Pendant quinze jours, nous avons habité dans une maison en bois, accrochée au versant abrupt d’une colline arborée,
située à la sortie d’un virage à épingle à cheveux, qui risquait d’être arrachée et entrainée au
fond de la vallée si des pluies
diluviennes venaient à tomber, de brûler comme feu de paille si la sécheresse
récurrente enflammait les pins alentour – des panneaux indiquent chaque jour le
niveau de risque d’incendie - d’exploser sous un tremblement de terre comme en
1992 et d’être percutée par une automobile mal maîtrisée, ce qui effectivement se produisit la veille de notre
arrivée.
Mes hôtes, des français venus à San Francisco, comme 75 000 de leurs
compatriotes, réaliser leurs rêves n’ont pas peur. Certes, ils sont jeunes et naturellement
insouciants, mais l’un de leurs plus proches voisins est le gouverneur de
l’Etat de Californie, Jerry BROWN qui pourrait être leur grand père. Comme
lui et la majorité des américains, ils ne connaissent pas le principe de
précaution, ils acceptent les risques de OGM et de l’exploitation des gaz de
schiste. Dans les parcs, même dans celui de l’Université de Berkeley, des
panneaux nous avertissent que nous pouvons nous retrouver à tout moment face à
face avec des animaux dangereux : lions, ours et serpents venimeux.
Dans la Silicon Valley, où
nous avons assisté à une
démonstration de la voiture Goggle sans chauffeur et croisé des employés de la firme détendus sur leur vélo jaune et vert. Dans cette vallée, se trouvent les successeurs
de Steve JOBS et de Bill GATES. Ils
inventent notre futur. Ils prennent des risques tout en sachant que s’ils
échouent, ils ne sont pas condamnés
définitivement. Quand ils cherchent des
capitaux pour financer le développement de leur entreprise, ils n’en trouvent pas auprès des banques mais auprès d’ investisseurs privés qui aiment prendre, eux aussi, des
risques avec leur argent.
Il était de bon ton
ces dernières années de pronostiquer le déclin de la société nord américaine.
Surement qu’ils sont en
train de perdre leur leadership mondial. Que leur société est très inégalitaire, dure avec les faible et peu enviable
à certains égards mais un séjour à San Francisco, dans la Silicon Valley et sur les campus universitaires de Berkeley
et de Stanford, nous a persuadé qu’ils
étaient les mieux armés pour affronter les périls à venir et qu’ils attireront
longtemps les jeunes de France et d’ailleurs aimant le risque.
Tout à fait d'accord avec cet article. Une grande partie du succès de l’économie américaine repose sur sa capacité à attirer des talents du monde entier dans tous les domaines d’activités, lui permettant d’être toujours innovante et ainsi d'éviter une concurrence frontale avec les pays à bas coûts de production.
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