samedi 7 avril 2018

Faut-il faire payer les riches ?





Comme Madame PENICAUT, notre Ministre du Travail, que j’ai citée en exemple dans mon Blog du 7 Janvier, j’ai formé l’espoir que les contribuables qui avaient été exonérés d’IS sur leurs biens mobiliers, pourraient investir l’argent économisé (tombé du ciel, il faut bien l’avouer) dans l’économie productive.

C’est-à-dire dans nos entreprises pour leur permettre de se développer et de créer des emplois. But essentiel de la réforme fiscale mise en place par le Gouvernement et qui lui vaut beaucoup de critiques acerbes par ceux, et ils sont nombreux, qui lui réclament de l’argent.

J’ai peut-être rêvé en voulant faire confiance à leurs sens de l’intérêt général, à leur civisme…

Des études réalisées aussi bien sur le terrain qu’en laboratoire et dont j’ai fait la découverte sur LINKEDIN, aboutissent à la même conclusion et elle est consternante : Les riches se préoccuperaient moins d’autrui que les membres des autres classes sociales.

A l’université de BERKELEY. Les étudiants les plus aisés, à la vue d’une vidéo montrant des enfants atteints d’un cancer, exprimèrent une moindre empathie que les autres.

Pour le psychologue Daniel GOLEMAN, le fossé économique expliquerait le fossé empathique. Fossé qui pourrait être aggravé, ou diminué, par l’influence des gènes. Sujet d’étude sur plusieurs générations passionnant à mener. Avis aux chercheurs !

Dans une autre expérience, il a été constaté que les gens riches quand ils marchaient sur un trottoir dans la rue ne s’intéressaient pas du tout aux autres personnes qu’elles croisaient. 

Une explication est avancée par les auteurs de ces recherches : le fait de pouvoir engager du personnel pour servir leurs besoins les priveraient volontairement de toutes relations de dépendance vis-à-vis des autres. En effet, ils préfèrent payer un service plutôt que de demander l’aide d’un voisin. Les pauvres ont besoin des riches, de leur argent alors que les riches ont besoin de personne.

Il ne faut donc pas attendre que naturellement les riches volent au secours des pauvres. Certains de mes lecteurs sourirons de ma naïveté, se disant : si c’était le contraire, cela se saurait !

C’est  pourquoi l’Etat doit les faire payer, malgré eux.  Non pas pour les punir d’être riches comme beaucoup de nos compatriotes le souhaitent, tiraillés qu’ils sont entre le désir de privilège et le goût de l’égalité. Désir de privilège pour ceux de leurs compatriotes qui sont en dessous d’eux et goût de l’égalité pour ceux qui sont au-dessus.  

Mais les faire payer à la condition, bien entendu, de ne pas les faire fuir à l’étranger ou pour certains, de les décourager d’entreprendre.

En revanche, peuvent-ils être convaincus   que leur argent puisse servir en priorité au développement de l’économie ?

La  question est  essentielle et  il me paraît indispensable que nous sachions et, en priorité nos gouvernants, ce qu’ils ont fait de leurs économies d’impôts réalisées cette année.  Les résultats seront très instructifs à analyser pour tous ceux qui nous gouvernent ou aspirent à gouverner un jour.





   




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire