Nous avons examiné précédemment la
source principale de l’argent qu’on reçoit dans son existence qui est la
rémunération de son travail, mais il y a, pour certains d’entre nous, d’autres
sources qui sont le rendement de son capital et les éventuels héritages.
Le rendement de son capital
Parts et actions de société
Il se présente sous deux formes
1/ des dividendes d’actions de société et qui peuvent être un complément de
salaire pour certains patrons 2/ des plus-values dégagées lors de la cession de
ses dernières.
Dividendes et plus-values* des
actions de son entreprise.
L’Honnête homme privilégiera
toujours les dividendes à un salaire trop élevé car les
premiers ne mettent pas en danger l’avenir de l’entreprise comme le second. Et
même par précaution, le plus souvent, il ne se versera pas de dividendes pour
ne pas priver sa société de la trésorerie indispensable en cas de difficultés
pouvant intervenir et il se réservera la perception d’éventuelles plus-values
s’il un jour il décide de la vendre. On a connu des patrons qui se versaient
des salaires élevés et qui devant des difficultés, le plus souvent
conjoncturelles, rencontrées par leur entreprise déposaient leur bilan.
Dividendes et plus-values*
d’autres placements
L’Honnête homme préfèrera
investir ses économies dans des actions de société plutôt
que de les laisser dormir sur des comptes courants ou dans des obligations car
il favorisera ainsi le développement des entreprises et de l’économie en
général. Il privilégiera dans ses placements en bon père de famille, des
sociétés qui développent certaines activités au détriment d’autres en acceptant
une moindre rentabilité. Comme des parts de SICAV ou de fonds commun de
placement dont une partie des revenus est distribuée à des œuvres caritatives
ou dans des ISR, des fonds d’investissement socialement responsables qui
excluent des entreprises qui font commerce de l’alcool, du tabac, de
l’armement, des jeux de hasard et des expérimentations sur les animaux pour leur
préférer des entreprises soucieuses de l’environnement qui s’occupent du
traitement de l’eau ou d’énergies alternatives.
Loyers et plus- values*
foncières
Nous ne citerons que pour
mémoire les loyers. Un exemple presque caricatural de la plus-value foncière
imméritée est celui de la plus-value générée par le changement du classement
administratif d’un terrain. L’Honnête homme qui en bénéficie ne va pas refuser
cette manne tombée du ciel, mais il devra en tenir compte dans l’usage de
l’argent qu’il en fera et dont nous parlerons dans la deuxième partie qui lui
est consacré.
Au début de 2007 le ministre
chargé du logement, Jean Yves BORLOO prévoyait un partage de la plus-value entre
la Commune et l’heureux propriétaire du terrain, ce qui aurait été, si son
projet était arrivé à son terme, une mesure de justice élémentaire. A
contrario, la Commune aurait dédommager un propriétaire malchanceux d’un
terrain que l’Administration avait décidé d’exproprier pour y faire passer une
voie publique.
Hormis le cas que nous venons de
voir, les plus-values foncières sur des terrains constructibles sont rarement
méritées, à l’exception de celles que peuvent réaliser ceux qui d’un sol ingrat
en tire une terre nourricière, comme les colons d’Algérie dont parle Albert
CAMUS dans Le premier homme ou les israéliens faisant reverdir le
désert du Néguev. Il s’agit simplement d’une rémunération différée d’un travail
acharné et de longue haleine. La rémunération dont profite le plus souvent ses
héritiers qui ne l’ont pas mérité.
La terre n’est pas extensible, à
part quelques hectares gagnés sur la mer comme les polders hollandais ou
quelques ares à Monaco, tandis que la population augmente régulièrement et que
le pouvoir d’achat des candidats acquéreurs augmente aussi, sans parler des
taux d’intérêt des emprunts proches de 0 , ce qui entraîne automatiquement une hausse des prix continue dans toutes les
régions habitables.
Les propriétaires de terrains constructibles s’enrichissent
donc sans aucun effort et sans aucun risque.
Si l’Honnête homme se trouve
parmi eux, il en tiendra compte dans l’usage de l’argent qu’il en retirera le
jour de la vente.
Loyers et Plus-values*
immobilières
Nous citerons là aussi pour mémoire,
les loyers. Contrairement aux propriétaires fonciers, les propriétaires de
biens immobiliers ne réalisent pas systématiquement une plus-value quand ils
les vendent. Ils ont donc pris un risque comme les actionnaires d’une société
et pour cela ils méritent les gains qu’ils peuvent réaliser.
Cependant, dans un certain
nombre de cas, nous pouvons nous demander s’
ils ne gagnent pas à tous les coups. Quand ils achètent et vendent un
appartement dans une grande ville ou dans une station balnéaire. Pratiquement
aucun. Les acheteurs fortunés sont de plus en nombreux y compris les étrangers
et les terrains à construire disponibles de plus en plus rares.
Les plus-values, fruits de
spéculations diverses
L’Honnête homme ne se livre pas
à de quelconques spéculations qui je le rappelle consistent à
acheter ou vendre à découvert dans l’espoir de faire Un bénéfice important et
rapide, un actif particulièrement fluctuant : le pétrole, l’or, les
monnaies, les matières premières.
De toutes les plus-values que
nous venons d’examiner, seules celles sur les actions de société sont vraiment
méritées à cause du risque réel que leurs propriétaires prennent. Surtout
celles à long terme qui ne sont pas le résultat d’un jeu purement spéculatif,
sans aucun intérêt pour la société concernée et la société en général, mais
d’un soutien et d’une confiance accordée à des entreprises dont ils assurent le
développement.
Nous examinerons dans le prochain
et dernier chapitre sur les sources de revenus, les héritages qui ne
concernent pas cette fois uniquement les gens riches, et nous verrons comment
doit alors se comporter l’Honnête homme.
· Toujours
corrigée de l’inflation, bien entendu.
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