L’argent public : le
qualificatif public, par opposition à privé, est trompeur. En vérité, l’argent
public, c’est tout simplement l’argent des autres avec la particularité qu’il
est, hélas, anonyme.
- Celui des contribuables qui financent les
dépenses de l’Etat et des Collectivités locales,
- Celui des assurés sociaux qui
financent le budget de l’Assurance Maladie et des Mutuelles complémentaires,
- Celui aussi des actionnaires
qui financent les entreprises et des épargnants en général qui financent
l’économie nationale.
Comment doit se comporter
l’Honnête homme avec l’argent des autres chaque fois qu’il est amené à le
dépenser pour lui, ou pour d’autres quand il en est l’ordonnateur ?
Mais auparavant, je voudrais :
1/ citer seulement pour mémoire,
car elles n’ont pas leur place chez l’Honnête homme, les tricheries petites ou
grandes, pour ne pas dire escroqueries, à l’Assurance Maladie, à l’Assurance Chômage
comme le travail au noir. La liste est longue…très longue.
2/ énoncer
le principe de base suivant :
Quand l’Honnête homme se sert de
l’argent des autres, il doit le faire avec beaucoup plus de précaution que s’il
s’agissait du sien.
Principe peu suivi dans notre
pays. En effet, il faut savoir que l’écrasante majorité de nos compatriotes ne
veut pas faire d’effort pour réduire les dépenses publiques, comme l’avait révélé
une enquête du quotidien régional Le Progrès, à la question : Etes-vous
prêts à accepter des efforts pour réduire les défenses publiques, les lecteurs avaient
répondu 11% OUI et 85% NON.
Plus grave encore : ils ne sont pas assez nombreux à trouver
injustifiable de réclamer indûment des aides publiques. Dans leur rapport : « La société de défiance. Comment le modèle
français s’autodétruit. » Pierre Cahuc et Yann Algan se réfèrent à une
étude dans laquelle à cette question, les français ne sont que 38,6% à être
d’accord, contre 86,6% au Danemark et même les autres pays latins ont un esprit
civique plus grand : 61,6 % des Espagnols et 72,6% des italiens.
1/ L’argent des contribuables.
L’Honnête homme doit toujours se
poser la question quand il envisage d’utiliser un service public auquel il
a droit.
Est-ce bien indispensable ?
Et si oui, cela ne coute-il pas trop cher ?
Je prendrais un seul exemple, celui
du recours à la justice. Un recours excessif qui encombre les tribunaux déjà
surchargés, de litiges qui pourraient être réglés le plus souvent à l’amiable,
suivant l’adage : « Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon
procès. »
Le cas du fonctionnaire
L’Honnête homme devra, comme
nous l’avons déjà vu dans les chapitres précédents concernant sa relation au travail,
exercer une fonction utile à la société et mériter son salaire.
2/ L’argent des assurés sociaux
Je m’attarderai davantage sur la
gestion de notre capital santé pour laquelle nous sommes tous concernés dans un
prochain chapitre qui s’intitulera L’Honnête Homme et sa santé.
3/ L’argent des actionnaires et des
épargnants en général.
L’Honnête homme, s’il est chef
d’entreprise, se doit, bien entendu, développer celle-ci et ainsi faire
fructifier son capital et par conséquent l’argent de ses actionnaires. Mais il doit
effectuer, quand il le peut, des arbitrages entre la rémunération de son
personnel et celle de ses actionnaires. L’une ne doit pas se faire au détriment
de l’autre. Mais je consacrerais plusieurs chapitres sur l’Honnête homme chef d’entreprise.
Dans notre société à
"irresponsabilité illimitée" où 85% de nos compatriotes ne veulent pas faire
d’effort pour réduire la dépense publique et 60 % sont favorables à réclamer
indument des aides publiques, l’Honnête homme doit être un exemple de civisme
en la matière.
Mon
prochain article sera consacré à l’Honnête homme et sa santé.
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