Déjà au 15ème siècle, Paracelse, médecin suisse et père de la toxicologie, nous avait avertis :
“Tout est poison et rien n'est sans poison, la dose seule fait que quelque chose n'est pas un poison “. Mais trouver la bonne dose peut parfois nous empoisonner l’existence, si le lecteur me permet ce jeu de mots.
Quelques exemples :
En matière de médicament
Le bon dosage dépend de l’âge du malade, du niveau de gravité de la pathologie qu’il veut soigner et de son état général, de sa corpulence, des aliments qu’il consomme, voire parfois de l’heure à laquelle il le prend pour respecter son horloge interne. *
En matière d’alimentation,
Sujet très souvent débattu, faisant la une des magazines, avec la mise en garde des diététiciens, des naturopathes, des médecins cathodiques de plus en plus nombreux, de tous ceux qui s’intéressent, de près ou de loin, à la santé de leurs concitoyens et mettent en garde notamment contre l’excès de graisses et de sucres dans notre alimentation, mais aussi contre leurs insuffisances. Reste à connaître le bon dosage pour chaque individu à un moment donné de sa vie.
En matière d’immigration
Une certaine dose d’étrangers peut être assimilée dans une société. Au-dessus de cette dose, il y a un risque de rejet de la population. Cette dose dépend du type d’étrangers, de leur religion, de la nature de la société qui les accueille, certaines sont plus accueillantes que d’autres, d’autres ont plus de capacités pour les recevoir, d’autres encore ont plus ou moins d’offres de travail.
En matière fiscal
Sujet d’actualité en France en cette fin 2024, l’impôt, à partir d’une certaine dose, devient contreproductif, c’est bien connu, comme on dit : « l’impôt tue l’impôt ». Mais cette dose varie suivant les contribuables et le taux d’imposition, voire le type d’imposition.
En matière de tourisme
Comme je l’ai évoqué dans mon précédent Blog consacré à la fin du tourisme de masse, la dose de touristes a été dépassée dans certaines régions sans qu’on ait su quelle était-elle et pris des mesures qui s’imposaient pour la freiner.
Comment trouver la bonne dose
Le
dicton populaire, « le trop, c’est comme le pas assez » est vrai dans
tous les domaines, mais trouver chaque fois la bonne dose est loin d’être
toujours aisé, voire parfois impossible.
Des gens, se disant avertis, nous disent n’importe quoi du moment qu’ils ne précisent pas quelle est la
bonne dose du produit qu’ils conseillent. Par exemple, ce qui fera sourire le lecteur, il pourra vous être conseillé de manger du chocolat
pour vous détendre, vous décontracter, noir de préférence avec un minimum de
sucre, mais il ne vous sera pas précisé que si vous voulez atteindre les effets
de la marijuana, il vous faudra, si vous pesez 65 kg, vous en en injecter dans les veines
12,5 kg !
En pratique, concernant l’immigration, les impôts et le tourisme, la responsabilité revient à nos dirigeants, mais concernant notre alimentation et nos médicaments, pour trouver chaque fois la bonne dose, il nous faut agir empiriquement, à tâtons, chaque fois que nous pouvons en mesurer les effets directement ou dans certains cas, plus tard lors d’un bilan biologique. Nous sommes heureux quand nous la trouvons, mais elle ne peut être parfois que provisoire car nos besoins, hélas, évoluent au fil du temps.
Si j’étais poète, à l’instar de Ronsard, j’écrirais une ode à mon amie la dose !
* J’ai bien conscience de mes limites, voire de mes lacunes, dans le domaine de l’usage des médicaments et je suis prêt à recueillir bien volontiers les commentaires et remarques des lecteurs médecins dont je pourrais faire profiter les autres lecteurs.
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