Aujourd'hui, l’espérance de vie des hommes à la
naissance est de 79,3 ans et celle
des femmes de 85,5 ans.
Une
projection des tendances actuelle en 2050 donne 86 ans pour les hommes et 91,1
ans pour les femmes.
Soit une
augmentation de 7 ans en 35 ans, 1 an
tous les 5 ans, presque un trimestre par an.
Cette augmentation
sera peut être encore plus rapide si l’on tient compte, comme le fait Laurent
ALEXANDRE*, de l’essor des NBIC ( nanotechnologies, biotechnologies, informatique
et sciences cognitives ).
L’allongement
de la durée de la vie dont nous nous félicitons tous ( enfin presque, car déjà
des vieux préfèrent se suicider et d’autres demander à leurs médecins qu’on
leur fasse une petite piqûre pour en finir ) peut être catastrophique.et risque
d’entraîner des crises politiques, philosophiques et psychologiques. Jusqu’aux dangers
de «neurogoulag» et de «neurototalitarisme». décrits par Laurent ALEXANDRE,
inquiet par les projets de la firme GOOGLE.
Je m’en tiendrai aux conséquences
économiques et financières
Les vieux
sont sympathiques, souvent, surtout quand ce sont les siens, mais ils coûtent de
plus en plus cher à la Collectivité, en pensions et en dépenses de santé.
Les pensions
Les
pensions de la Sécurité Sociale calculées sur la base de la
répartition entre les actifs et les retraités. Le drame est qu’il y a de
moins en moins d’actifs pour plus en plus de retraités, contrairement à la
situation à l’époque où la Sécurité Sociale a été créée. La solution pour ne pas
diminuer le montant des pensions est d’augmenter les cotisations des salariés
et des entreprises et/ou de rallonger la durée de cotisation. Le débat est bien
connu et il est très simple. Seuls les choix sont douloureux et les décisions
très difficiles pour les responsables politiques et les responsables syndicaux.
Ceux-ci n’ont jamais eu autant besoin de courage.
Les
pensions des complémentaires Les régimes sont en quasi faillite car les réserves permettant de financer
le déficit entre les cotisations des
actifs et les pensions des retraités sont pratiquement épuisées.
Les
pensions des fonctionnaires C’est le budget de l’Etat qui les finance, mais celui-ci est de plus en
plus difficile à supporter par le contribuable et il ne peut pas continuer à
être en partie financé par des dettes aux charges demain insupportables si les
taux d’intérêt que nous ne maîtrisons pas se
mettent à flamber.
Les dépenses de soins y compris celles
entraînées par la dépendance.
Les dépenses
de soins d’une personne de 50 ans sont
estimées en moyenne à 2 000
euros par an
Les dépenses
de soins d’une personne de 80 ans sont estimées en moyenne à 8 000 euros par an
Cette
comparaison, à elle seule, rend tout commentaire superfétatoire.
Conséquences inéluctables
Appauvrissement
des personnes âgées, de leurs conjoints survivants (pensions de réversion), de
leurs enfants et héritiers. Enfin de la
Collectivité, Etat et Sécurité Sociale
Rallongement
de la durée de travail, délitement de la solidarité entre générations.**
Comment peut-on s’y préparer ?
-Travailler
plus longtemps, en temps partiel pour percevoir des compléments de revenu et
avoir une activité intéressante, raison de plus pour en choisir une, si
possible, même tardivement qui nous plaît. Avantages annexes non négligeables:
se sentir encore utile aux autres et entretenir des liens sociaux.
-Epargner,
dans la mesure de ses moyens, pour s’assurer un autre complément de retraite et/ou
disposer d’argent en cas de besoin, notamment de financement d’un handicap.
-Mieux gérer
son capital santé, non forcément pour vivre plus longtemps, mais vivre mieux, à
moindre coût pour soi et pour la Collectivité, laquelle ne sera pas sûre de vous prendre en charge
comme aujourd’hui.
.* Chirurgien
urologue, ancien de Sciences Po et de l’ENA, qui en plus d’écrire des livres
scientifiques crée des entreprises
performantes comme le site Doctissimo bien connu des internautes et notamment
des hypocondriaques.
** Laurent
ALEXANDRE a écrit un essai dont le titre est : La mort de la mort, comment la technomédecine va bouleverser l’humanité.
Il y a déjà quelques lustres, j’avais écrit le 1er Chapitre d’une
pièce de théâtre qui se voulait drôle et que j’avais intitulé La mort est morte dans laquelle la
découverte d’un remède miracle bouleversait la vie paisible d’une famille en
immortalisant les parents.
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