impact positif sur la tension artérielle et en libérant l’ocytocine, une hormone qui favorise la dilatation des vaisseaux sanguins cf mon Blog du 14 avril 2018 « La musique pour combattre nos pensées négatives »*

La gentillesse renforce l’estime de soi et la perception qu’en ont les autres. Et elle stimule notre bien-être, en activant les zones de satisfaction et de récompense dans le cerveau.
Les limites de la gentillesse

Nous devons cependant savoir parfois ne pas être gentil. Je ne sais pas qui a dit : « Être gentil n’est pas une erreur, l’erreur est d’être gentil avec ceux qui ne le méritent pas ». Dans certains cas, ce n’est pas leur rendre service. Il faut être, au contraire, sévère avec eux, surtout quand on  les aime, car comme dit le proverbe latin, « Qui bene amat, bene castigat »en latin. Qui aime bien, châtie bien, qui devrait être le sous-titre d’un ouvrage que j’envisage d’écrire et dont le titre serait « Des coups de pieds aux f…qui se perdent ».

·       *Aux éditions Ifrhos

Nota Bene  Je conseille au lecteur de se procurer l’ouvrage « Chroniques d’une décennie 2014-2024 » auprès des éditions Ifrhos,  s’il souhaite plus facilement consulter les Blogs auxquels je me réfère et qui a le mérite de les regrouper par thèmes.

 

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