jeudi 6 février 2025

Soyons optimistes : des médecins me répondent et JFK, le parangon du journaliste

 

Soyons optimistes

Plusieurs lecteurs m’ont fait savoir qu’ils avaient apprécié mon article, qu’ils le faisaient lire à des amis et deux  médecins m’ont écrit :

 Merci pour cette belle page. Tout ce que tu dis est très vrai , je crois beaucoup à la puissance de l'esprit dans la vie et en particulier en médecine, pour la guérison ou l'arrêt d'une évolution. Il y a l'effet placebo et en plus la volonté de guérir.

Docteur GH

“Il est effectivement prouvé que les "affects positifs" ont un impact important sur la santé (a happy person is a healthy person) cf J.Am.Geriatr.Soc. 2000.

A titre d'exemple, Ostir et ses collaborateurs dans une recherche scientifique parue en 2000 ont montré que si des personnes répondaient positivement aux items suivants : je suis heureux, je suis optimiste sur l'avenir, je me sens aussi bien que les autres, leur mortalité était plus faible, le risque de perte d'autonomie plus réduit que ceux qui répondaient non à ces trois items. Sur le plan physiopathologique, cela s'explique surtout par la réduction du stress qui est très délétère pour le fonctionnement des cellules.

Professeur RG

Jean-François Khan

Il était  peut-être un génie de la Presse comme le pense Franz Olivier Giesbert avec la création notamment de l’Evènement du Jeudi et de Marianne, mais surtout il était un journaliste remarquable que j’ai découvert dès 1971 quand il était éditorialiste à Europe 1 et je l’ai apprécié immédiatement. Pour lui, le journalisme n’était pas une fin en soi, mais devait être au service de l’information et du débat, privilégiant toujours l’analyse et la réflexion. Reprenant les termes d’Anne Sinclair, je dirais qu’il  était un amoureux du doute contre les certitudes totalitaires.

Nous avons correspondu après la parution de son livre « Les Bullocrates », qu’il m’avait dédicacé, au sujet des patrons pour lequel nous avions un avis divergent.  Nous nous sommes rencontrés dans un café à Saint-Etienne lors de la Fête du Livre et il souhaitait ce jour-là que je le retrouve à son stand pour que nous puissions continuer à échanger et confronter nos points de vue. Hélas, je n’étais pas disponible et je le regrette d’autant plus qu’il vient de nous quitter.

C’était un rare intellectuel qui aimait la chanson populaire et j’avais suivi avec plaisir autrefois une émission radiophonique qu’il lui consacrait.   

Il était un européen convaincu et il n’était ni de gauche, ni de droite. Il a publié de nombreux ouvrages dont un sur la montée des extrêmes : « Comment en est-on arrivé là » sous-titré : « Quand la tentation des extrêmes risque de conduire à la guerre civile » A voir aujourd’hui les affrontements violents dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale entre des représentants de la France insoumise et du RN, on ne peut que lui donner raison. Il  appelait à « une révolution centriste » entre un néolibéralisme mondialisé destructeur des valeurs culturelles et morales et les intégristes de tous poils, les islamistes, les nationalistes ethniques, les populistes réactionnaires et les néofascistes »

Je suis d’autant plus attristé par sa disparition que nous avions le même âge. A défaut de continuer à le lire ou l’entendre, je pourrais toujours me replonger dans certains de ses ouvrages.

 

 

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